J'ai l'impression d'être si fragile et les hauteurs de vue. Dans l'apesanteur émotionnelle, les fragments de soi scintillent à même le son, dans un équilibre presque douloureux. L'on voudrait sortir de soi pour être plus soi encore, se jeter au coeur du rythme pour s'y exprimer vraiment.
Mercredi 13 février 2019 à 14:58
Pourquoi dans ces interstices, le volume nacré des enveloppes, les volutes de fumées apparaissent plus claires ?
Pourquoi j’étendrai la main plus loin à l’intérieur de mon ventre pour y retirer mes couteaux ? Je les sens, profondément ancrés dans ma chair. Ces frottements de douleur d’arrière corps, je m’y suis habituée. Et il faudrait les extraire, s’en extraire. La musique entêtante et répétitive de mon être contre les lames. Ecrasée par mes sens mais forgée à résister, j’ai marché longtemps, parfois à contre-vent. Le vent, en-moi, sur-moi, et collé à mon être par tous les sens du vide. J’ai formulé longtemps des résistances qui s’allongent. Et puis, cette malaisance logée, cette sensibilité au monde. Parfois il est temps, paraît-il, de se défaire des anciennes peaux. Et naît la peur sans visage des inconnus blancs et sombres, blanc comme la mort.
<< Présent