Vendredi 31 décembre 2010 à 13:17

Je ne serai pas la princesse à ses pleurs raisonnés, il y aura le temps, fugué.
Les mots terribles, dégoulinant de sa bouche, dans une vague embrassée. C'est l'art, madame, qui la fait vomir des jolies choses, sous l'instant du charme. Elle lit, elle regarde. S'ouvre alors un frisson de désespoir, celui de ne pas savoir créer. Elle ferme les yeux, la tension est si forte qu'elle oublie d'avoir peur. Et la beauté coule. Chante. Elle ne peut savoir si ces vapeurs d'esprit naissent seulement du choc ou qu'ils se révèlent d'autre chose. Elle ne fait que murmurer tout bas ce qu'ils inspirent, surprise par leur profondeur. Elle les voit fuir de sa bouche. Et c'est comme si cela comblait le vide. Par ce que comme tout bouillonne trop, elle se sent toujours vide. Un voile informe qui ne fait se tenir. Les lignes lui donnent de la consistance. Alors elle écrit. C'est le vide béant. Le carcan de la solitude. Solitude inventée, car solitude intérieure. Le rejet de soi contre soi. C'est ne cesser de se fuir, au fond.
Je ne serai pas la princesse.
Cleves et franche, adroite silenciée.
Les mots s'inventent.
C'est toujours le même fleuve.
Et nous, dans tout cela.

Lundi 27 décembre 2010 à 11:34

http://imparfaiite.cowblog.fr/images/33dz0.jpgElle chanterait des airs à en pleurer de honte, pendant que tu souriras. La valse sera douce, presque une tempête, une tempête de sens dans le sein de sa folie, quelque chose pour s'accrocher aux parois de l'autre et parcourir l'envers du remords. Caressé la fuite d'une instantané de velour, la jouissance infinie. L'éclat de voir brille dans ta peau, dans l'ombre où tu promènes ses notes d'aventure. Il faudrait, cesser, de plonger la main au fond du gouffre pour en tirer l'espoir. Mais le faire naître de l'absolue béance, celle qui se file et se comble, à coups de sentiments. Il faudrait. L'envoi s'envole, la ballade s'en va. Il reste le silence. Le plus beau présent que deux amants peuvent se donner, le silence assumé de la confiance qui trône, contre celui malade de la confiance qui fuit. Prends la dans tes bras, elle a encore trop froid. Et toi, et toi.

Lundi 27 décembre 2010 à 11:03

C'est idiot et c'est toujours la même chose. Je me sentirais toujours seule tant que je n'accepterais pas qu'on puisse m'aimer. C'est toujours la même chose.
Je me sens vide, fatiguée de me frapper, je frappe encore. C'est toujours la même chose. Dans des sursauts je crois que je m'en sortirai, et je suis fasses à un écran blanc, à une maladresse et je replonge. Fragile, démesurément fragile. Et c'est un cercle vicieux, je m'en veux de m'en vouloir.Je m'en veux de cette putain de faiblesse. Je me sens incapable et à 18 ans, je ne sais rien faire. Ce genre de considération surprend toujours quand on sait que je suis dans une école prestigieuse etc. C'est juste que tout ce que je réussi me semble un coup de chance, ou ma dernière réussite avant ... Je ne sais. Complexe d'imposture. un jour vous, il, comprendra que je ne vaux pas le coup. Merde. C'est toujours la même chose.Je me dégoute.

Dimanche 12 décembre 2010 à 20:39

http://imparfaiite.cowblog.fr/images/6a00e5508e95a988330133f35e442c970b640wi.jpgIl y la force du vivant qui s'ébruite, le corps, charmé de sursauts, qui s'élancent, s'élancent, pour crier à l'absolu. Ses yeux courent le long de son dos et plonge dans ses seins. Le corps comme l'argile, modelé à l'instant, brise de ses courbes les éclats du temps. C'est. Ses yeux s'enfuient toujours et les mains les rejoignent. La danse infinie du présent absenté, dans la sensation folle de la contemplation incarnée, charmante et vivante. Quelque chose. Il y a l'élan de joie qui subjugue tout. En embrassant le monde entier. La dialectique entrouverte de l'union qui s'épanouit dans l'autre.

Je n'ai plus le temps d'écrire. Et je me sens mauvaise en mots.

Dimanche 12 décembre 2010 à 20:31

http://imparfaiite.cowblog.fr/images/tumblrlaj243k3Wu1qcsjc7o1500large.jpgJ'ai les yeux rouges, à force d'avoir pleurer. Je ne sais pas très bien pourquoi, comme un trop plein de lisse dans l'océan d'une gare, la tristesse d'un après-guerre, quelque chose. J'ai les yeux rouges, mais les paupières lisses, je ne me maquille pas. Je rêve. Je suis peut être fatiguée d'une semaine avec trente heures d'épreuves à gratter du papier, puis une heure à traduire St Augustin "Nondum amabam, sed amare amaban et amans amare". Peut être oui. Concours Blanc, KB dans le jargon. Peut être. Je suis fatiguée mais je crois que je ne prend pas tout cela au sérieux. Sinon, je serai comme ceux qui partent en voyant le sujet. Si on analyse la phrase dans sa nudité, le sujet se dégonfle. Et c'est comme un oral, il faut faire quelque chose d'artificiel et donc de potentiellement drôle. "Bonjour, vous ne me connaissez pas mais je vous parlez vingt minutes des journées de juin 1848". Bien sûr, à part l'histoire, je n'ai pas beaucoup travaillé. J'ai fait des choses, quand même. Et puis, j'ai rendu mon nombre de page réglementaire. Alea iacta est. Ce n'est pas fini, encore douze heures. Latin et Espagnol. Bien sûr, je suis un peu anxieuse, car profondément, je me sens intruse, incapable, comme si ce début d'année avait été une suite de miracles. Mais je me suis arrêtée. Le temps a arrêté de filer, filer. Comme la semaine dernière, comme samedi à avaler Paris, et ses lumières. Se fondre dans la foule des autres pour se souvenir que Noël approche. La tour Eiffel scintille, elle me fascine toujours autant. "En fait je voulais juste avoir un peu de tes nouvelles." Te revoilà toi. Cela me fait plaisir. Je ne n'ai pas oublié, bien sûr, mais c'est différent. C'est Nantes. C'est l'année dernière. Je m'arrête alors, ce matin. Et je me met à pleurer. Je ne m'aime toujours pas. Je me hais d'être floue et laide. J'aime ma vie, je ne comprends toujours pas ce que je fais dedans. J'ai du mal à avancer là-dessus. C'est comme s'il y avait deux réalités. Celle qui fait que dans l'élan, je puisse et celle qui bourdonne toujours, celle où je ne peux pas me voir. Je me traine des problèmes d'adolescentes. J'ai changé, tout de même, je travaille beaucoup là dessus mais il y a des moments où l'intensité remonte et je me cracherai, me vomirai entière. Et je m'en veux. C'est physique. Il faudrait que je prenne confiance, un jour. J'y penserai.
Je suis bien ici, profondément. J'aime Paris et l'immensité qu'elle ne cesse de murmurer. Me balader dans les rues. Cette autonomie. Lire, beaucoup. L'amour, l'amour, l'amour. Tes yeux, tes yeux. Des fois, cela me fait peur aussi. Quand il me manque en une journée. Quand je sens que tout se resserre. Encore, encore.
J'ai les yeux rouges. Mais je me sens mieux, au fond.

Mercredi 1er décembre 2010 à 20:37

http://imparfaiite.cowblog.fr/images/Littlelove.jpg
Tu vois, malgré tout. Malgré ces doutes, de moi à moi, parfois même de moi à toi. Malgré que je me souffre et que des fois tous m'oppresse, et que j'ai peur de flancher, et que j'ai peur de faillir. Il y a nous. Toujours nous. Il y les instants qui nous couvent, et notre envie de les peindre d'éternité. Il y a des jours comme celui-ci où le temps est à nous, où on le kidnappe alors même qu'on voudrait nous le voler. Et que l'on passe des heures l'un avec l'autre, nus sous la couette, à être heureux. Heureux. On est niais. Tu es beau. Il neige. Je crois.

J'ai envie de prolonger le temps, encore, encore. Alors je le pose. Là. En sécurité.

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