Mercredi 30 octobre 2013 à 9:03

Prends donc la vie
Laisse toi, exploser, enfin.
Qu'importe les larmes, qu'importe les gouffres.

Nous sommes là, nous sommes là.
Les raisons de vivre s'éparpillent,
Et la fleur de l'urgence
Qui palpite au coeur des mots

Je suis ta force creusée, et les élans du dehors
Je suis la peur, je suis l'éclat qui s'ouvre
Je suis ces images brouillées dans les pores de ton être
Je suis ce souvenir
Je suis

Mardi 22 octobre 2013 à 8:55

http://imparfaiite.cowblog.fr/images/Blalba/23c1f8b13770c7fe774b7d72129f2585.jpg
Quelque chose de troublant de voir la compagne de galère par excellence, finalement, s'en sortir. Oui. Paradoxalement troublant: à la fois la joie, de la voir - enfin - sortir de l'eau et le vertige - tout de même - de se retrouver en face de soi-même, face à la douleur. Avec la culpabilité de se dire, que si moi je n'ai pas de sortie de secours, c'est ma faute (par ce que je n'ai fait/pas fait quelque chose - par ce que de toute façon gnagnagna) .Il y a ces douleurs toujours plus dures, quand on a ce réflexe de toujours s'en vouloir: "oh, et puis tu te complais" "oh et puis tu exagères". 

Quelque chose qui m'a frappé, c'est quand je me suis rendue compte, à travers ses mots, que j'étais la seule du trio (trio fondamental et fusionnel) qui, finalement, ne tire rien de véritablement positif lié à l'année dernière: non que tout fut noir mais, non, rien de fondamentalement positif, quelque chose du genre "c'était vraiment dur mais....". Rien qui permet de me consoler, finalement, de tout cela. Me permet de dire, véritablement "que ça valait le coup". Je ne regrette pas, je sais fondamentalement qu'il fallait que je fasse cette autre année. Mais. Je me revois trop fixer le mur, roulée dans ma couette. Je me vois trop fuir. J'ai l'impression d'un néant là où les deux autres - grâce à l'amour, ben voyons - ont réussi à rendre cela positif. Ca me fend le coeur, quand je les entends dire qu'elles ont des souvenirs géniaux/importants, que finalement "la khube c'était dur mais".

Je le sens tout faible, moi, mon "mais". Il existe, mais il est tout faible, tout petit, pas franchement prometteur.
Il s'est passé des choses importantes, des troubles qui sont venus réveiller des choses qui devaient l'être: mais, mais, mais.
Mais pourquoi tout sous le signe du trouble, de la douleur ? Douleur nécessaire, je veux bien l'espérer.
Mais ca s'arrête quand ?
Et j'en ressors quoi ?
Ce temps tué, nié, vraiment ?

 

Dimanche 20 octobre 2013 à 22:45

Quand je pourrai pleurer,
Quand je pourrai

(.................................................................)
Merde.


Dimanche 13 octobre 2013 à 21:14

"Tu ne te souviens de moi que dans tes sursauts d'ivresse"

Glisse encore longtemps, ta tentation de me séduire. Et te raccrocher à moi, quand l'ivresse te délit soudain. Je ne te lis pas. Et tu envoies les murmures des chansons qui nous ont rythmés et nous modèlent toujours. Tu m'envoies cela. Je ne sais jamais abandonner l'effort de comprendre. Qu'est ce que nous sommes ? Des barques encore à la dérive qui se regardent au coin de l'oeil, lorsque le lac est calme ?

Et entre cela, le silence absolu. Et cette impression que tu es profondément inatteignable, au sens le plus pratique du terme. Injoignable.
(Alors qu'on ne sait pas quoi foutre de tout ce qui nous lie).
C'est ça le paradoxe: ces liens, invisibles. Présents-absents.
Et la peur de la présence, peut-être ?

"Pas vu les feuilles venir Pas vu les feuilles tomber Qu'es-tu venu me dire? Pourquoi es-tu passé?"
" Pourquoi es-tu venuComment te souvenais tu Que j'étais encore là?"

Et j'ai peur de te lire.
Et retrouver nos messages alors que j'étais tellement ivre, et toi aussi. Et ton agressivité (que fait-elle là, bordel ?). Tes cris: pourquoi Sciences Po ?
Ton esprit est en mille errances, et je suis à recoller les morceaux
Mais le plus terrible, c'est la spirale automatique de mon propre esprit, qui cherche l'air. Et les réponses abandonnées. Et qui te cherche d'un coup (comme tout un chacun).

A quoi joues-tu ? Qui es-tu, maintenant ?
Cette tentation à chaque fois repétée de tenter de répondre. De chercher.
A chaque entre-vue, la dynamique lourde de la tentation, de retrouver le moyen de te comprendre.


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