Je suis énervée, déçue, triste.
Je suis désespérément stupide. C'est vrai. Le problème quand je dis ce genre de choses c'est que j'ai peur que les gens prennent ça pour de la fausse modestie, ou je ne sais quoi et qu'ils se sentent obligés de dire le contraire. Ce n'est pas ce que je recherche. Je ne me prends pas au sérieux et, cela, depuis un bout de temps déjà. Je suis passée maître dans l'autodérision, et de là est venue l'auto moquerie, l'auto flagellation … C'est presque devenu un réflexe. Au début, c'est comme si je me forçais, maintenant, je ne peux plus m'en empêcher. J'en suis rendue à être complètement perdue quand on me fait un compliment. C'est étrange … Bref, Je sais que je ne suis pas quelqu'un d'intéressant, intelligent ou même beau. Mais ce n'est pas grave, je veux dire, cela ne m'a jamais ,et ne m'empêchera jamais, de vivre. Je sais que je réussirais à me débrouiller, même sans tout cela. Par forcément aussi bien que j'aimerais. Mais, je m'en sortirais, je construirais une vie banale mais qui me conviendra, je l'espère. Je rangerais au placard mes fantaisies adolescentes et je vivrais heureuse, ça aussi je l'espère. Mais hier, j'ai vraiment passé une mauvaise journée. Particulièrement un cour de théâtre horrible. J'ai changé de prof et, celui avec qui j'étais avant a été lui dire ce con, que j‘avais du talent. Mais moi, je me suis littéralement rétamée … J'ai été nulle, complètement nulle dans tout les exercices. Cela m'a tué. J'ai foutu en l'air ma première impression. Cela a pris des proportions incroyables, je ne sais pas pourquoi. Quand je suis sortie, j'avais l'esprit tiraillé entre de la déception, de la tristesse mais, surtout de la colère. Juste envie de crier. J'avais juste envie de crier. Je ne pouvais pas, trop de monde. Pour rentrer j'ai dû attendu mon bus dans le froid. Sur le chemin, j'avais la musique à fond, les larmes allant et venant, de plus en plus de ressentait ce besoin de chanter, d'abord un murmure et puis, je ne pouvais réfréner ce que j'avais en moi. Je chantais de plus en plus fort. Je suis arrivée à la maison. J'ai couru dans le jardin et j'ai crié … comme, je crois, jamais je ne l'avais fait… Les mains sur mes oreilles, Le corps en avant, recroquevillé, un peu comme si je vomissais. J'ai hurlé deux fois. Ces cris me faisaient presque peurs … tellement ils étaient forts, puissants, aigus, longs. J'avais mal à la gorge. Et puis, j'ai poussé la porte d'entrée. Je voulais juste me coucher, passer à autre chose. Mais je ne pouvais pas, tout prenait des proportions folles, je voyais l'image de cet échec tout le temps. Partout. Juste pour me marteler l'esprit. Je n'arrivais même pas à pleureur… juste à sortir de ridicules gémissements. Tout restait coincé, je me bridais moi même, je ne sais comment….
A force, j'ai dû m'endormir.
Mais, au matin, la blessure était toujours là, apaisée par cette nuit, mais toujours présente. J'avais juste besoin de sortir. Mais, je n'ai pas pu, pas assez d'argent pour tenter d'aller en ville. Et … pas d'amis disponible. Je me suis juste sentie … totalement seule. Personne était là. Personne. Ou alors, ils ne comprenaient pas. Cela dit, je ne leur en veux pas. Je ne sais même pas si je voulais que les gens comprennent. Je sais bien que moi même je ne comprends pas tout. Toute cette histoire ça me fait encore très mal. J'ai essayé de me changer les idées … J'ai pris un bon bain, j'ai grignoté des cochonneries … J'ai perdu ma journée. Je ne sais pas vraiment quoi faire à part … attendre.
Mais helas, cette rupture a été la plus dure a encaisser. Et pourtant, j'en ai vécu qqunes...
C'est un risque a prendre, j'espere que tu n'auras jamais a subir ca dans ta vie, ni voir qqun tomber dans une telle déchéance...
Bisous :)