Des hauts, des bas. Je suis arrivée en cours avec une pêche d'enfer, un enthousiasme débordant. Mais, cela s'est dégradé. une note moyenne. Paf . Je me ressource le midi. je le cherche des yeux... non je ne le voie pas. Et, en anglais, j'ai été ... lamentable. Ca m'a tué. C'était juste un retour à la réalité. Je suis peut être beaucoup trop exigeante et je prends les choses trop à coeur mais ... je n'arrive pas à réagir autrement. Je sais bien que je réagis de façon stupide, excessive ... Mais, je n'arrive pas à changer ! Changer changer changer, toujours ce même ostinato. Je veux faire mieux. Mais, j'ai cette désagréable impression de piétiner.
Les larmes me sont venues en cours. J'ai ressentis cet énorme besoin d'affection. Mais je ne voulais pas parler, non, cela ne me rendait que plus évident la stupidité de ma conduite. Non, je voulais la chaleur humaine. Je voulais qu'on me prenne dans les bras. Et, inévitablement, je me surprenais à penser à lui ... Et les larmes qui coulaient ... Je ressentais mon corps qui l'appelait. Qui hurlait son nom. C'était, la première fois que cela m'arrivait, aussi fort, aussi dur. Et le poids de la réalité qui m'écrasait, toujours plus. Non, jamais une telle chose n'était envisageable. Jamais,, JAMAIS, JAMAIS ! Tu comprends ? JAMAIS ! C'était im-pos-sible et c'était surement tant mieux pour toi, pour lui. Oui, mais ... je le ressentais ce besoin, là, au fond de moi, de le voir ... Mais mon Dieu, qu'est ce qu'il m'arrive ... L'Amour ? non, je n'y crois pas.. L'admiration, oui. C'est juste un contre coup de cette admiration. C'est devenue une obsession. Une obsession rassurante, l'endroit où mes pensées divaguent quand elle veulent fuir. Oui, mais cela prend trop d'emprise sur moi. Je ne rêve presque plus que je suis avec lui. Juste que je lui parles, que je le connais, que je l'atteins. S'il pouvait encore me sourire, si je pouvais arrêter d'être aussi stupide devant lui, si j'arrivais à être moins enthousiasme ... J'ai froid. Je grelotte. Mais, je souris, je pense à lui. Malgré tout cela, cela reste agréable.
Et puis, cette rencontre, au coin des livres. Un garçon avait les larmes aux yeux. Et, je ne sais pas ce qui m'a pris, je lui ai tendu un livre dont le titre était "Soyons heureux c'est tout ce qu'il nous reste" ou un truc dans le genre ... Il a levé la tête. Nous nous sommes souris. Je lui ai demandé ce qui n'allait pas. Alors, on a commencé à parler, de nos journée desastreuses respectives, de nos vies, de nos problèmes , de nos joies, de l'Amour ... C'était très naturel. Cela nous faisait du bien de pouvoir parler librement à un inconnu. Le temps a défilé. Nous sommes sortis de la librairie. Nous n'avons pas gardé contact, préférant garder ce moment assez ... magique au plus profond de nous et laisser le destin décider si nous serions amenés à nous revoir. Il était beau, bruns environ 20 ans... Je l'ai regardé s'éloigner. Je me suis enroulée dans mon écharpe et j'ai continué de déambuler dans la ville, au marché de Noël, à voir tout ces gens heureux ... Je suis allé m'acheter une paire de boucles d'oreilles pour me souvenir de cette rencontre et lui, a acheté Mme Bovary. Je suis rentrée, sereine ...
Le rêve nous entraîne comme elle et l'esprit vagabonde, quand le cours n'est pas passionnant. Et l'âme un peu solitaire rêve de'amitié et de tendresse avec celui rencontré quelques minutes et que l'on par de tous ses désirs.