Samedi 11 avril 2020 à 18:40

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Le confinement m’a donné la fenêtre mentale et temporelle pour tenter d’aller m’installer ailleurs, pour ne plus avoir peur de perdre cet espace, sur cette plateforme qui ne cesse de vivoter. Aussi, je reprends une démarche plus « publique », plus éloignée de cet espace caché dans les oublis d’internet. Où est-ce que je veux mettre exactement la limite, entre mes cercles de connaissances, sur internet ou IRL, comme on dit, je ne sais pas du tout. Je tâtonne, et j’essaie de garder quelque chose d’ici, de cette forme de liberté de ton que j’ai appris à avoir.

Pour le reste, je n’ai pas cherché de nom trop longtemps, j’avais envie de garder un lien avec cet endroit ci, alors j’ai repris sa devise, « facile comme l’océan ». J'espère que je le regretterai moins vite que celui-ci, même si j'ai appris à ne pas me juger trop durement la jeune fille de 3ème qui s'est sentie inspirée par les doubles i, je dois avouer que c'était aussi pour moi un bon motif de changement !

Les outils pour bloguer ont beaucoup bougé (en 13 ans le contraire aurait été étonnant) et la mise à niveau n’a pas été de tout repos. Je pensais naïvement que mes années à bidouiller le CSS de mes présentations m’aiderait à basculer, cela n’a pas été aussi simple. Finalement, entre ma semaine de vacances confinée et quelques soirées, je suis arrivée à obtenir quelque chose qui me plaît et que j’arrive un peu à modifier. Si quelques personnes passent encore par ici, venez me faire coucou par là-bas et dites mois ce que vous en pensez !

Depuis le début du mois d’avril, je fais le « Camp Nanowrimo », un petit challenge d’écriture quotidien. Je me suis fixée un tout petit objectif et j’écris en fonction de mes envies, je n’ai pasé té tout à fait assidue, mais presque. C’est sans prétention, c’est de l’écriture presque sans relecture mais cela me fait du bien, dans ces journées distendues et j’ai envie de retrouver la liberté du geste. Surtout, cela m’a permis de dépasser le syndrome du « blog blanc » et m’a permis de publier quelques premiers articles.

Je ne m’interdirai pas de revenir ici, si le besoin s’en fait sentir et il est compliqué pour moi de dire et mesurer l’attachement profond qui me lie à cet endroit-là ; mais je veux aussi me donner la chance de pouvoir, vraiment, « écrire ailleurs ».

Alors, à bientôt ?


 

Mercredi 11 mars 2020 à 23:16

Et les murmures des espaces incandescents,

Se relèvent toujours à même le ciel,

Même quand je ne respire pas.

Ma colère me bat la poitrine,

J’ai la cadence lourde.

Et, dans un soubresaut de rage,

Je voudrais saisir le monde qui m’engloutit.

 

C’est dans le calme vaporeux des lueurs nocturnes,

Que je cherche encore la note

Jeudi 2 janvier 2020 à 20:15

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2019 est venue à moi comme une main tendue.

L’année s’est écoulée comme un torrent qui s’apaise. J’ai l’impression de retrouver ma vie enfouie sous des briques de fatigues essentielles. J’ai traversé les tempêtes d’un intérieur que l’on écoute ; j’ai retourné les partitions de l’angoisse pour y découvrir les racines d’un espoir. Peu à peu, c’était comme si s’ouvrait en mode une sincère fenêtre pour y accueillir l’idée que le bonheur est possible. A travers ces sanglots contenus au cœur de moi pendant des années, à travers ses vagues capricieuses de mon être qui se crispe, au-delà des contingences et des marées, il y a ces retrouvailles esquissées avec moi-même, il y a ce chemin où l’angoisse n’est plus indispensable à ma vie, il y a ce monde où je peux être.

Je ne sais toujours pas quel profil donner à ma vie, ni même où aller, je voudrais trouver toujours des indices pour comprendre comment ouvrir les horizons, comment concilier ces sédimentations de ce que je suis. Et accorder mon corps aux apaisements de mon âme. Oui, j’ai toujours des questions et des doutes, rafraichies par les tensions et les miroirs que la fin d’année porte avec elle, mais je sens plus ancrée en mode cette certitude que tout peut aller mieux.

2019, une année de travail dans le même endroit, entre deux équipes investies, à trouver ma place, puis la retrouver encore, comprendre ce qui m’arrive, dépasser les doutes, tâtonner beaucoup et puis, se dire, que finalement, on s’en est bien sortie. Vraiment bien, même.

J’ai du mal à tirer les fils mais ce qui me parcoure, c’est l’impression vivace d’une année riche et belle, traversée beaucoup de visages, de couleurs, de profils et d’amour. Dans ma tête, défilent les après-midi dans cet appartement qui chaque jour m’apparaît plus fort comme ma maison, avec toi. Je me souviens des paysages et des vacances, des soirées dans Paris, de ces chansons que l’on hurle de tout notre cœur, de ces moments où j’entends mon esprit bouillonner d’enthousiasme. Et puis, j’ai ton visage et ton corps qui me manquent, j’ai notre amour en trésor.

Je me sens bien.

Mercredi 11 décembre 2019 à 14:00

Les émotions comme des vagues que l'on traverse. Je saisis le plaisir d'être au-dedans du flot sensoriel qui réveille chaque partie de moi. C'est comme un élan. Je formule au hasard des intentions d'amour et de sens auxquelles ma peau répond. C'est un lyrisme, et un espoir.
 
Dans cette immense nuit, je souligne les contours de ces hommes que l'on voit errer. J'aime tellement ce temps de la nuit portée par la musique, ou les rues vides crient la liberté qui s'élance. Tu vois, c'est ce souffle que je voudrais garder en moi, toujours.
 
Dans la nuit, je te rejoins et tu me manques beaucoup. Je voudrais que l'on joue à se séduire toujours.

Mercredi 27 novembre 2019 à 10:27

Folie, dit-elle
Et regarde ce que le jour apporte
L'espoir,
L'espoir était là, au-dedans de nous

Mercredi 20 novembre 2019 à 22:59

Les gouttes résonnent sur le sol infini
De l’espace immense de mon esprit qui coule.
C’est adieu que je murmure, pendant que j'entends
Le flot des souvenirs que ta présence préserve.

Mon cher ami, mon compagnon,
Il y avait cet espoir que tu demeures toujours,
Et que tu veilles encore,

Sur les souvenirs que l’on porte
Dans la caresse des murs ;
Ce souffle de force forgé à même le temps.

Alors, dans cette grande maison,
Dont les pièces naviguent à travers nous,
Promets-moi seulement,
De nous garder toujours,

Car je voudrais que tu saches
Que je ne t’oublierai pas.

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Mercredi 13 novembre 2019 à 11:19

(le 5 novembre)

De tout cela il faudrait, encore, tracer les contours. 
Rejeter les échos de l'incohérence, de l'incomplétude. 
Je ne sais pas parler, dit-elle. 
Je sais pourtant réarranger. 
Et cette question: qu'est-ce qui vaut la peine d'être lu ? 
Ou encore, ai-je envie de porter cela public ?
Dans l'abandon lent et progressif de cette plateforme,
Il y a eu le retour à un journal presque intime. 
Où je murmure les pensées, où quelque chose se libère. 
Je lis avec admiration les personnes qui agencent les mots, 
Comme autant d'envols. 
Les voix en moi pépillent et glissent. 
Et si c'est pour moi, je crée encore ? 
Voudrais-je à nouveau être regardée? 
J'ai engardé l'équilibre d'être ici et d'être chez moi,
Comme une porte entrouverte, au fond d'un endroit très perdu,
Où passent seulement encore, les gens qui ont connus le chemin.
 
Et puis, 

Lundi 28 octobre 2019 à 17:19

http://imparfaiite.cowblog.fr/images/Nouveau/8c7f47887c93194e95527c0eb0eb45cc.jpgJe suis prête, je crois, à clôturer cet endroit, pour le faire naître ailleurs.
Parfois, vivre en dehors est une retrouvaille.
Mon paquet de feuilles sous le bras, je pourrai finalement sceller cette maison,
Peut-être.
13 ans que j'habite ces pages, que je les parcoure et que je les écris.
Dans un souffle, j'ai copié les textes, j'ai caressé les émotions et j'ai vu, comme on voit en tournant un album photo. Oui, ces images, ces sons et ces intonations d'avant.
Depuis tout ce temps.
Ces imprécations, ces pleurs, ces joies; les milles visages de mon être, qui pétillent et viennent réveiller mon cœur.
Je n'ai plus honte.
De ce que j'ai été, de l'enfant qui a commencé à écrire, de l'amoureuse transis, des coups de poings rageurs. J'apprends la paix.
Alors, de la naissance de mes rythmes d'écritures, de mes recherches esthétiques, de mes besoins de raconter, j'accepterai tout.
A la rencontre, des horizons des soi et des traces du passé, je suis traversée par ce qui vibre et résonne en moi, à l'infini.
Je vois des visages, je retrouve des noms passés, je me rappelle, je me souviens,
Et j'écoute.
Crois-tu que je suis là ?
Je sens les échos dans mon cœur. Je pense à eux, à moi.
Ce n'est pas que j'ai voulu et que j'ai pu tout lire; c'est juste que j'ai senti la haine se calmer. C'était fort. Je me suis entendu crier et j'aurais voulu me prendre dans les bras, "tout ira bien ma chérie".
Je t'assure, on y arrivera, l'espoir, au creux de nous.
Ma petite fille, mon petit être.
Ma lumière.

Je suis prête, je crois. Ou bien je commence à l'être, ce qui est déjà beaucoup.  
J'ai envie de célébrer. 

Musique
He was alone in the city
Those flashing lights made him dizzy


Mardi 22 octobre 2019 à 16:53

Dans les alentours, le ciel est approfondi par ces aplats de nuages, dont les couleurs viennent dessiner les contours et se parer des miroirs du soleil. Face à l'horizon, la colline surplombe la mer; il y a une hauteur. Une femme se tient là. Ses longs cheveux noirs descendent sur ses épaules. Elle me regarde, ses grands yeux bruns comme des reflets.
D'un coup, sa poitrine part légèrement en avant, comme un spasme, une pulsation immense. J'entends la musique qui me courre le long des doigts. Son bras trace un demi-cercle et dans un mouvement lent, il danse. Ses pieds se décollent à peine. C'est comme si l'ombre de sa main allait se plonger dans l'eau. Elle me raconte la nostalgie, le courage et l'espoir. Elle m'encourage de son chant à peine perceptible. C'est comme si elle soulevait ma douleur, comme si elle portait sa main sur la mienne, comme si son sourire venait, comme une vague, briser la barrière qui me sépare du monde. Son corps se soulève encore, de cet élan clair et vif qui la fait presque basculer et résonne dans l'infini. C'est presque comme si l'on pouvait en voir les échos. Le vent qui bruisse dans l'herbe humide murmure comme une prière.
Je sens le son parcourir ma peau et je cherche à entendre les mots qui s'y glissent. Dans l'intensité qui me presse, il y a des reflets d'images qui se dérobent et filent à toute vitesse. De ce flux, il ne reste qu'une silhouette, cette silhouette, dominant l'océan silencieux.
Attends-moi.
Je voudrais lui parler, c'est trop rapide pourtant, ou bien suis-je trop lente. Les phrases jamais ne se concluent et les mots viennent s'échouer sur mes lèvres. Il ne reste que la palpitation étouffée de son corps qui danse, et du mien, qui se fond parfois dans le sien, au basculement de cette pulsation. Je tends les mains vers elle, les épaules qui se baissent, pour lui ouvrir encore, la surface de mes paumes. Un rythme qui me prend tout entière, un mouvement qui me paraît soudain si clair.
Mon amour, mon amie, mon éclat.
Mon cœur s'accélère encore, et creuse au fond de moi. Je n'arrive pas à saisir le sable de vent que je sens glisser entre mes mains. Son contact et sa caresse m'apaisent, pourtant. Ma tête se lève lentement, je voudrais pénétrer l'infini, je voudrais me noyer encore dans ses yeux bruns, je voudrais l'atteindre.
Je suis toujours là.
A l'horizon, les larmes ne sont que des instants que l'on oublie.

欲 - Yuki Hayashi

Vendredi 4 octobre 2019 à 10:23

Marche comme une reine dans les alentours qui errent.
Je nage dans un océan d'angoisses, tu vois ?
Je murmure,
Je murmure.
Le ciel est d'or comme une épaisseur rêvée.

**

La lumière, la lumière parfois au bout des doigts brûlés.


Lundi 9 septembre 2019 à 17:33


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Je voudrais savoir, moi, pourquoi je m'assèche si vite. Je voudrais comprendre où est ce que l'énergie me coule entre les doigts. J'ai l'illusion tenace que l'horizon jamais ne voudra se dégager, qu'il continue une ronde intense autour des envies de mort, et la fatigue. Arrogée aux miroirs, perdue parmi les reflets et les brisures de verre, je voudrais cesser de me frapper encore. La plante de mes pieds m'apparaît mieux ancrée, pourtant, mais ce sont des flous qui m'entourent toujours et me prennent le cou, les mains, le cœur, dans un mouvement asphyxiant qui me rappelle au doute. Dans le marais entier des souvenirs que l'on brasse, des phrases qui nous blessent, il y a cette peur intime qui toujours renaît. C'est un écho qui s'assourdit seul, s'amplifiant d'un même souffle depuis la fin du mois d'août. Je me retourne et demande "pourquoi viens-tu comme ça ? Que dois-tu me dire?" mais il ne me reste que l'amertume d'un sentiment absurde, que la question classique et modeste du sens que l'on cherche partout, sans jamais le saisir.

Je voudrais savoir, moi, entendre dans mon cœur l'impression d'une note que l'on chante enfin juste. Mes yeux sont secs comme un bouquet de lave, dont la poussière vient glisser en hauteur de paupière. C'est un ballet que j'entame, quand mon esprit résonne au-dedans de moi. L'alternance est épuisante; c'est une vague enchâssée qui tourne entre des cris au monde et des fixations précises, que l'on dirait futiles. Parmi les images au-delà des temps, au-delà des mondes et des jours enlevés, je recherche des harmonies hâtives et justes, comme on aime boire encore les paroles qui nous bercent. Hier, j'ai cru percevoir notre odeur à travers l'appartement. J'ai toujours aimé les familles qui avaient une odeur, les maisons et les appartements que je reconnaissais par l'alchimie stable et précise d'un parfum. Si je ne parviens pas à me sentir, je suis amoureuse de ton odeur et j'ai pu faire connaissance, rapidement, avec la nôtre, comme on rentre d'un voyage. Il y a cette distance, d'un coup, d'un visage que l'on ne peut jamais réellement voir et qui nous apparaît, soudain. Le rituel est en marche, et je vide les valises. Je sens ta présence et tes lèvres contre moi, au plus près de moi, se glisser dans ma peau. Ta joie qui pétille m'apaise encore et encore et je voudrais rester longtemps dans tes bras nus et doux.

Lundi 26 août 2019 à 16:02

 Happée, cette peur et dans l'intertice des lueurs j'enveloppe mon corps dans une nuée absurde.
 

Vendredi 5 juillet 2019 à 13:28

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Les lumières qui s'allongent, dans le corps du ciel. Le bruissement presque silencieux de ces lanternes en papier qui s'élèvent dans le ciel. Je voudrais pouvoir monter, moi aussi. Je voudrais pouvoir m'élancer toujours dans cette légèreté, dans cette certitude métaphorique, dans le mouvement pur. Je ne sais pas vraiment respirer, tu sais. J'ai ce reflexe-là de diminuer ce souffle au-dedans de moi, comme s'il fallait craindre ses propres ailes.



Mercredi 12 juin 2019 à 16:45

J'étais très émue. Ce sentiment de retrouver une partie de soi, une évidence qu'un jour nous avions été unie, que mon corps faisait partie de mon équipe. Je retrouve une vieille amie, "tu te souviens de moi?". Tu étais là depuis toujours. Je suis émue. Ce sentiment qui jaillit en moi. J'ai eu le souffle court.

Mercredi 5 juin 2019 à 18:21

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Dans l’horizon d’un partage inexploré, dans l’instance suspendue d’un espoir à venir, dans l’envolée timide d’une joie qui courre, il faudrait pouvoir se lancer. Je tangue à l’arrêt, secouée d’un enthousiasme nouveau, je voudrais pouvoir danser. Mon esprit, d’un coup plus léger. Une pulsation continue qui parcoure mon corps, m’entraîne en avant. Et puis ?

Je suis avec toi. La lumière glisse doucement par l’espace du rideau. Tu te tiens par devant moi. Les yeux levés je caresse chaque partie de ton corps. C’est une énergie que je sens me parcourir. Mon esprit perd le compte et n’instruit ses erreurs. Dans ces soulevées de plaques, l’intense est au creux de nous. Je te sens par-delà la distance et cette tension m’emplit. Les mots s’égrènent doucement, et le rythme même de ton souffle me prend.

Dans l’intensité de la nuit qui vient nous protéger, je marche dans les rues inventées des espaces qui m’appellent. A la lueur d’un équilibre qui frissonne, je prends ta bouche, je t’embrasserais encore si je le pouvais, je t’embrasserai.

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