Entourée par la mort et la peur qui me berce. Dans le chatoiement des couleurs d’automne, le fil intense des horizons inavoués s’enroule autour de mon cou.

Et, dans l’espace tendu des apparences, je me bats, je me bats, contre les miroirs contraires et le regard enlevé. Ce sont des soubresauts lyriques qui viennent se couler dans le rythme lent du jour. C’est une réinvention, un glissement de perspective et puis.

L’aube pressent dans mon corps et c’est une attente qui me presse ; l’intensité se formule par les interstices de mon émotion. Je retrouve les litanies intimes de ses cordes que l’on vient frapper, et l’appel de ce qui viendrait au cœur de l’être.

Tu vois, perdurent toujours l’odeur du chaos et les besoins insatiables de quelque chose qui soit vrai, d’une vue plongeante et embarquée.

Tu vois, c’est cette nécessité de rugir qui ne se tait jamais. Un battement qui se dit, se vit et qui vient éclater l’espace ; quelque chose qui crie des mots que l’on peut seulement sentir au cœur, révélés au hasard merveilleux et effrayant d’une rencontre à soi.

C’est comme si jaillissait soudain l’expression du temps. L’horizon ; l’horizon plongé dans un brouillard blanc, par-dessus la mer. Le retour d’un paysage familier, peut-être. Et cette respiration nouvelle mais retrouvée, qui vient questionner ce qui est, plus seulement ce qui doit-être, et peut-être murmurer, l’étincelle d’un désir.

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