"Faites un dialogue, mais où les deux voix sont à l'intérieur d'une même personne. Cela peut être vous, ou quelqu'un d'autre mais même si c'est quelqu'un d'autre, ca sera vous quand même."
- Chut, calme toi
- Mais ... j'en peux plus. Il y a l'envie de tout vomir qui me prend au fond. Un orchestre déglingué. Le premier violon dans le cou. J'entends plus rien.
- Calme toi, s'il te plait.
- Oui oui. Je voudrais mais j'ai envie de gueuler si fort que ca me transpercera le corps. Il n'y aura plus de barrière. Eclater. Oui, que tout explose. S'il te plait.
- Ecris alors.
- Non mais écrire ... avec les mots qui sortent tout abimés. J'arrive plus. Le crayon dans la main, j'ai envie de faire des trais partout. Je n'y arrive plus.
- Tu sais très bien que tu pourrais y arriver. Juste des lignes. Ferme le reste. Plonge toi et tourne, grande imbécile. Tourne sur toi même, fait vivre, allez...
- Mais de la vie, y'en a partout et c'est tout cela qui me souffle ...
- Attends ... tu ...
- Oui, je sais. Mais non, j'ai pas changé. Pas changé. Mais il me faut arrêter tout cela. C'est la tempête. Ouragan. Et ca balaye et ca balaye. Tu le vois pourtant.
- Je sens les vents qui hurlent à l'intérieur.
- Mais ils me prennent, j'ai plus le choix.
- Oui, toute entière et moi avec.
- Tu voulais les détruire avant.
- J'avais peur pour toi. Mais ils s'en iront comme les autres fois.
- J'ai peur.
- Je sais, je sais.
- Tu as vu, les larmes qui courent vers le dehors. J'ai beau vouloir sortir, moi, je peux pas.
- Et tu ne le veux même pas, il faut juste que tu te calmes.
- Mais je ne suis jamais calme. Mouvement, mouvement. Tout cela qui bouge et s'envole. Danse, tu m'avais dit, danse, virevolte, de ciel en ciel, de nuage en nuage. Colorie les cieux, apprends de l'automne, fais confiance à la musique ...
- Oui
- Des fois, c'est insupportable. Surtout quand tu me brises.
- Je te brise pour que tu ne nous envoies pas dans le mur.
- Je sais mais, tu frappes tu frappes. Et maintenant, moi, des fois, j'me frappe, j'me frappe. J'accumule les coups mais ... je suis toujours la plus forte, pas vrai ?
- Pour beaucoup de choses, oui. Tu sais à quel point je t'aime.
- Mais ...
- Sache aussi à quel point tu me fais peur. Maintenant, écris.
- J'ai envie d'hurler.
- Sur le papier, l'écran, maintenant.
- J'ai peur.
- Moi aussi.
- A chaque fois, je crois que je vais sortir, à chaque fois ...
- Mais tu le rencontres le dehors, non ?
- Oui, mais jamais comme je veux, jamais.
- Même quand ....
- Même quand l'amour, quand la danse, même quand les autres.
- Alors, Transcende.
Après, le même rituel. Je lève les yeux. Scrute chaque parcelle de son visage. Il a les yeux qui flottent. Il ramène sa bouche et comme d'habitude, oscille légèrement la tête, attends un peu et me regarde, dans les yeux. Là je sais, sais qu'il va dire quelque chose dans peu de temps. Silence.
Lui : "Tu sais, moi je les entends constamment ces voix en toi."
Et relire et relire. Les choses en fumée. Je les sens,je les sais mais je ne les saisis pas. Que voulez-vous dire ... exactement ?
La surface est pure
d'une oscillation légère,
les cercles courent
et courent encore
gardiens de vide.
Puissance, folie,
gardée,
affole et perdure,
Abrit
Coudre le tout vers la surface
et le monde.
"Je ne recherche pas la confrontation
mais
la compréhension",
les fils qui embrassent les deux forces
parfois d'un rien
et même les autres,
dans leur anonymat
Mais, fragiles
les liens d'instinct, de pause
se plient devant le trop
Alors s'emmêlent
Et le corps avale
ne recrache plus, bout
mais ne lâche plus.
Les mots viennent s'écraser,sans vie,
déjà perdus de sens.
Ps: 40 pages de blog, c'est énorme. Je pense à changer de pseudo. Tout garder sinon mais juste le pseudo, mieux protéger tout cela. D'un côté ca m'embête, imparfaiite c'est ridicule mais ca m'a suivi longtemps d'un autre, je n'ai plus envie que les gens que je connaisse dans la "vraie" vie le connaisse. Je sais pas. Si vous avez des idées, au cas où de pseudo/mots qui me coresponderaient ..
d'une oscillation légère,
les cercles courent
et courent encore
gardiens de vide.
Puissance, folie,
gardée,
affole et perdure,
Abrit
Coudre le tout vers la surface
et le monde.
"Je ne recherche pas la confrontation
mais
la compréhension",
les fils qui embrassent les deux forces
parfois d'un rien
et même les autres,
dans leur anonymat
Mais, fragiles
les liens d'instinct, de pause
se plient devant le trop
Alors s'emmêlent
Et le corps avale
ne recrache plus, bout
mais ne lâche plus.
Les mots viennent s'écraser,sans vie,
déjà perdus de sens.
Ps: 40 pages de blog, c'est énorme. Je pense à changer de pseudo. Tout garder sinon mais juste le pseudo, mieux protéger tout cela. D'un côté ca m'embête, imparfaiite c'est ridicule mais ca m'a suivi longtemps d'un autre, je n'ai plus envie que les gens que je connaisse dans la "vraie" vie le connaisse. Je sais pas. Si vous avez des idées, au cas où de pseudo/mots qui me coresponderaient ..
C'est pour ça que les écrivains existent, à vrai dire (entre autres choses) : pour mettre des mots sur nos sentiments, des mots concrets sur ces choses volatiles.