Mercredi 25 mars 2009 à 22:29

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Exténuée, je me pose devant mon ordi. Après des heurs de batailles, je viens de finir ma valise pour demain, que j'ai bien évidemment commencé aujourd'hui. Tout en essayant mes nouvelles tenues, mettant des albums sur mon Mp3, discutant au téléphone. Oui oui j'adore faire des milliers de choses dans un espace temps qui se veut de plus en plus réduit. Je suis vraiment contente, demain, je pars en Angleterre !!!  Je reviens vendredi. Je vous raconterais tout cela, en attendant, je ne sais si j'aurais l'occasion d'utiliser internet, on verra. Ce qui me fait mal, c'est que cela veut dire, puisque que l'on enchaine tout de suite sur les vacances, que je vais demeurer près de 3 semaines sans le voir. Il m'a souhaité un bon voyage, spontanément, tout gentiment, avec un sourire ... enfin voilà et puis, après avoir affiché l'un de mes sourires les plus niais mais les plus débordant de bonheur, je suis sortie. J'ai du me faire violente pour pas y retourner et lui dire qu'il fallait qu'il trouve un moyen immédiat pour venir avec nous et ou qu'il allait atrocement me manquer, que c'était déjà même un peu le cas. Enfin, peut être que cela me fera du bien aussi par rapport à cela. De toutes façon je compte bien en profiter, au maximum. J'ai acheté de nouveaux sous vêtement, cela devait faire des années que je ne l'avais pas.J'aime surtout le rose à carreaux blanc.

Juste, en passant, je trouve que cow est une plateforme géniale, je suis contente d'y être, d'y connaître des gens, d'y entrevoir des sensibilités, des âmes et des aspirations. Voilà

Mardi 24 mars 2009 à 21:06

Et, ma tête contre le dos de Claire, en battant des mains, j'étais là, nous étions là, toute la première L, tous en cercle. Je jette un regard vers le ciel, pour ne pas le regarder lui, devant moi. Il y a juste un nuage, un léger voile, minuscule dans l'infini du ciel bleu. Et il y a la guitare, Hélène qui chante, d'autres , discutent sur le côté. Et lui qui balance sa tête, doucement, doucement, en souriant. Et de réciter Sensations, ensemble, et d'être bien, assis dans l'herbe, pour dire au revoir. On profite de la vie. Et c'est cela le bonheur.
http://imparfaiite.cowblog.fr/images/POPPYFIELDbyjim100bg.jpgJ'en veux surement un peu à ma spontanéité d'être ce qu'elle elle : envahissante. Rire peut être un peu trop, être trop impulsive. Tant pis. Ce fut une belle journée. Poétique ? Surement un peu. De toutes façon, je suis persuadée que la poésie passe par la sensiblité des sens, la sensiblité au monde. Toute chose est poésie selon la façon dont on l'appréhende. C'est une histoire de plaisir, de sérénité, de résonance, la part de nous qu'on y laisse. Le début d'Aube spirituelle revient en moi comme une litanie :  "Quand chez les débauchés l'aube blanche et vermeille / Entre en société de l'Idéal rongueur ...." Je l'aimais bien, même si la fatigue m'a écrasée tout la journée, le corps les tempes et que j'ai eu tellement de mal à l'apprendre.  C'est vrai, j'étais fatiguée mais bon, je me sentais tout de même bien, mon corps soufflait mais mon esprit était bien et apréciait les choses. Je suis heureuse en ce moment. Malgré les douleurs sourdes qui me martèlent, au fond. Je suis contente, je gère tout cela plutôt bien. Je me pose des questions. Chantera, chantera pas ? Je ne sais pas. Je n'ai chanté qu'une fois. est ce que je chante bien ? Comment va-t-on faire ? Pouruqoi m'a-t-on proposé à moi ? Je ne sais. Sinon, je pars bientôt en Angleterre

Lundi 23 mars 2009 à 22:22

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Un jour je t'aimerai moins, jusqu'au jour où je ne t'aimerai plus.
Il faut que je trouve un poème, pour tes beaux yeux. Idiot. Qu'est ce que je peux être attachée à toi. Cela me dépasses, tu me dépasses. Des fois, j'en ai vraiment marre. Je me sens trop faible. Trop. Stupide. Que choisir ? Il y a "Première soirée" que je te lirais en pétillant de bonheur et de malice tremblante, je le sens mais ... je ne sais pas. Il y a l'autre. Celui où, après lu deux vers, tu t'es tourné vers moi, tu as plongé tes yeux dans les miens. J'ai fermé le poing qui était posé sur mes genoux, mon coeur qui battait trop. "Tu sais  ... les poèmes qui collent à la peau" tu as dis. Je t'ai souris. J'ai détourné la tête. J'ai retrouvé ce poème. Oui, il est beau. J'aimerais bien prendre celui là mais je ne veux pas que tu te souviennes. Sinon, tu risques de comprendre, je ne le veux pas. Il faudrait que je me détache. Plus tard, quand je pourrais.Petit con,  cela me tue de le dire, mais ... je suis probablement amoureuse de toi.
 

Dimanche 22 mars 2009 à 19:31



Sourires hystériques
T'imagine même pas à quel point cela m'a fait plaisir.

Dimanche 22 mars 2009 à 17:11

Quand la musique rappelle des moments, des périodes, elle devient un album photo, un album à émotions. Je me rappelle, je me souviens. De ce rideau qui s'ouvre. Des premiers émois. Des premières périodes. Des premières souffrances. des hurlements. "Non ce n'est pas possible". Le retour des larmes. Les premiers espoirs, destructeurs. La découverte des sensations, des sentiments, du désir. Ecrire écrire écrire.  Les compliments, les vendredi soirs. Heureux ou tristes. La douleur. Les regards. Oh oui, ce jeu des regards. Le regard qui introspecte, le regard qui rie, qui séduit, qui juge, qui devine, qui amuse. Oui, tout les regards. Les crises. Crise de fou rire, d'hystérie, d'amour, de larme. Les différents moments. Moments clés. Et maintenant ? Je suis sur le petit chemin de terre dans ses bras dans un champ d'herbe folle, au milieu de nulle part, de l'infini, de mon intérieur à moi. Et je ne veux pas partir, peux pas partir. Jusqu'à quand ? La lune éclaire ce tableau, la petite fleur sur le côté, au premier plan. Que veut-elle dire ? Je ne sais. Cette image me serre toujours le cœur, mais je ne pleure plus. Les coquelicots. Le soleil, le ciel, son manteau noir, ses cheveux noirs, ses mains, sa chemise bleue, son sac ridicule, les pierres sur le sol. Tout me revient. Rêve. Et la difficulté. La révolte physique. Gémissements. Le corps qui vit sans moi. Les paroles qui viennent sans pouvoir les contrôler. Les images, immuables.

" - Mais, pourquoi il ne dit rien ? Pourquoi il reste tout seul comme ça ? Je veux l'aider, je sens qu'il y a  quelque chose, mais il faut qu'il parle. Il faut qu'il parle ... s'il vous plait ... Il faut qu'il s'arrête de continuer tout seul. Je veux comprendre. Sa douleur, Sa souffrance. Qui il est, sa vision des choses, sa vie, maintenant, j'en ai besoin.  Je sens sa sensibilité. Mais il s'en va. - Vas le voir  - Je ne peux pas,. J'ai peur. Peur de ce qu'il va se passer, de dire des trucs stupides J'en peux plus. Il faut qu'il vienne. Je n'arrive pas à aller vers lui. - Qu'est ce qu'il se passe ? - Je ... j'y suis allée. Je voulais aller l'engueler. Lui dire que c'était pas possible qu'il continue comme cela ...- Et ? - J'ai pas pu. Je ...  - Quoi ?  - NON NON C'est impossible, c'est ce que je veux voir ! Ce n'est pas la réalité ! C'est n'importe quoi. Je veux que tout cela s'arrête. J'en peux plus. Non ! - Qu'est ce qu'il y a ? - Je suis avec lui, il m'a prise dans ses bras ".

Image finale. STOP. Retour à la réalité. Les jambes qui tremblent. Noyée sur l'eau de mes yeux. Rêve éveillé. Fermer les yeux. Retour à la musique. De cette après midi du 22 Mars. Oui. Je n'en suis pas sortie. Pas encore. Avancer avancer. Sans céder à la facilité de la fuite. Il faut que je comprenne. Ce que la vie veut me faire comprendre. En ce moment, le soleil m'aide. Je suis heureuse. Même si des choses m'emmerdent., d'autres me soutiennent, d'autres choses fortes, très fortes.  J'attire mieux la joie. Joie vitale.

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Nous sommes hommes, nous recherchons la beauté. Esthétisme permanent. Dans la simplicité de la spontanéité, dans le raffinement le plus apprêté. Et cela nous fait vivre. La beauté n’exclue pas la laideur, elle embrasse tout. C’est la transcendance. De l’art, de la vie, de l’amour, du désir. Pureté. Sur le bord de la fenêtre en pierre, on sent le soleil vivre et le monde avec. 

Vendredi 20 mars 2009 à 18:59

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Ce sont mes premiers vers. C'est un sentiment étrange. Lorsque le crayon hésite, on prend conscience de l'intensité de ce moment. C'est la porte ouverte vers un nouveau monde immense. Poésie ? Un frisson. Sourires.

Et puis, l’œil s’égare dans la souplesse de l’instant
Naturel, fragile des arbres renaissant
Sur la table, toile névrosée des mains esclaves qui ne savent qu’écrire
Repose, brisé, un bras qui soupire.

Un ressentis l’écrase, déchire son intérieur.
La chair supplie le voyage, l’amour, l’ailleurs.
Et son esprit désespère de ces moments soudain,
Où le positivisme abdique, où elle se perd, chagrin.

Mercredi 18 mars 2009 à 17:20

Le ciel est bleu. Le soleil vient illuminer la journée par ses rayons superbes. J'ai des amis formidables. Je me sens vivre. Même si c'est dur, même s'il y a la douleur qui, des fois, m'étouffe tellement. Je suis heureuse. Je fais tout pour l'être. Et j'y arrive. Merci à la vie, la simplicité des choses. La nature, l'amitié, l'amour, les gens, le soleil, la détente. Il y a la musique aussi, la poésie. Il y a tellement de fois que j'aimerais vous en faire lire que je suis un peu frustrée. J'en met quand même un, un des premiers de Rimbaud qui m'a touché. Je ne sais.

La première soirée

"- Elle était fort déshabillée
Et de grands arbres indiscrets
Aux vitres jetaient leur feuillée
Malinement, tout près, tout près.

Assise sur ma grande chaise,
Mi-nue, elle joignait les mains.
Sur le plancher frissonnaient d'aise
Ses petits pieds si fins, si fins

- Je regardai, couleur de cire
Un petit rayon buissonnier
Papillonner dans son sourire
Et sur son sein, - mouche ou rosier

- Je baisai ses fines chevilles.
Elle eut un doux rire brutal
Qui s'égrenait en claires trilles,
Un joli rire de cristal

Les petits pieds sous la chemise
Se sauvèrent : "Veux-tu en finir !"
- La première audace permise,
Le rire feignait de punir !

- Pauvrets palpitants sous ma lèvre,
Je baisai doucement ses yeux :
- Elle jeta sa tête mièvre
En arrière : "Oh ! c'est encor mieux !...

"Monsieur, j'ai deux mots à te dire..."
- Je lui jetai le reste au sein
Dans un baiser, qui la fit rire
D'un bon rire qui voulait bien.....

- Elle était fort déshabillée
Et de grands arbres indiscrets
Aux vitres jetaient leur feuillée
Malinement, tout près, tout près.
Arthur Rimbaud

" Le bonheur des sensations se confond avec la sensation du bonheur "


Je poste juste cet article en coup de vent; il est désorganisé, futile et brouillon. C'est juste pour me rappeler toujours, pour me rappeler du bien être.

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Samedi 14 mars 2009 à 21:49

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J'ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité.
Est-il encore temps d'atteindre ce corps vivant
Et de baiser sur cette bouche la naissance
De la voix qui m'est chère ?

J'ai tant rêvé de toi que mes bras habitués
En étreignant ton ombre
A se croiser sur ma poitrine ne se plieraient pas

J'ai tant rêvé de toi - Robert Desnos


Oublier ... ce que j'en sais,
je n'en sais rien pourtant mais,
je ne les vois plus jamais
Tel qu'elle ne sont ... pas.
Dévoiler le court du temps,
Dévoiler la nuit
et le prix des choses.
Dévoiler, dévoiler.
Rien n'est plus clair, pour autant,
et tout est plus effrayant,
J'aimerais revoir les choses,
comme je les voyais avant.
Tel qu'elles ne sont pas.

Dominique A - Revoir les choses
( Ecoutez ici)

L'étoile a pleuré rose au coeur de tes oreilles,
L'infini roulé blanc de ta nuque à tes reins ;
La mer a perlé rousse à tes mammes vermeilles
Et l'Homme saigné noir à ton flanc souverain.

L'étoile a pleuré rose -  Rimbaud

Bashung est mort. Ca m'a piqué le coeur.

Samedi 14 mars 2009 à 14:42


Je viens de me rendre compte qu'hier, ce fut un vendredi 13.
Eh bien ce fut l'un des premiers ciels bleus et une journée magnifique.


And who in her lonely slip, who by barbiturate,
who in these realms of love, who by something blunt,
and who by avalanche, who by powder,
who for his greed, who for his hunger,
and who shall I say is calling? 

Leonard Cohen - Who by fire 
 

Jeudi 12 mars 2009 à 19:10


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On renaît à chaque fois que l'on réaffirme que l'on accepte la vie, voir que l'on l'aime profondément.

Mercredi 11 mars 2009 à 20:39

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Je m'invite sur ton blog Julie libre à toi de faire ce que tu veux avec cet article. Juste. Ma petite déclaration d'amitié. Je suis tes conseils, je me laisse porter par mes envies. Et me voilà à écrire ici. J'ai retrouvé ton mot de passe. Si j'écris cela c'est par ce que je ne sais pas trop comment faire, quoi te dire. je voudrais t'aider, te comprendre, des fois je me sens juste impuissante; alors je passe par ici, ce morceau d'intimité où , chaque jour, quand je passe, je te retrouve, un peu. Où je suis heureuse de te lire. Tu sais ... Je ne te remercierais jamais assez pour ce que tu fais pour moi, tes analyses justes, ton soutien permanent; ton sourire, tes joies, tes larmes. Je ne veux pas partir dans mes envolées lyriques. Je veux juste que tu prennes conscience que tu es quelqu'un de génial. Que l'on ne te le dit surement pas assez. Soit par pudeur, soit par orgueil soit par je ne sais quoi. C'est juste que ...je sens que les temps sont durs pour toi en ce moment. Sais que je suis là, que nous sommes là. Laisse toi respirer et vivre. Tu as le droit. Toi aussi, à ton tour. Je tiens à toi. Merci Julie.

"Non, belle Julie ; vos attraits avaient ébloui mes yeux, jamais ils n'eussent égaré mon coeur, sans l'attrait plus puissant qui les anime. C'est cette union touchante d'une sensibilité si vive et d'une inaltérable douceur, c'est cette pitié si tendre à tous les maux d'autrui, c'est cet esprit juste et ce goût exquis qui tirent leur pureté de celle de l'âme, ce sont, en un mot, les charmes des sentiments bien plus que ceux de la personne, que j'adore en vous. Je consens qu'on vous puisse imaginer plus belle encore ; mais plus aimable et plus digne du coeur d'un honnête homme, non Julie, il n'est pas possible." Julie ou la nouvelle Héloïse, Rousseau

Lundi 2 mars 2009 à 22:57


Ressentir, sans pouvoir la faire taire, une profonde lassitude du quotidien. Une de ces lassitude qui vous dévore, qui vous donne des envies de voyages qui tournent à l'obsession. J'ai peur. Peur par ce que ma vie tourne en ce moment autour de deux obsessions émotionelles : l'amour et le voyage, des obsessions que je ne peux réaliser ni l'une ni l'autre. Je ne suis que profondément heureuse que dans la fuite du quotidien, dans l'oubli de l'Amour. C'est dangereux par ce que, naturellement il semblerait que je tende vers la solution de facilité qui est la fuite en avant. Comme si mon esprit n'en pouvait plus. N'en pouvait plus de jouer le jeu. Les cours ne me passionnent plus. Du tout. Avant j'adorais. Maintenant je crois que cela m'emmerde profondément. Le quotidien m'emmerde car il m'apparaît comme une cage, une cage dorée certes mais une cage quand même. Je l'ai toujours su, c'est vrai, mais je vivais avec la croyance d'une vie meilleure et je me plaisais à jouer à ce jeu où je faisais semblant de suivre les règles et puis, j'aimais apprendre, comprendre. Là, je suis lasse. Malgré mes efforts, je ne peux donner du sens à tout cela, insuffler l'espoir nécessaire. Je n'ai envie que de bouger, créer et d'être avec les autres. Oui, c'est cela. Et puis rompre avec toute forme d'aliénation qui passe par le quotidien. J'ai envie de vivre pleinement et de profiter. J'ai une putain d'envie de tout envoyer en l'air. De me lever en cours et partir. Pathétique.

Pathétique par ce que je me rend bien compte que là, je suis dans un sentiment propre à mon âge et cela je crois, cela me vexe. Je suis vexée d'être à ce point comme tout le monde et bête, c'est de l'orgueil. C'est mal (!). Je me demande juste que si la société étouffe ces élans c'est pas par ce que justement ils montrent à tel point elle se trompe et que cela lui fait peur. Je ne sais pas. C'est peut être tout simplement de la bétise, ou autre chose, je ne sais pas. J'ai ressortis des pseudos textes où je parle de l'absurdité de la vie. J'y est repensé en étudiant Camus. Par ce que, en fait .... je dis la même chose. Sauf que c'est moins bien écrit, moins puissant, moins précis et moins complet. Mais c'est cette idée. Idée de l'absurde. de l'automatisme. De l'homme machine. De l'homme moderne. Cela fait drôle et peut être un peu plaisir aussi. Oh, et encore...

Je veux mettre du piment dans cette vie idiote.
Je voudrais sortir avec quelqu'un que j'aime. Avant, il faudrait que j'arrête d'être amoureuse de m'enfoncer dans cet amour impossible.  Oui il faudrait. Et arrêter de me laisser dévorer par ses envies de voyages qui ne me font plus croire en rien, faire rien et me plaindre. Il faudrait. A vrai dire, je ne sais  pas tellement quoi faire, cela viendra quand je serais plus prête. Pour l'instant, j'ai juste cette impression d'être une ingrate égoïste qui ne se contente pas d'une vie particulièrement douce, avec des amis formidables et vraiment pas de problèmes.  De toutes manières, je crois quand  même en la vie, en la force des choses et je sais que je passerais cette étape, que j'aurais sûrement appris autre chose ... quand je serais profondément prête. Je suis optimiste et en plus, je commences à entrevoir les humains. En attendant, il faut que j'arrive à me reconcentrer sur les choses, à réaccepter progressivement le quotidien, de lui redonner sa valeur et puis me retenir de faire des conneries. Par ce que, vraiment, j'ai faillit aller lui parler pour lui dire chez pas quoi. Genre prendre un verre. Ou alors balancer un crayon à ma prof d'histoire. J'ai vraiment faillit le faire. J'avais ce crayon entre mes mains. Je le faisais tourner. J'avais cette envie de le balancer. Je me suis rendue compte de la connerie de mes pensées. Je ne l'ai pas fait.

Elle sentait en elle cette profonde et démente lassitude du quotidien, qui ne cessait de l'irriter. Et brûlaient en elle, l'amour et le voyage qui ne cessaient la fatiguer émotionellement, de la rendre encore plus vulnérable. Mais elle devenait encore plus sure d'une chose : c'était une amoureuse de la vie.

Et que, même s'il ne cessait de se plaindre, cela allait quand même beaucoup mieux. Qu'elle ne souffrait plus. Qu'elle respirait enfin. Que tout cela ne devait en fait qu'un appel d'air. Que la pseudo écriture lui permettait de renforcer pour mieux le dépasser.


Lundi 2 mars 2009 à 22:46

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" Moi, là, je le sais plus pourquoi tous les matins je dois me lever pour aller attendre l’autobus si c’est pour monter dedans, aller à l’école, revenir de l’école, m’endormir, me réveiller pour revenir icitte et l’attendre encore. Je veux dire ! Tsé. Comme si rien ne s’était passé. Comme si on tournait en rond. Tsé. Comme si on revenait toujours au même carrefour alors qu’on est déjà en retard, qu’on a plus ben ben le temps de niaiser."

"Je ne sais pas, monsieur, si c’est quelque chose que vous pouvez comprendre, je ne sais pas si c’est quelque chose que vous avez déjà éprouvé, mais c’est freakant de voir, du jour au lendemain, la mécanique d’un monde qui pendant longtemps était magique ! Je le sais plus ce qui se passe. Je le sais plus ! Est-ce que ça sert à quelque chose de «connaître» ? Est-ce que ça sert à quelque chose de «savoir» ? O.K., oui. Bon, c’est le fun de savoir que la capitale de l’Islande, c’est Reykjavik, Lomé la capitale du Togo et Ouagadougou la capitale du Burkina Faso, et quand il pleut à Montréal, il faut beau à Bornéo. C’est sûr : c’est utile ! Mais à quoi ça sert si je ne parviens pas à calmer ma colère ? Qu’est-ce que je peux connaître ? Qu’est-ce que je peux faire pour avoir le sentiment que je suis vivant et pas une machine ? Comment ça se fait que ce matin, en regardant mon sac d’école, j’ai eu l’impression que mon sac d’école avait plus d’espoir que moi ? Comment ça se fait que plus je grandis, moins j’ai l’impression d’être vivant ? Monsieur, qu’est-ce que ça veut dire, être vivant ?"
 
 Assoiffés - Wajdi Mouawad
 
"Je sais pas Je sais pas Je sais pas Je sais pas ..."

" [Le juge] m'a exhorté une dernière fois, dressé de toute sa hauteur, en me demandant si je croyais en Dieu. J'ai répondu que non. Il s'est assis avec indignation. Il m'a dit que c'était impossible, que tous les hommes croyaient en Dieu, même ceux qui se détournaient de son visage. C'était là sa conviction et, s'il devait jamais en douter, sa vie n'aurait plus de sens. "Voulez-vous, s'est-il exclamé, que ma vie n'ait pas de sens ?" A mon avis, cela ne me regardait pas et je le lui ai dit. "

"J'avais tout le ciel dans les yeux et il était bleu et doré. Sous ma nuque, je sentais le ventre de Marie battre doucement. Nous sommes restés longtemps sur la bouée, à moitié endormis. "
 
L'étranger - Albert Camus

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