Mardi 19 juin 2007 à 19:48


Au fond, je suis contente de moi. J'avais dit que je reviendrais quand ça irais mieux et me voilà. Je suis sortie de cette impasse. J'ai eu une vie très tourmentée depuis ces derniers mois. Je pleurais, pour un tout, pour un rien pour le simple fait de vivre. J'ai posé des questions à la vie, elle ne m'a jamais répondu, j'ai dû alors mettre les points sur les i de mon existence tout de seule. Je ne voulais pas en parler. J'ai eu l'orgueil de me croire assez forte. Foutaise. Je me suis moi-même mis des coups de couteaux dans le ventre, me raccrochant aux apparences pour au moins sauver un bout de mon existence. Alors, j'ai touché le fond, au moins je crois, je ne me suis jamais sentie aussi mal, aussi longtemps. Des angoisses. J'ai perdu tout ce qui pourrait être une miette de confiance en moi. Déjà que c'était pas terrible... Je pars toujours perdante.


Parallèlement, je ne sais pas comment j'ai fait mais mes notes ont augmentées, peut être par ce que le collège c'est pas sorcier mais bon ... Pendant plusieurs mois, je faisais mes exercices dans le car, mes contrôles n'étaient jamais révisés. Je ne bossais plus un gramme. La seule chose que je faisais, c'était les choses à rendre... Mon brevet blanc ? A peine si j'avais ouvert mes cahiers. Je n'ai rien fait rien fait et le fait de rien faire me rendait encore plus mal. Certes je n'ai jamais été une très grande bosseuse, mais les cours c'est toujours là où j'obtenais la petite dose de réussite qui permet d'avancer, une des petites dose qui vous empêche de vous tirer une balle dans la tête

De ce fait j'ai eu mon brevet blanc avec cette mention très bien qui reste mon seul objectif. Le pire c'est que je m'en fous. C'est vrai maintenant les notes, si c'est pas le maximum, je suis déçue et quand c'est le maximum je m'en fous. Je ne suis jamais contente. Je l'avoue. J'ai été si mal pendant ces mois que maintenant je vis dans cette crainte de replonger dans ce fichu mal-être où on se sent obligée de sourire, d'être heureuse et que, au fond, tous les soirs en fermant ses volets on ouvre la fenêtre, on s'assoit sur le rebord, les pieds dans le vide, la peur qui monte au ventre et que l'on se demande si la solution ce n'était pas de sauter. Une bonne fois pour toutes. Le suicide  j'y est beaucoup pensé mais je n'en ai jamais parlé. Je me fais déjà peur à moi. Et puis je n'aime pas parler de moi, montrer que je suis vulnérable, humaine mais je préfère écouter. Je pense que c'est juste une histoire d'égo. Un égo de première de la classe stupide pas assez terre à terre.

C'est vrai que l'année s'en va, le collège avec. La fin approche. Les "derniers..." s'accumulent et moi qui ne comprends toujours rien. C'est ça quand on réfléchit trop. J'ai le cœur lourd à craquer, un corps qui n'en peut plus; et un esprit jamais tranquille. C'est vrai que, au fond, même si je ne veux pas l'admettre je suis si fatiguée.

Cette semaine j'ai mis du vernis rouge vif, je suis contente, comme quoi il faut pas grand chose, au fond pour que je m'amuse. Je me suis mis en jupe et j'ai vu les petites traces qui parsemaient mes jambes (poilues ), souvenirs de petite fille et boutons de moustiques. * Smile*

Je suis mélancolique avant l'heure, nostalgique du futur. Je suis bizarre.

Que dire ? Ma journée ? Un "joyeux goûter " <- ironie en sport, une révolte spontanée et très courte aussi *: -) * en français, un quiiz niveau primaire et la découverte que mon prof de physique maltraitait les animaux en physique, un film superbe en espagnol et un cours bien sympa d'histoire.
Bref ,une vie palpitante ? Je sais ! Mais disons que j'ai du retard à rattraper et que j'aime le bruits des touches du clavier.

Sinon une énorme crise de larmes à l'intercours, l'après midi. Pour mon papa, oui il me manque et les quelques scènes d'enterrement du film on fait ressurgir les images que j'avais soigneusement enfouies dans ma mémoire et que je croyais parties. Un coup de la réalité encore. Ca va faire plus de deux ans je crois, qu'il est mort et je n'ai jamais autant pleuré depuis l'enterrement. Peut être par ce que j'évite soigneusement le cimetière, que je ne veux pas pleurer devant ma mère, que je m'enterre le jour de la fête des pères ... Je sais pas. Mais là j'étais mal . Des images meurtrières dans ma tête. Et même maintenant j'en pleure . MERDE

Alors voilà, je ne vais pas relire cet article je vais le laisser comme il est .
il est Mal organisé, ironique, triste, joyeux, contradictoire, brouillon mais comme ça il me ressemble.
Maintenant je vais faire semblant de réviser et finir " La petite chartreuse" de Pierre Péju (bon bouquin en passant) par ce que je veux savoir la fin . Le pire c'est que je sais même pas pourquoi je vous raconte tout ça.

Julie, rêveuse en construction .
 
Par nextdream le Mardi 19 juin 2007 à 19:58
Moi je ne te connais pas et pourtant .... Que de maturité pour ton âge ?! j'en suis surprise. Tants de mots qui sont mis à côté les uns des autres et qui font ressentir tant de choses. Je me retrouve non pas vis à vis de mon père non vis à vis de l'autre côté (un abandon) en quelque sorte. Si tu veux parler avec quelqu'un d'extérieur, n'hésite pas. j'ai tant chercher quelqu'un pour me comprendre sans jamais trouver alors on garde tout, et ça fait mal.

biz
Par so-moi le Samedi 23 juin 2007 à 16:37
Waouh. Le moins qu'on puisse dire, c'est que ça en jette. Tu as une force en toi, un don d'exprimer tes sentiments et de les coucher sur un article...
Je n'ai plus qu'à te souhaiter bon courage. A te dire que dans la vie y'a tout le temps des épreuves: certains ont la chance d'en affronter des moins difficiles que d'autres. Mais que toujours on trouve des gens qui font avancer. Et l'année prochaine, tu prendras un nouveau départ. Alors laisse toi faire, laisse le temps jouer à ta place, et un jour tu sortiras de là. C'est certain.
;)
Par ariane-- le Dimanche 24 juin 2007 à 23:18
Moi j'adore lire tes textes,tu écris si bien, c'est si beau mais bon oui c'est triste.
Si ça va mieu alors je suis contente, malheuresement on ne se voit pas trés souvent
moi je ne te connais pas dans la vie de tout les jours mais je sais trés bien que tu es
quelqu'un de trés trés genereux,gentil,marrante,mature enfin voila..

C'est la fin de l'année. Et moi , premiere fois,je deprime parce que je prefere
aller en cour qu'être chez moi ou qu'être en vacance même.
Bon voila je devrais dormir,demain c'est le brevet, j'arrive pas à dormir...
Je me dis que ça va être facile.J'espere.

Bon courage,on se voit dans waou un peu moins de 2 semaines deja !
bisous

ariane.B
Par careau le Samedi 14 juillet 2007 à 17:45
En lisant ce texte, je me rends compte ke l'on es pa si proche que je le croyai !!! Ce texte es magnifique et ... que dire devant tant de tristesse et en même tant qui relate tes sentiments en les faisant partagé ... tu es si secrète, tu parai si sure de toi et tu profite tellement de la vie que parfois je tenviai mai je me ren compte ke c 1 facade ...
j'espère kon se verra bientot ...
jdr (loubli pa)

caroline
 

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