Mardi 2 février 2016 à 18:17

Enveloppe-moi, dans quelque chose de grand, un rêve qu’on aurait bâti sans aucun sens. Un rêve qui serait un geste et l’expression de notre candeur au monde. Enveloppe moi, je t’en supplie, dans la clarté de tes espoirs, ceux qui luisent et que tu verses au creux de ma bouche. Les racines s’amoncellent, portant tant de poussières et de fissures à venir. J’ai peur, que mes membres s’engourdissent encore, dans la force annihilant de ma pensée. Des milliers de murmures qui se griffonnent dans ma tête. J’aurais voulu les tordre et les chanter. Les échos lointains.

Tu te souviens, souvent,tu trouves sur mon corps des bleus, dont je ne me rappelle même plus d’où ils viennent. Je ne me rappelle pas. Il y a pourtant cette trace violette et étrange à la surface de ma peau. Parfois, c’est inexplicablement placé : à l’intérieur de mon genou, à l’orée de mon sein. Qui donc peut se frapper ainsi la poitrine et ne pas s’en souvenir ? Un bleu si fort qu’il jouait de toutes les couleurs au cours des jours. Je ne me rappelle pas. Juste à le découvrir.

Cette même poitrine, je la sens bouger, au rythme de ma respiration, la nuit, quand je suis assez rassurée pour écouter autour de moi les alentours silencieux et ta présence.

 

https://s-media-cache-ak0.pinimg.com/564x/35/38/93/353893d662237594ca34ef7364cb2288.jpg

 

Sometimes, everything is probaly lost

And we can’t really imagine another way

Another to recover theses memories

Trapped in the south, deep south of our mind,

I don’t know what to say, to those who have lost their precious time in the waves of loneliness. I am one of these, blind, trapped in the pure sentiment of sadness. In these days of wandering, I see trembling lights but often illusions of sun.

Comme coincée dans mon sommeil, je redécouvre la terreur du matin. Je ne me réveille pas, emprisonnée derrière mes paupières et mon corps de plâtre. Une sorte de conscience et ma réflexion toujours courante, je sais que je dois être en train de rêver. J’essaie de me frapper le visage pour réveiller mon corps et je supplie n’importe quel bruit de venir délivrer cette chose inerte et mon esprit qui hurle. J’ai beau dompter la peur d’être à jamais enfermée, le désir de m’enfuir est si fort. Parfois, je me réveille enfin, mais le sommeil me tire encore à lui, et j’ai l’impression d’être trahie par lui, à peine remise de mon combat, je dois maintenant lutter contre mon corps qui me rappelle à l’inertie. Je finis par secouer la tête ou à m’imaginer que je crie, et je sors du lit brutalement, ou bien j’amène mon portable devant mes yeux comme réveiller l’ensemble de mes yeux.  

Lundi 1er février 2016 à 22:49

L'espace de mon visage et l'étendue de ma bouche
Quelque chose
Comme l'échappée de mes lignes


<< Présent | 1 | Passé >>

Créer un podcast