Dimanche 29 novembre 2009 à 14:55


Le vent souffle
La pluie s'accroche à la vitre.
Le vent souffle.
Mes doigts s'accrochent à la vitre

La toile n'a jamais été blanche.
Elle s'approche et la caresse du doigts, l'immensité de couleurs fuit, fuit sur la peau, vivante, chacun de ses grains palpite et palpite encore. Rouge, bleu, jaune. Feu, Eau, Soleil. Et le blanc qui transpire : Air. Les yeux bandés, elle devine, devine, que la toile est partout, ses doigts émettent une couleur empreinte de celles qui dansent sur le papier maché du déjà là. "Deviens ce que tu es" (Nietzsche). La main plonge au hasard dans les couleurs de son être. 3,2,1
Explosion.
Explosion.
La vie entre dans ses poumons. Elle crie pour la première fois. Le tableau claque de l'intérieur. Danse, danse. La tête levée, c'est le corps entier qui plonge dans la peinture. La texture folie du mouvement intérieur. Elle soulève le bras et le liquide coule vers le sol vide. Poésie. Est ce du sang ? Les fleuves de peinture s'embrassent toujours à une vitesse folle, l'entourent, plus vite, plus fort. Un homme n'est plus. Ils deviennent incontrôlable. Un autre est là. Ils font l'amour. L'amour des flux qui ne peuvent se toucher, se mélangent mais sans jamais se perdre, encore. Le noir et le blanc ne fuient pas leur âme dans le gris. Les paradoxes ne doivent jamais se détruire par l'oubli de leur dualité motrice. La musique sublime ce qui peut demeurer trop flou pour être vrai. 1,2,3,4,5,6,7 et 8. Rythmes. De son corps, par son coeur, des palpitations du dehors, du bruit des pas, des souffles des autres, et de leur sensualité. "Vous êtes dans un rapport amoureux avec le monde. Pour vivre, vous avez besoin que le mot amour couve chaque parcelle de votre vie." Amour ?  Un tout qui aurait l'envie de protéger les autres. Les arbres nous couvent et les autres font ce qu'ils peuvent, comme le soi. Idéal d'harmonie dans ce foutoir. Un bordel magnifique. Un bazar de concordance. Elle fonde son utopie sur un paradoxe, frisson. "Les passionés ne peuvent vivre le Rien. [...] Comme un Soleil, une étoile qui s'atrophie si vous n'avez plus de passions, d'amours à nourrir. " Lelahel. Lumière. Lumière. Que doit-elle devenir ? Le temps courre avec elle dans la toile. Elle voudrait lui prendre la main, malgré les secousses, malgré les attaques des regrets et le couteau des espoirs vains. Même si cela ne sera que pour des millièmes de secondes disparates. L'hétéroclisme n'est pas un problème, c'est une réalité. "Easy as the Ocean"

"Instinct de rythme qui embrasse les formes"
Nietzsche
Ce matin , en philosophie, petit clin d'oeil des choses ? J'adore, j'adore cette citation.

"Personne ne voit la vidéo." La femme rajoute du fromage sur les pizzas surgelés. "Dites le avec vos propres mots".      "Ce n'est pas mot qui ait créé le vide". Les pièces de théâtre.

Voir des hommes sur scène, prendre un thé dans une ambiance rose cremé, Emma, Emeline. ♥


Lundi 16 novembre 2009 à 22:16

J'ai peur.
Mon coeur qui explose.
La musique me berce.
Et si j'ose ?
Tout presse. 

J'enroule une écharpe invisible autour de ma nuque. La vitre de l'autobus se teinte de respiration, en rythme de mes souffles. La musique est si forte que je crispe mes doigts. Allez, cours cours, petite bus. Envole toi. Comme moi je tourbillonne, comme moi je file. Toujours plus vite, s'il te plait, suis moi. Suis le, suis nous. C'est la nuit et les lumières artificielles tamisent l'espace. Je pers l'espace, il roule sous moi. J'ai envie de pleurer. Je me sens si bien, il y fait chaud. Laissez moi en cinéma et le voyage ne se terminera jamais. Je me suis réveillée. Ce matin. Des fois, des rencontres à soi fulgurantes. Bien sur, il fallait que tu passes juste à ce moment là.

"Tout ça me tourmente, tout ca me tourmente un peu"


à partir de  2min41  à peu près, c'est juste WHAOU 

Laissez moi hurler. HURLER. Je. Non. Tue le. Tue ce je. Tue ce G. aussi. Détruis ce qui te fais du mal. Mais je ne peux pas. Je ne peux pas. Quand l'intérieur se claque au mur La violence exalte la vérité d'impuissance.  Je peux parler à H. et l'aider
Chaque passion est ivresse.
Ivresse, lucidité de ..
Tout ?
"Ya plus de cosmos au dessus de nos balcons"
DECUE DE VOUS, DECUE DE NOUS

Je me recroqueville et j'ai envie de me vomir.
Les valeurs. Laissons tomber nos croyances Mais la connaissance n'est pas la vérité.
Où suis-je ?
 Prends mes mains, elles tremblent. Infinité subliminale. Prends. signifie moi que je ne suis pas seule. Quand la panique tristesse attaque, on se déshabille, comme s'offrir au viol de sa propre intériorité. Nue, dans une prison artificielle de nos propres mots. Arracher les pierres avec les ongles. S'arracher les ongles avec les pierres. Et je me frappe moi même à me dire que mes larmes sont indescentes. Prends mes mains. Souffle moi sur la nuque. Doucement. Sensualités. Réaccorde moi avec la réalité matérielle que mes élans m'enlèvent. Aide moi. S'il te plait. Mais tu n'es pas là. Et je crie. Et personne n'est là. Par ce qu'il n'y a que toi que je veux ? Aussi, je m'isole. J'ai peur de moi même dans ces états et je m'enferme comme on exclue un fou, ou une bête. La lucidité forcée hurle sous la torture des déceptions et avoue : "désillusions" avant de se taire. Laisser le noir.
Je voudrais me raccrocher. Mais c'est l'incommunication qui règne. Et les toiles d'araignées que je tissent autour des autres, pour me les éloigner. Me punir ? Mais c'est l'inconfiance qui reprend du terrain. Et c'est ton amour. Toujours trop là. Crac. Les sangs coulent, inflitrent mes eaux. Le rouge. De ton coeur. Du mien. De nos chairs. Envolées, jamais là.
Incendie. Les ciels enflammés. J'ai rêvé du feu. Et c'est la destruction, ce soir. Les flammes mangent et consument. Bientôt les cendres. Bientôt descendre. Violences. COURS ! Les flèches envoyées. Ferme tes yeux. Je te protègerai jusqu'à ma vie, je l'ai vu. Protège moi alors, si tu fermes les yeux.
Je suis dans le train qui m'emporte. Je sais où il va mais je ne sais pas l'endroit. Appuyée contre un mur. Je fixe des points pour me concentrer et laisser les musiques sortir de moi. J'ai tellement mal. J'ai tellement mal. Sortez. Je vous en prie. Sortez.

Je murmurerai des inepties, j'en écrirai d'autres, les yeux qui me brulent. Pour sentir. Que je n'ai pas tout perdu. Que je n'aurai jamais tout perdu. Même si mes peurs, les soirs, les faits, les malchances et les douleurs remettent en cause. Faire de tout cela un départ. Dépasser les trahisons, même celle de soi.

 Cette chanson aussi, elle est ...

Samedi 14 novembre 2009 à 22:11

Nouvel habillage
Princes et princesses

Voici, un nouvel habillage, un peu en souvenir de la petite fille que j'ai été. Je ne sais pas si vous connaissez les contes de Michel Ocelot, Princes et Princesses (le créateur de Kirikou). Histoire de changer. J'ai mis les deux que je préferais. Votre avis ?

Le montreur de fabulo chanteur
 
La sorcière

Samedi 14 novembre 2009 à 21:34

http://imparfaiite.cowblog.fr/images/CoffeePleasurebyangievercetti.jpgLa fumée qui s'émane vient emprisonner mes sens et mon peu de lucidité, ce matin. La surface claire criblée de bulles sursaute au rythme de mon doigt sur la table dure. Puis, les ondulations cessent. Sèche, je noie un sucre à la forme fantaisie, un coeur. Pathétisme enclavé dans des conteneurs de porcelaine. Il se ternit pour enfin, sombrer. Quelques gouttes viennent claquer le blanc de la tasse trop petite. Quelques soupirs viennent briser le silence d'un intérieur trop étroit. La cuillère automatique l'achève, tourne, tourne, des vagues de brun viennent envahir. Et la surface disparait, à jamais. Le liquide noir danse, profondément emmêlé. Je le porte à mes lèvres. Pour troubler. Il dévale la gorge. Je pense à toi. Un frisson. Je me suis brulée. "Tu prends un café Julie?". Une réponse peut être trop précipitée "Oui, merci". Mon premier café, c'était avec toi. Je regardais tes mains et j'oubliais que c'était amer. Mon coeur battait si fort, il fallait consumer, comprends-tu ? A chaque gorgée, je me rapprochais. Un instant. Une goutte. La chaleur. Tes yeux dans le flou, tu as murmuré quelque chose. Tu m'as regardé. Je chavire, retourne dans la cuisine mais depuis le réveil,  je suis plus ailleurs à chaque respiration. Ton souffle, je l'ai senti, parfois. Par ce que tu étais tout près. Et tu sentais le café. Et je voulais te boire. Au fond du blanc, agonie des gouttes, mare de café. Je la ramasse du doigt. J'ai froid de toi. Appuie sur la machine. Mes lèvres frémissent. Une nouvelle tasse, une dernière. Vendredi, quand nous nous sommes regardés dans les yeux, j'ai rencontré leur couleur, marron claire. Ce sont les miens, tu vois, qui sont bruns.
 
Cette nuit. Les rêves se déroulent. Je perds.
Il nous faut avancer. Je vais y arriver. Même si j'suis paumée. Encore juste un café. On continuera notre chemin, l'amoureuse au placard. Mais notre complicité, mais notre complicité... essence


L'album

Jeudi 12 novembre 2009 à 0:50

http://imparfaiite.cowblog.fr/images/DansbyShotgunxSerenade.jpg"Il est parfaitement concevable que la splendeur de la vie se tienne prête à côté de chaque être et toujours dans sa plénitude, mais qu’elle soit voilée, enfouie dans les profondeurs, invisible, lointaine. Elle est pourtant là, ni hostile ni malveillante, ni sourde ; qu’on l’invoque par le mot juste, par son nom juste, et elle vient. C’est là l’essence de la magie qui ne crée pas, mais invoque." Kafka

                               Vie de Chien

Je me couche toujours très tôt et fourbu, et cependant on ne relève aucun travail fatigant dans ma journée.
   Possible qu’on ne relève rien mais moi, ce qui m’étonne, c’est que je puisse tenir bon jusqu’au soir, et que je ne sois pas obligé d’aller me coucher dès les quatre heures de l’après-midi.
   Ce qui me fatigue ainsi, ce sont mes interventions continuelles.
   J’ai déjà dit que dans la rue je me battais avec tout le monde ; je gifle l’un, je prends les seins aux femmes, et me servant de mon pied comme d’un tentacule, je mets la panique dans les voitures du Métropolitain.
   Quant aux livres, ils me harassent par-dessus tout. Je ne laisse pas un mot dans son sens ni même dans sa forme.
   Je l’attrape et, après quelques efforts, je le déracine et le détourne définitivement du troupeau de l’auteur.
   Dans un chapitre vous avez tout de suite des milliers de phrases et il faut que je les sabote toutes. Cela m’est nécessaire.
   Parfois, certains mots restent comme des tours. Je dois m’y prendre à plusieurs reprises et, déjà bien avant dans mes dévastations, tout à coup au détour d’une idée, je revois cette tour. Je ne l’avais donc pas assez abattue, je dois revenir en arrière et lui trouver son poison, et je passe ainsi un temps interminable.
   Et le livre lu en entier, je me lamente, car je n’ai rien compris... naturellement. N’ai pu me grossir de rien. Je reste maigre et sec.
   Je pensais, n’est-ce pas, que quand j’aurais tout détruit, j’aurais de l’équilibre. Possible. Mais cela tarde, cela tarde bien.
  H.M
 
                             Pensées

Penser, vivre, mer peu distincte;
Moi - ça - tremble,
Infini incessamment qui tressaille.

Ombres de mondes infimes,
ombres d'ombres
cendres d'ailes.

Pensées à la nage merveilleuse,
qui glissez en nous, entre nous, loin de nous,
loin de nous éclairer, loin de rien pénétrer;

étrangères en nos maisons,
toujours à colporter,
poussières pour nous distraire et nous éparpiller
        la vie.
                                                                 H.M
 
 
Une tête sort du mur (extrait)
 
Si je comprends bien, c’est ma solitude qui à présent me pèse, dont j’aspire à sortir et que j’exprime de la sorte, y trouvant, surtout au plus fort des coups, une grande satisfaction. […] J’adore me lancer de plein fouet sur l’armoire à glace. Je frappe, je frappe, je frappe, j’éventre, j’ai des satisfactions surhumaines, je dépasse sans effort la rage et l’élan des grands carnivores et des oiseaux de proes, j’ai un emportement au-delà des comparaisons
  H.M                                                  


Mouvements de l'être intérieur.


La poudrière de l’être intérieur ne saute pas toujours. On la croirait de sable. Puis, tout à coup, ce sable est à l’autre bout du monde et, par des écluses bizarres, descend la cataracte de bombes.
En vérité, celui qui ne connaît pas la colère ne sait rien. Il ne connaît pas l'immédiat.
Puis la colère rencontre la patience lovée sur elle-même. Sitôt touchée, celle-ci se dresse et se confond avec celle-là, et fonce comme un obus et tout ce qu'elle rencontre elle le renie et le transperce.
Puis, roulant ensemble, elles rencontrent la confiance à la grosse tête et les autres vertus, et la débâcle s’étend sur toutes les zones.
La vitesse remplace le poid et fait fi du poids.
Comme un cil pointant au bord d'une paupière y est mieux à sa place qu'au bout d'un nez, la vélocité est à sa place dans l'être intérieur. Elle y est plus naturelle que dans la patte d'une tortue atteinte de paralysie.
Quand la concupiscence halant ses bateaux de fièvre dans la campagne immense de l'être intérieur ... Quoi ! Qu'est ce donc que cette brume qui monte ?
L'être intérieur combat continuellement des larves gesticulantes. Il se trouve tout à coup vidé d'elles comme d'un cri, comme de détritus emportés par un ouragan soudain.
Mais l'envahissement reprend bientôt par le bas et le calme d'un instant est soulevé et troué comme le couvercle des champs par les grains de blé avides de croître.
Il faut voir l'être intérieur attaquant la concupiscence. Quel boulanger vit-on pareillement accablé par la montagne mouvante, montante , croulante de la pâte?une pâte qui cherche le plafond et le crèvera
L'être intérieur collabore avec la concupiscence dans la joie ou avec réserve. Mais toujours il est traqué par cet envahisseur gonflant.
L'être intérieur a tous les mouvements, il se lance à une vitesse de flèche, il rentre ensuite comme une taupe, il a d'infinies hibernations de marmotte. Quel être mouvementé ! Et la mer est trop mesquine, trop lente pour pouvoir lui être comparée, la mer a la gueule ravagée.
Enfin, s’attaquant à l’homme vaincu d’avance, la Peur,
Quand la Peur, au ruissellement mercuriel, envahit la pauvre personnalité d’un homme qui devient aussitôt comme un vieux sac,
Écartant tout quand elle entre, en Souveraine, s’assied et se débraille sur les sièges culbutés de toutes les vertus,
Décongestif unique du bonheur, quand la Peur,
Quand la Peur, langouste atroce, agrippe la moelle épinière avec ses gants de métal…
Oh, vie continuellement infecte !
Le désespoir et la fatigue s’unissent. Et le soleil se dirige d’un autre côté.
 Henri Michaux

Insistance du ton musical. Et la foule et la foule. Pourquoi tu fuis ? Pourquoi tu pleures, pourquoi tu ries ? Pour quoi? Le flou terré dans ces grands chevaux, la bride qui étrangle la folie pure de te vouloir libre à moi. Le soir tremblote et fuit à la bougie électrique. Le soir craque et la nuit se cramponne, pour mieux régner. ["J'ai donc besoin de la lune, ou du bonheur, ou de l'immortalité, de quelque chose qui soit dément peut-être, mais qui ne soit pas de ce monde."  Caligula, Camus]

Intensité, Apogée, Clairvoyance, Perspicacité. Joie.
Aveuglement.

C'était une pièce grise avec des meubles marrons et le lit pourpre au centre.  Les cheveux noirs et la nougatine.

L'élan me fait perdre la notion de temps et l'infini se peins dans les moindres lieux du corps qui lui courre de l'intérieur, vit et s'appuie à la pensée qu'il est là. L'ailleurs et la mer viennent lui hurler aux pieds. Traumastisme du son qui ne s'entend pas. Ricochet. L'amour ne suffit pas à ne devenir qu'un avec le non soi, alors s'entrave à l'impossible. [C'est une femme qui se folle devant son fils, les mains ailées vers l'arrière, divine desespérée et l'armée avance et la femme ne chante plus, morte]. Toi : caresse, effleure de tout ton corps, tu ne transperceras la peau et le sang toujours seras le sien. Mais l'enfant ? L'enfant est fruit, est autre et destin. L'autre est nous et non je.
Mouvement mouvement, les inconscients discutent et les attaches se font sans nous. Les vents soulèvent les coeurs mais les remettent à leur place, bien que changés, bien que changés. Un jour. Surprise de soi, rencontre à soi. Maintenant, toujours, tout de suite ou plus tard : révélation : de nouveaux bourgeons.

Et tu m'envoies ta réussite à la figure, d'un revers de la main, les déchets s'envolent mais la trace et le coup ne partent pas. Ils s'insinuent sous la peau, blessure d'orgueil. Mais que recherches tu ? Je me courbe et la haine grandie. Tenue à terre par une bienséance grossière, le sol me supporte trop. Mon dos se soulève à la mesure de tes coups, de mes inspirations. Et j'en viens à te haïr. Et je sais que je n'ai pas le droit de bouger. Car tu es ou trop bête ou trop ... amoureux. J'éponge les plaies que tu t'aies fait en trébuchant sur ton amour de moi. J'éponge tes plaies par mon corps et je dois me taire. Déception. Compréhension. Peut être résignée mais .... compréhension. Le pire est peut être juste que tu le fais sans vouloir le savoir.

Et bien sur, chaque blessure signe un manque.
Re- connaissance ?
Et le manque de l'autre, comme toujours.
Tu les signes mes traits ? 

A défaut de cela, j'en trace d'autre à coup  de main sur la barre noire. Indéfiniment, surprendre l'instant et l'enfermer dans sa prison html. Port de bras le coude se déplie et s'ample. Ma tête s'engouffre dans le vide créé. Ma tête s'engouffre dans le vide. Ma tête s'engouffre.

Mais.
Ne se cambre pas.
Elle plonge dans l'eau du sens donné par le geste. Sens de beauté. Sens de libération. Sens de la musique que l'on suit. Danser c'est laisser son corps se réfugier dans un concret d'absolu, consciemment, s'abandonner à la la certitude transition. Embrasser. Danser, c'est un baiser volé à la vie.

Paradoxe.
Un peu comme Equilibre. Comme Mouvement.
Les mots clés qui tiennent un acte de ma vie. Par ce qu'ils roucoulent d'une certaine vérité. Leur enfantement comme un aboutissement d'un pan entier. Ceux qui sont devenus miens. Par ce que (ré)appropriation.
 

Lundi 9 novembre 2009 à 22:19

Hier et c'est la deuxième fois, il y a eu du théâtre à la maison, une troupe de magicien. Je vous en reparle quand j'aurai les photos. C'était fou.

Et moi ces dominos qui tombent, ca me secoue,
je trouve cela beau.

http://blog.lefigaro.fr/berlin/assets_c/2009/11/dom4-thumb-500x375-14210.jpgdans la famille symbole je voudrais "bonjour c'est le centième article de l'année)
(et vos murmures à l'article d'avant aussi, merci,  vraiment)

Samedi 7 novembre 2009 à 23:51

http://imparfaiite.cowblog.fr/images/Dancebylawrencew.jpg
"Faites un dialogue, mais où les deux voix sont à l'intérieur d'une même personne. Cela peut être vous, ou quelqu'un d'autre mais même si c'est quelqu'un d'autre, ca sera vous quand même."

- Chut, calme toi
- Mais ... j'en peux plus. Il y a l'envie de tout vomir qui me prend au fond. Un orchestre déglingué. Le premier violon dans le cou. J'entends plus rien.
- Calme toi, s'il te plait.
- Oui oui. Je voudrais mais j'ai envie de gueuler si fort que ca me transpercera le corps. Il n'y aura plus de barrière. Eclater. Oui, que tout explose. S'il te plait.
- Ecris alors.
- Non mais écrire ... avec les mots qui sortent tout abimés. J'arrive plus. Le crayon dans la main, j'ai envie de faire des trais partout. Je n'y arrive plus.
- Tu sais très bien que tu pourrais y arriver. Juste des lignes. Ferme le reste. Plonge toi et tourne, grande imbécile. Tourne sur toi même, fait vivre, allez...
- Mais de la vie, y'en a partout et c'est tout cela qui me souffle ...
- Attends ... tu ...
- Oui, je sais. Mais non, j'ai pas changé. Pas changé. Mais il me faut arrêter tout cela. C'est la tempête. Ouragan. Et ca balaye et ca balaye. Tu le vois pourtant.
- Je sens les vents qui hurlent à l'intérieur.
- Mais ils me prennent, j'ai plus le choix.
- Oui, toute entière et moi avec.
- Tu voulais les détruire avant.
- J'avais peur pour toi. Mais ils s'en iront comme les autres fois.
- J'ai peur.
- Je sais, je sais.
- Tu as vu, les larmes qui courent vers le dehors. J'ai beau vouloir sortir, moi, je peux pas.
- Et tu ne le veux même pas, il faut juste que tu te calmes.
- Mais je ne suis jamais calme. Mouvement, mouvement. Tout cela qui bouge et s'envole. Danse, tu m'avais dit, danse, virevolte, de ciel en ciel, de nuage en nuage. Colorie les cieux, apprends de l'automne, fais confiance à la musique ...
- Oui
- Des fois, c'est insupportable. Surtout quand tu me brises.
- Je te brise pour que tu ne nous envoies pas dans le mur.
- Je sais mais, tu frappes tu frappes. Et maintenant, moi, des fois, j'me frappe, j'me frappe. J'accumule les coups mais ... je suis toujours la plus forte, pas vrai ?
- Pour beaucoup de choses, oui. Tu sais à quel point je t'aime.
- Mais ...
- Sache aussi à quel point tu me fais peur. Maintenant, écris.
- J'ai envie d'hurler.
- Sur le papier, l'écran, maintenant.
- J'ai peur.
- Moi aussi.
- A chaque fois, je crois que je vais sortir, à chaque fois ...
- Mais tu le rencontres le dehors, non ?
- Oui, mais jamais comme je veux, jamais.
- Même quand ....
- Même quand l'amour, quand la danse, même quand les autres.
- Alors, Transcende.

Après, le même rituel. Je lève les yeux. Scrute chaque parcelle de son visage. Il a les yeux qui flottent. Il ramène sa bouche et comme d'habitude, oscille légèrement la tête, attends un peu et me regarde, dans les yeux. Là je sais, sais qu'il va dire quelque chose dans peu de temps. Silence.
Lui :  "Tu sais, moi je les entends constamment ces voix en toi."

Et relire et relire. Les choses en fumée. Je les sens,je les sais mais je ne les saisis pas. Que voulez-vous dire ... exactement ?

La surface est pure
d'une oscillation légère,
les cercles courent
et courent encore
gardiens de vide. 

Puissance, folie,
gardée,
affole et perdure,
 Abrit
Coudre le tout vers la surface
et le monde.
"Je ne recherche pas la confrontation
mais
la compréhension",
les fils qui embrassent les deux forces
parfois d'un rien
et même les autres,
dans leur anonymat 

Mais, fragiles 
les liens d'instinct, de pause
se plient devant le trop
Alors s'emmêlent
Et le corps avale
ne recrache plus, bout
mais ne lâche plus.
Les mots viennent s'écraser,sans vie,
déjà perdus de sens.

Ps: 40 pages de blog, c'est énorme. Je pense à changer de pseudo. Tout garder sinon mais juste le pseudo, mieux protéger tout cela. D'un côté ca m'embête, imparfaiite c'est ridicule mais ca m'a suivi longtemps d'un autre, je n'ai plus envie que les gens que je connaisse dans la "vraie" vie le connaisse. Je sais pas. Si vous avez des idées, au cas où de pseudo/mots qui me coresponderaient ..

Jeudi 5 novembre 2009 à 20:58

http://planet-terre.ens-lyon.fr/planetterre/objets/Images/force-de-coriolis/force-de-coriolis-fig21.jpg/thumb?width=300
Les mots vécus fuguent.
A la surface du temps, ils viennent alpaguer les souvenirs
par un regard aguicheur.
L'automne humide de ses pleurs doux.
apaise et enveloppe les pensées folles
qui dansent avec les plumes des arbres.
Déposées.
Tracer de son vol
les dessins courts des sens, furtifs.
 

Tourne tourne tourne, sur toi même et sans fin : danse. Folle folle. Toujours plus poète dans ces betises de tout. Toujours plus portée par le mouvement. Tu. Je tue Il. Même si les mots résistent. Il y a le mouvement intérieur.
 
Et je gueule du désespoir avec panache, à l'intérieur le concert symphonique des sentiments discordants. Le premier violon coincé dans cou. Tout explose dans une chute brutale qui glace entière. Et les larmes fuient le massacre intérieur. Je hurle du silence. Six journées coincés dans un lit ca vous envoie de la solitude. Le vertige de la solitude.Je t'aime même quand t'es moche;Je t'aime toujours.
Les souvenirs et les sentiments point d'accroche de tout ce qui a peur de mourir. L'instinct de survit abstrait dans les touches d'absolu révélées ... (par toi.)

Mais,
ne pas dire que le ciel est gris aujourd'hui. L'orage est allé campé ailleurs. L'orage malade. 
La grêle escapée cribble de temps en temps l'oeil fixé sur l'écran. Un petit (1) à côté de l'enveloppe ? Les hirondelles volent bas ce soir.
Pourtant.
Pourtant.
Tout va bien. Aujourd'hui. Journée claire.

Du mal à écrire en ce moment : les mots sortent tout abimés.

Dimanche 1er novembre 2009 à 15:10


Les médicaments antidouleurs me coulent au lit. Si fatiguée. Oui, hamstérite. Je pense. Beaucoup. (trop?). Dans notre partie d'échec, toujours la peur. Mise en danger constante. Le ressens-tu aussi ? Chaque mot, chaque mail, comme tout reparier. J'ai peur aussi. Tu comprends ? Tu me comprends ? Dis. Ne tarde pas trop à répondre. S'il vous plait. Même si, je sais, moi je mets du temps. Pour me rassurer.

Sinon, je profite de mon état de pseudo léthargie pour ranger ma musique. Si vous avez des choses à me conseiller ....
Au passage, je mets une étoile sur cela :
 


Comment ca va par chez toi?
T'as ramasser ce que t'as cassé?
Pour cet hiver ca ira le bois?
Et ta plaie s'est elle effacée?
Fait gaffe à pas rester tout seul,
dans ta tête les nuits sont pas sures,
si le sol s'effondre, faut que tu gueules,
faut plus qu'ca pleuve sur ta figure.

Il s'est assis a coté de nous,
ça y est, c'est la fin de la journée,
il voudrait gueuler rendez-vous,
ses soucis, on va les scier.
On s'est assis à coté de lui,
sa fin de rencontre est heureuse,
il va nous preter ses envies
et c'est chacun sa tronçonneuse.

Dehors t'as vu, ça bastone sec!
y'en a a dire que c'est que la vie.
Ben on la vivra, pas vrai mec?
ou bien t'a toujours plus d'avis.
On se le repartage ce banc,
on se les recompte ces étoiles,
on se les repulverise ces moment,
on se les retisse ces toiles.

Il s'est assis a coté de nous,
ça y est, c'est la fin de la journée,
il voudrait gueuler rendez-vous,
ses soucis, on va les scier.
On s'est assis à coté de lui,
sa fin de rencontre est heureuse,
il va nous preter ses envies
et c'est chacun sa tronçonneuse.

sûr qu'on s'est toujours bien menti,
et pourquoi qu'on changerais maintenant?
Cogne moi le front mon ami,
si ça claque, on est corps vivant!
va falloir qu'on se remette a rire,
je t'ai dit que tu m'a manqué.
tu sais moi aussi j'ai vu pire,
je suis venu me réfugier.

Il s'est assis a coté de nous,
ça y est, c'est la fin de la journée,
il voudrait gueuler rendez-vous,
ses soucis, on va les scier.
On s'est assis à coté de lui,
sa fin de rencontre est heureuse,
il va nous preter ses envies
et c'est chacun sa tronçonneuse.
 
Je vais me prendre un bain, là tout de suite purifier. Et après. J'ouragan tout. Je me bouge. J'avance. Je fais. Je lis. AHAH. (Même si l'abruti répond pas (oui je sais ca fait qu'une journée x) )

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