Vide, le cinéma est vide. Les deux partent devant main dans la main. Se retourne "Tu as aimé?". Elle hoche la tête, souriant. Ils repartent, marchent vite. elle n'a pas envie de marcher vite. Elle désire s'accrocher à cet instant, par ce qu'il fait cinéma. Les deux sont un peu plus loin devant et effectivement, à part eux, le cinéma est silencieux d'hommes. Après la moquette rouge et les escalier à la rambarde de fer, il y a un immense hall, avec un parquet marron, sale, un peu, où les lumières des restaurants à la chaine se réverbèrent, en trébuchant, en glissant de tout les côtés. Des colosses sur un lac gelé qui ne peuvent plus imposer leur force, ces même colosses qui vous viole pourtant les yeux quand ils sont face face à vous. Encore plus loin, ce sont les portes. Deux rangées de portes transparentes qui ouvre sur le nuit, la nuit bariolée, elle aussi, par le centre commercial. Une pause. Encore une marche et le hall sera à elle. Une inspiration, longue et prolongée. Elle se lance. Les talons, qu'elle ne met pourtant pas souvent, claque le sol, ils l'encouragent. Ce sont des frissons qui la prennent. Vertigineuse liberté. Se sentir totalement hors de sa réalité. Instant cinéma. Elle sursaute presque, elle aurait vu une caméra, sourit en imaginant qu'elle est belle, très belle et n'a même pas le temps de se contredire. Encore encore encore. Les talons, le regard, les lèvres et le coeur. Les talons, le regard, les lèvres et le coeur. Les talons, le regard, les lèvres et le coeur. Murmures de sa tête, narrateur et extérieure; Et c'est tout qui défile. Et c'est tout et c'est tout. Pourtant, la fin menace déjà. Les portes transparentes deviennent blocs. Elle lève la tête, un peu fière, un peu folle. Elle ose le dire : elle survivra ces portes. La nuit l'aide et l'enveloppe de sa fraicheur. Toujours, elle a aimé avoir froid, un peu, comme cela, juste la sensation de chaque partie de son corps. Vivante, elle se sent vivante. Le parking droit et les bruits de la ville continuent le charme que le social veut tordre. Il faut parler. Parler. Dire. Son avis sur un film. Au risque que de tout gâcher, briser. De faire tout tomber par ces paroles sans importances, qui ne voudront jamais faire ce que l'on voulait. Elle sert le point quand ils se retournent. Le silence, ils ne comprennent pas le silence. Cela l'exaspère. Les autres en ont parfois si peur que même elle en finit par vouloir le briser. Alors qu'elle l'aime. Avec la musique, c'est son meilleur amis des cinémas. Il est tellement surprenant le silence et il sait tout théâtraliser quand il ne laisse que passer les bruits de l'extérieur, des globalités qui règnent, le vent, la pluie, la ville ou la campagne. Elle monte dans la voiture, qui l'avale toute entière, avec les deux.
Continuez à me donner vos mots préférés.
Sinon, j'ai retraficoté les habillages, corrigé les petits défauts de chacun et ajouté "Coin de table".
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Je pars une petite semaine :) A bientôt =)