Mercredi 29 juin 2016 à 9:35

L’espace brulant de nos espoirs. Nous marchons dans la ville infinie, où le ciel se perd dans sa propre ligne. L’air de l’été à plein poumon, je te tiens fermement du regard, alors même que mon corps virevolte, porté par un je ne sais quoi d’ivresse. L’air de l’été irrigue mon corps, l’air de l’été. Je voudrais que le temps s’étire encore et que le jour se perde en chemin, déroulant les pavés des quadrillages. A ton oreille, des questions balbutiantes et joyeuses « raconte-moi, raconte-moi ! ». Il y a ton visage qui brille et tu serres ma main plus fort. Je ris.

Allez ! N’importe quelle route, n’importe quelle joie, emportée contre nous, pour nous courir d’amour. Rien que pour nous, détachés et à l’aventure. Dans cette ville immense, le soleil se courbe en rougeurs et sa musique dévale au son de la nuit qui vient. Nous sommes seuls, au milieu des autres histoires inconnues (je les ai toutes effacées). Nous sommes seuls et je respire d’être au-delà du monde, mon esprit libéré par l’Atlantique ; quelque chose se calme enfin. Je ne marche pas vraiment droit, le long de cette anonyme avenue. C’est immense.  

Réveillée en moi, une pulsation timide et violente. Réveillée en moi, l’avalanche des mots informulés. Au fond de tes yeux, j’entends le battement régulier de ton regard, qui m’apaise. Enveloppée dans l’espace, je sens couler en moi le murmure d’un nouvel été. Presque imperceptible, quelque chose se réé-crie, indistinct et fragile. Il y a ce vent, blanc, à peine visible, qui rafraichit nos peaux brunies par le soleil, usées par la chaleur. Il y a cette ville qui résonne en silence. Et tu es là.

Dans le sentiment confus d’une confiance qui se dessine, il y a ces horizons à deviner entre ces buildings qui montent au ciel, d’où perce une lumière si douce qu’elle s’insinue dans mon cœur.

 

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Mardi 14 juin 2016 à 20:40

https://s-media-cache-ak0.pinimg.com/564x/42/ef/03/42ef03e60ddba76fb29419cb4cf78ce9.jpg De quelle couleur suis-je, au juste ?

Le bruit de la pluie, soudain, se met à tomber.
Et dans un bruissement lourd, les nuages se
Déversent.
A l'infini, A l'unisson,
Comme une peinture maladroite.

J'aurais tant divisé mon coeur dans cette multitude
A l'écho de cette eau, perlée.
J'aurais tant heurté contre cette violence que je m'inflige
Et dont je ne sors pas.
Et dont je ne suis pas.

Dans les reflets de mes pensées, je cherche des aurores,
Ou même des illusions; pour respirer enfin.
Un instant suspendu, qui ne tiendrait pas seulement
Par sa seule vitesse.
L'espoir, peut-être,
Et un miroir doux.


***

Il me paraît encore proche, ce passé, car il est clair à mon esprit.
Je me souviens des inflexions de cette musique, et de ce que je savais de moi.

Mercredi 8 juin 2016 à 18:26

Je lui ai dit : je voudrais retrouver l'odeur de l'été. Ou plus justement: je voudrais la repeindre, la reprendre au temps, à ces souvenirs là.
On a fait ce pari là, hein ?

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