Mercredi 3 juin 2015 à 4:42

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Je suis à l'autre bout du monde, emportée.
Au bord d'une journée infinie (les heures sont tellement floues)
C'est pourtant si rare que les matins m'accueillent
Et que les soirs s'emmêlent en sommeil
Quand je retrouverai ma voix, je te dirai
Quand mon coeur lentement renoué
Quand, je te le dirai
Et les accents de lyrisme ne seront plus qui croire


Je suis une poussière chevrotante, illuminée et-bahie


Il faudrait pouvoir renoncer à scinder, à tomber au bout d'une ligne, à sauter vers l'avant et plonger dans la mer blanche du rythme qui ne se déroule pas. Pour pouvoir écrire un roman, pour pouvoir narrer encore et dans la profondeur des interstices, distiller, distiller, et envahir. Mon amour! Et ma joie! Ma tristesse! Peut être moi! Distiller, distiller et voir, les miettes au fond de l'argile. Ailée, et je m'estimerai heureuse.

L'émotion me secoue de toutes parts, mais à quel point est-ce factice?

Dans l'aube qui me traverse, je cherche du bout des doigts des traces de sens, des incantations retrouvées et des nouvelles des parties de moi disparues. Dans l'aube qui me traverse, j'entends le réveil de ce qui s'est tue, j'entends l'après-guerre et le silence du temps. Eparpillée. L'air me pénètre les tempes et le soleil croit. Je n'irai pas me plaindre de m'avoir vu tomber, les temps étaient si difficile. Et comme un autre combat à mener, il reste à battre la campagne. Dans un soupir. Et comme l'errance n'est pas finie, à supporter la faim, à continuer l'oubli. Il faut repartir. Un départ en creuse un autre, tu vois. Et il n'est jamais l'heure de fermer la première porte.

J'ai envie de discuter avec J. J'ai les paupières qui brulent (les heures décalées frappent à la porte). J'ai envie d'inspiration. J'ai faim de la nuit.

Il y a dehors, les crapauds qui hurlent en attendant les pluies, l'averse et le tambourinement de l'eau.

Le baton de pluie glisse à mon oreille, pour s'enfuir à mes yeux.

Tu ne pleureras pas.

Tu es éclose, déjà.

Et tellement peureuse,

Encore blessée (on ne guérira pas, tu le sais)

Encore saignée

J'enveloppe tout de filtres, je coupe les fils (pour mieux les contrôler, tu vois tu vois)

Ces chants, au loin, étouffés, éclairent pourtant,

Quelque chose de mon être.


Frisson




Je veux retrouver le contact du rêve,
La fine cascade qui se glisse



La musique
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