Lundi 11 octobre 2010 à 22:19

http://imparfaiite.cowblog.fr/images/prairiescopie2.jpgStopping by Woods on a Snowy Evening
by Robert Frost

Whose woods these are I think I know.
His house is in the village though;
He will not see me stopping here
To watch his woods fill up with snow.

My little horse must think it queer
To stop without a farmhouse near
Between the woods and frozen lake
The darkest evening of the year.

He gives his harness bells a shake
To ask if there is some mistake.
The only other sound's the sweep
Of easy wind and downy flake.

The woods are lovely, dark and deep.
But I have promises to keep,
And miles to go before I sleep,
And miles to go before I sleep.

Samedi 9 octobre 2010 à 21:41

http://imparfaiite.cowblog.fr/images/42222231.jpgCe sont les mots qui me dévalent les doigts, me frissonnent les épaules et ne cessent de se chercher. 
Harangueurs d'aujourd'hui sous le ciel des jours,
Ils sont autant d'esquisse.

Caressés d'instants, ils jouent.

Je ne sais pas dire.
J'ai cette fièvre d'écrire, et je ne trouve pas. J'ai envie de faire hurler le silence.
Pour dire l'amour.


Samedi 9 octobre 2010 à 13:51

http://imparfaiite.cowblog.fr/images/youunexpectedbycorollary.jpgC'est un dossier jaune avec une fenêtre de plastique transparent. Et un papier épais, jaune, doré, un peu. C'est une chemise, des feuilles de chiffres, des appréciations. C'est un cahier rouge. C'est une page qui se tourne, quelque chose à ranger. Mon passé d'écolière, de collègiene, de lycéennes. Je feuillette en passant toutes ces feuilles, elles me parlent d'autres choses.
Hier, je suis retournée au lycée pour que l'on me donne tout cela et revoir les autres. Je me dessine dans la vague. C'est la folie. Je me raccroche à la main de Guillaume qui le lien qui transcende toutes ces réalités que j'ai du mal à porter sur le même plan. Nantes et Paris, ce sont deux mondes. Louis-le-Grand et le Loquidy : a fortiori. Je m'accroche à sa main et je sens tout courir le long de nous. Et le voir dormir sur mes genoux. Les parisiens reviennent. Ce n'est que nous. C'était vraiment agréable de parler avec les profs et les gens. Oui. Certaines personnes deviennent de plus en plus étrangère, mais c'était prévisible. Au fond, tout était à sa place. Les choses ont évoluées mais ne surprennent pas. Les changements de vie ne sont pas si flagrant sur les gens, du moins dans le rapport où ils m'apparaissent. Certaines fois, j'aurais voulu que cela soit différent. D'autres cela me rassure. Il y a quand même quelques surprises, notamment quant à une certaine intensité, parfois.
Ce retour me permet de faire le point sur Paris, les questions qui m'affluent me force à me retourner sur moi-même pour voir avec du recul de qu'il en est de ce nouveau départ. Au fond, c'est vraiment positif. Sans réfléchir, d'ailleurs, c'est ce que j'ai toujours répondu. Bien sûr, je suis fatiguée, ce n'est que le début et j'ai du travail. Mais ce que je fais me plait, cela ne semble pas si insurmontable que cela, Paris me plait, l'ambiance est excellente. Et puis j'ai mon amoureux. D'ailleurs, ne pas se voir un week-end, ca va être long.
J'ai revu Mon Prof, mon coeur n'a pas sursauté, j'étais heureuse de le voir mais je sens que tout est différent. D'ailleurs, je n'ai plus l'impression d'appartenir à la même réalité. Cette page, je la ressens comme définitivement tournée et, je me dis même que cela s'est fait sans mal, naturellement. Dans le sens où le fait même de passer à autre chose dans ce qu'il a eu d'effectif (je ne parle pas d'envisager de le faire et tout cela), s'est passé en douceur. Par ce que c'était une autre vie, avec un bonheur qui m'attendait. J'ai l'impression qu'en plus je ne l'ai pas perdu. Mais cela m'a fait rire quand, quand je suis allée lui parler, Guillaume est venu et m'a serré très fort la main. Le matin, il m'avait fait une crise de jalousie à propos de lui, et c'était la première fois, vraiment. Cela me fait sourire d'autant plus que cela se passe au moment même où je deviens toute bonnement indifférente.

Tout cela ne me rend pas nostalgique, alors que cela avait été le cas au collège. Je ne sais pas si cela tient à une nouvelle façon d'appréhender les choses. J'étais heureuse de revoir ces endroits, ces personnes. Il y a avait un vertige, certes. Mais je ne suis pas triste. Comme si le passé se détachait pour mieux s'assimiler. J'ai cette impression de bouillonner, je sens les racines qui s'étendent encore et encore à hier. J'y vois les images avec plaisir. Mais tout est pour mieux manger le présent. J'ai moins cette sensation de non-sens vis-à-vis de beaucoup de chose. Je ne sais pas si c'est l'amour. Je n'ai pas envie d'y penser.
Je suis bien, heureuse.
 

Mardi 5 octobre 2010 à 11:49

http://imparfaiite.cowblog.fr/images/6a00e5508e95a988330133f23fd86e970b640wi.jpgCarcasse inachevée d'un absolu qui se cherche
Fulgurance indicible de la passion qui se vit
Et le désir chante.

Le ciel de Paris se grise à l'approche de la nuit, je me raccroche à la fenêtre, la respiration calmement malmenée par l'aspiration de ce charme tranquille. J'ai peur. J'ouvre l'air pour le sentir sur ma peau. Le quartier est calme et les arbres veillent, comme à leur habitude. Je pense à cette succession de jour qui ne cesse de me donner le vertige, je ressens le labyrinthe de gouffres entre les représentations de cette réalité où je vis et la façon même dont elle peut se vivre. La richesse ambiante se trahit mais ne pénètre pas. L'eau grésille encore une fois. Le symbole assagi de la vie étudiante, sachet de thé, café soluble ou cappuccino. Je suis étudiante. Et je ne sais ce que cela signifie. Je perçois et je garde en tête le mythe que j'en avais. L'eau bout enfin. La fenêtre m'enveloppe toujours et la chaleur du liquide me libère. Les paysages me questionnent toujours et c'est l'intuition esthétique qui me fascine le plus. Le ciel de Paris est noir mais le quartier ne tombe pas, la luminosité éperdue des réverbères. Le temps glisse entre les instants qui se succèdent. Mon regard est vide. Je ne peux m'empêcher de penser. A cette vie qui a perdu ces attaches, avec la routine passée et les projections. Je me presse contre la vitre, indicible éclat. Immensité de lumière. y a nous, ce n'est pas un sens, c'est pire. La chaleur élancée me traverse la bouche. J'ai l'intérieur à craquer, de la poésie qui se jouit, en contraste même avec.

Mardi 5 octobre 2010 à 11:33

http://imparfaiite.cowblog.fr/images/AndIlldowhatyouaskmebyiNeedChemicalX.jpg(suite de l'article d'avant, qui tranche sans déchirer)

Par ce que j'ai envie de le crier presqu'autant que cela me chiffonne. Je ne sais, il y a toujours le vertige quand on s'attache, se sentir liée, jusqu'au profond de soi. Alors, même si ce lien est l'une (la) raison de votre bonheur, cela demeure un lien, dans tout ce qu'il y a de fragile et plus encore, il signifie une dépendance. Dépendance magique, qui signifie surement l'une des plus belle choses au monde, certes. Mais c'est au fond la fin d'une indépendance (illusoire peut être mais vécue).
Disons que ce lien s'exprime avec toute sa force dans les sursauts du quotidien, le manque crie, hurle, entre de simples heures et c'est un besoin qui brule, brille. Il est intense dans sa façon même qu'il a de s'inscrire dans une certaine tranquillité de la monotonie, c'est celui qui souligne le simple pour en exalter l'essence et donc en fait plus qu'une routine, une répétition. Ce lien qui pourra porter l'instant à la quintessence de lui-même, je veux dire à la plus grande passion, au plus grand emportement de l'intériorité dans une vague d'émotions, de sensations mais qui pourra également inscrire la "normalité" dans le cadre d'une exception qui se répète, d'une douceur qui se plait à se lover dans le quotidien. C'est cette tension qui en vient à colorer notre monde perçu, vécu. Cette tension qui grandi,  grandi et qui, alors se dépasse et, plus que simplement colorer le monde et le perception, en vient à la nourrir. Je passe du simple quotidien exalté par le sentiment, au monde nourri par lui.
Et en cela se créé une dépendance. Dépendance à l'autre, pour lui-même et à l'alchimie qui se crée à partir de la relation, dans sa confrontation, son ébullition au monde. Je ne sais pas. J'ai cette impression.
Et naissent les peurs liées. Celle de perdre ce lien, de perdre l'autre, pour une raison ou pour une autre (c'est évidemment le moment où mon amour-propre se fait la malle et le reste de mon intériorité crie) ou celle du vertige de voir à quel point l'autre  est nécessaire. Ces deux peurs sont liées mais ce n'est pas la même approche. Dans la première, c'est à l'intérieur du rapport, la peur que cela cesse, de l'autre, c'est la sensation liée à la conscience extérieure, de l'attachement qui s'est noué, au fil des jours, constituant ... un fait. Sans m'en rendre compte, me voilà liée de façon ... jamais vécue ... à quelqu'un, placée dans la tension de ce lien, dans sa temporalité incertaine (mais qui n'est pas vraiment ma préoccupation,certes).

Je suis un peu altérée par le ton que prend ce pseudo-texte, je ne sais pas. Je suis dans la pleine effusion sensationnelle et c'est peut être le désir d'une application rationnelle au pure délire intérieur qui m'envahit, tant bien quant à Guillaume, qu'à ma peur de faire les choses, qu'à mon doute sur moi-même, qu'à la sensation de folie perpétuellement fragile et accidentelle qui m'anime. On m'a bien reproché une complaisance dans l'abstraction, dans le non-sens délibéré. Oui, ajouter à mes doutes et aux raisons de cette sensation (angoissante) du perpétuellement provisoire, ma déconfiture de l'année dernière quant à l'amitié.

Si je continue sur la réaction, je note déjà, encore, toujours, l'envie de se justifier, la dent acérée du jugement qui me pousserait à m'excuser du manque d'intérêt de mes propos et du caractère résolument formel du discours. Cela dit, c'est peut être tout simplement lié au fait que je suis en pleine dissertation (d'ailleurs, c'est une catastrophe, je n'ai jamais été aussi peu confiante en moi et j'en ai, MARRE) et que cela fait quelques jours qu'il me faut baragouiner et ordonner des idées douteuses dans un charabia de telle forme. Oui, certes, mais cela me chiffonne. Cette distance, fausseté maquillée par les quelques marques de familiarité, introduite spontanément dans une pseudo réflexion sentimentale et personnelle en réaction avec la totale manque de prise que j'ai sur mon intériorité ... pas sensitive mais bien au sens de "ce que je ressens, en moi, particulièrement de manière déraisonnée". Ce manque totale de lyrisme, cette froideur s'explique mais me vexe (peut-être réaction, là aussi, à un reproche qu'on m'avait fait sur une tendance malsaine à tout intellectualiser, reproche qui m'avait profondément choqué à  l'époque car il demeurait en opposition totale avec ma façon contemporaine de vivre les choses mais qui pourrait cependant s'accorder avec un tel ... truc/article/texte/gribouilli. OUI je vais résister à la pression de justifier la nécessité non systématique d'intellectualiser parfois ce genre ce chose cf la philo-merde à la fin).

Lundi 4 octobre 2010 à 21:33


Je deviens accro à mon amoureux.
Et à la sexualité.
C'est merveilleusement terrible
Ou devrais-je dire.
Terriblement merveilleux.

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