Mardi 28 avril 2009 à 21:04

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"C'est Lucie, elle a un cancer du sein".
 
Alors, il y a quelques mois, c'est L. qui meurt. Là, c'est Lucie qui tombe malade. Je ne saurais vous dire. J'aimerais ... juste "prendre ta douleur". Un peu, te soulager. T'aider. J'aimerais tellement retrouver des mots justes. Je t'envoie toute mon énergie restante. Au pire, je m'effondre. Mais, avec le sourire. j'aimerais tout donner. J'aimerais juste que tu ailles bien. Je suis fatiguée. Il y a tout cette choses qui bouillonnent dans ma tête, ma santé qui vacille, mon énergie qui part en fumée, mon moral qui reçoit de régulier coup de marteau. Mon coeur s'emporte. Encore encore. Sensibilité exacerbée. Cette peur, à la fin du cours. Cette sensation de vouloir un charme de l'infini ? C'est toujours les mêmes choses. J'aimerais juste que la vie préserve un peu plus mes amis. Je sais juste que, personnellement, j'ai une vie tellement belle. Même quand il pleut, on sait que le soleil est derrière. C'est une constante. Je me bat. Je fais de mon mieux toujours. Je lutte de toutes mes forces contre les sensations d'inachevé. C'est au moins une chose de prise. J'ai mal à a la gorge, fièvre. J'ai envie d'être avec lui.

Lors d'une piqure, la sensation du liquide qui monte dans le sang, s'inflitre dans le corps, dans les veines est une sensation forte. Je trouve.

Je crois que j'ai juste mal.

Lundi 27 avril 2009 à 19:43

http://imparfaiite.cowblog.fr/images/Utilise/19069647.jpgJe suis allé voir Coco avant Chanel. Des choses bien, d'autres moins, mais un ressenti globalement positif et une esthétique remarquable. Voilà, donc : une photo !
 
Je ne peux pas, je n'y arrive pas.  Cela ne veut pas sortir. Rien. Le positif comme le négatif. je voudrais tellement pouvoir exprimer tout ce qui se passe en moi. Mes ressentis les plus doux, les douleurs les plus cuisantes. Mes réflexions les plus abouties, mes doutes les plus imbéciles. M'exprimer, simplement. Je peine tellement. Je me sens seule mais quand il y a quelqu'un devant moi, il y a la honte qui me prend à la gorge, la peur de gêner qui me tiraille. Je ne peux pas. Je ne peux pas vous dire. Et les mots purs de l'écriture sont dérisoires, je ne les maîtrise pas encore dans leur abstraction, pas quand il s'agit de tout cela. Et la paroles reste coincée au fond de soi. J'ai cette impression que juste la musique, la lecture, le cinéma, toutes ces formes d'art dont on n'est que l'auteur passif peuvent comprendre, sans que je n'ai rien à leur dire, mais... malgré tout ce qu'il peuvent faire passer ... au fond, dans la manière où moi j'aurais besoin d'un echo ... ils se demeurent muets. J'étouffe. Sous tout cela j'étouffe. Je suis heureuse. Au fond, je le sais, je le sens. Ma vie est  magnifique. Je le sais tellement. C'est juste depuis quelques jours, cela va moins bien, une mauvaise passe. Mais tout n'est pas si contrasté au fond. Les paradoxes sont les mêmes. Ce sont des nuances qui changent tout. Cela fait des semaines, des mois que je n'avais pas vécu une petite période ainsi. Une période où la douleur ne réside pas seulement en cet amour idiot. De toutes façon, je n'accepte pas ma tristesse, je n'accepte pas ma faiblesse lorsqu'elle m'envahit ainsi et que je me bloque tout de seule, impuissante, quand je ne me sens plus capable de parler, quand mon ressentis, lui, hurle toujours, ne demande qu'à être entendu ... C'est juste que je  ... je n'ai pas l'énergie et surtout, dans ces moment là, je n'entrevoit plus les clés pour qu'il se fasse entendre. je n'y arrive pas. J'ai juste un besoin qui transcende les autres, qui contribue à me bloquer encore plus, à me rendre encore plus pitoyable envers moi même. J'ai besoin de lui. Je le veux lui. Le voir, lui parler. Simplement. Ne pas être ridicule. Qu'il me parle de se personne. Oui, encore encore encore. J'ai cette envie de crier. Rien de penser à lui me le fait ressentir plus indispensable. Merde. J'ai cette envie de liberté profonde, cette liberté où je saurais dire, et où il serait accessible. J'aimerais qu'il se raconte lui-même, que les gens me parlent d'eux, que je me sente utile. Grosse blague.

La seule chose qui me rassure un peu. C'est de voir ainsi mon extrême fragilité qui se contraste entre la force et la détermination que je porte en moi, celle qu'on acquis par la vie. Je sens ce paradoxe. Et, c'est une de ces choses que j'aime tellement en lui. Il est l'illustration même de cette hésitation constante. C'est un homme, fort dans sa carrure et ses conviction, fort. Et, en même temps, il porte en lui même une sensibilité telle ... qu'il semble parfois presque perdu dans l'univers de la rationalisation scolaire... je ne saurais vous décrire. C'est une alchimie particulière, particulièrement splendide.

Jeudi 23 avril 2009 à 21:41


J'ai parlé de beaucoup de choses avec ma psychologues. notamment, elle m'a dit que j'étais toujours profondément amoureuse de lui. C'est pas de ma faute s'il est magnifique. Merde. STOP J'ai besoin de toi crétin. besoin besoin besoin ! J'ai passé un tellement belle journée. Et ce soir, je craque. Je pleure. Je suis fatiguée de ma personnalité, je crois. Je me réconcilierais avec elle demain, on verra


Mardi 21 avril 2009 à 22:55


J'ai découvert Björk, j'aime beaucoup.
Cette chanson, surtout le début, son sourire. Et puis plein d'autres. Comme Pagan poetry (écouter).
This time
She loves him, she loves him
I'm gonna keep me to myself
Je ne sais combien de fois j'ai du ouvrir cette fenêtre depusi quelques jours. J'aimerais bien écrire un article. Un joli article. Mais, je n'arrive pas à faire le tri, de tout. Ma tête. Ma tête. Je n'arrive pas. J'ai tellement de choses qui partent dans tout les sens. Et, tout est fort. Je suis intense ? Mentalement, cela bouillonne. Je réfléchis, analyse, sent, ressent. Avec de la musique cela s'accélère encore plus. Ce matin, ce midi. J'avais envie d'être dans un train et de voir le paysage défiler à toutes vitesse. J'avais envie que ce paysage accélère. Le tram était lent, trop lent. je voulais qu'il aille aussi vite que tout ce qui me traversait. Rien qu'en écrivant, j'ai de nouveau cette envie. Absolument tenace.


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Jeudi 16 avril 2009 à 14:32

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Jeudi 16 avril 2009 à 14:28

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Lundi 6 avril 2009 à 9:19

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J’ai les doigts qui pétillent. La tête trépigne et le cœur demande. Quoi ? Ecrire. Mais il fallait attendre. Attendre d’être seule, afin de se concentrer. Il est une heure et vingt cinq minutes de la nuit. Seul le ronronnement de l’ordinateur et les claquement du clavier résonnent et rythment le silence de la nuit. Cette nuit brisée par la lumière artificielle d’une lampe de bureau bon marché. Fermer les yeux. Alors. Quoi ? Pourquoi ? Cette envie, ce désir. D’écrire. Introspection. Oui, je sais. J’en ai besoin. Mais quoi exactement ? Tout est flou, pale, hésitant. Tout s’entrechoque, s’emmêle, gronde, hurle et s’éteins. C’est de l’eau qui coule entre les parois fatiguée de ma cervelle naïve et je n’arrive qu’à contenir que de fines gouttelettes insignifiantes du flux pourtant si fort qui me traverse. Soupir. Ouvrir le cœur afin d’observer ces misérables indices. Le voilà qui repart, qui interprète et introspecte. Alors ? Quelques motifs par ci, par là, des émotions, des sensations et des espoirs. Toujours. D’abord, il y a lui. Oui, toujours lui. Et j’ai beau brider mon esprit pour qu’il l’évite. Il revient toujours. Je sais que si j’écris c’est aussi pour cela. Je sais pourtant que j’évite ce chemin. Mais que je ne pourrais le faire longtemps. J’ai conscience que, dans le désert, bientôt, je serais seule avec moi même et la confrontation sera inévitable. Il faudrait que je me lance, maintenant. Je tourne autour du pot depuis déjà une quinzaine de ligne. Depuis le commencement, je sais, je sens que c’est l’une des raison de cette envie profonde de m’exprimer. Ce besoin d’écrire, d’aller sur le piano. C’est lui tout cela, encore lui. Je m’inquiète. Je n’ose pas. J’aperçois aussi une pointe de déception, de lassitude. J’y suis toujours là. Encore encore encore. Je l’ai effleuré de l’esprit toute la journée, en surface, doucement, délicatement. Un peu comme quand on laisse glisser des doigts sur l’eau, avec juste la toute extrémité en contact avec l'onde, et cela donne des sensation de douceur, de flottement, de vol et on laisse aller son bras tout entier dans le liquide si pur. Oui, c’est un peu cela. Juste, agréablement, penser à lui distraitement, relire en diagonale les premiers articles qui parlent de lui. Le laisser s’introduire subtilement au fil des conversations. Puis l’observer s’en aller, tout aussi délicatement. Tel une vague, douce, une caresse. Et l’on frissonne de plaisir. De le voir se dessiner dans l’horizon brumeuse de nos pensée, comme une petit lumière charmante. Mais l’on sent … le vide. Le vide profond, immuable, tapie, derrière ce ciel doux. Il y a le manque, qui déchire le corps en deux, qui presse la tête de se souvenir, à aller puiser au fond d’elle la moindre miette d’image et qui la presse, la maltraite et la tord. Ce manque qui demande le corps, la voix, les gestes et les détails, qui a soif de sa présence, du réel, qui ne se suffit plus des misérables substituts et qui demeure sourd aux supplications pressantes ; fatigante et permanente d’un esprit qui a conscience de la nécessité de l’oubli, du passage à autre chose. Oui. Je le sais, depuis le début d’ailleurs, qu’il faut « oublier », qu’il faut faire taire ces sentiments une bonne fois pour toutes, qu’il faut me détacher de son étreinte. « Patiente. Il te faut du temps. Il faut que tu acceptes de t’arrêter. Le petit chemin de terre, tu le prendras, tu le sais. Mais laisse toi le temps. » Ce sont les mots de la psychologue. Attendre oui attendre. Attendre que tout cela meurt. En fait, j’ai peur de souffrir, j’ai peur d’assister à l’agonie de tout cela. Je ne sais. Je reviens au point de départ, la contradiction initiale. La révolte intérieure. Et je dois retrouver le fil d’Ariane, ou du moins, un point de repère afin de m’accrocher, pour patienter la sortie, mais, au moins, demeurer sereine là dessus. Je tâtonne. C’est normal, mais exténuant. Trouver la juste mesure des choses, l’alchimie qui permettrait de me laisser porter par ces sentiments que, de toutes façon, je ne peux, pas encore, abandonner, et d’y trouver ce que je recherche et qui, me préparera en même temps, à l’avenir, sans lui, du moins pas de cette manière, qui me permettra de m’ouvrir aux autres hommes, vraiment, retomber amoureuse, d’un homme accessible, cette fois, cela ne serait pas plus mal. Je ne sais. Ce qui m’ennuie, c’est cette impression de ressasser les mêmes choses, les mêmes conclusions. Peut être que j’en ai juste fondamentalement besoin, peut être.

Je me posais la question de l’avant, l’avant lui. Je ne sais vraiment ce que j’attendais de l’amour au fond. C’est assez intéressant quand on y pense. J’imaginais cela moins fort pour être honnête. On nous assomme tellement d’amour depuis que l’on est tout petit que l’on a l’impression de la connaître avant même de l’avoir vraiment ressentis. On apprivoise l’idée d’amour, de couple et de sentiments tellement tôt, que la réalité surprend . Pour moi ce fut le cas tout du moins. L’intensité surprend. On ne croit jamais vraiment toute ces histoire d’amour. Elle n’ont tellement pas un goût de réalité qu’elles nous semble toutes hyperboliques. Je ne sais pas réellement pourquoi. Peut être par ce que, en fait, même si c’est quelque chose d’extrêmement banal au fond : tout le monde tombe amoureux, je ne la trouve pas nécessairement inscrite dans le quotidien. L’amour, on partage cela en couple, mais jamais vraiment avec les autres en fait. Même quand elle est toute proche, on ne la ressent pas., vraiment. D’où peut être la nécessité pour certains couple d’utiliser les codes sociaux afin de montrer leur amour. Tant que cela ne nous touche pas, elle ne nous apparaît pas. C’est une espèce d’entité abstraite, lisse, fade, formaté, idéalisée, construite mais tellement irréelle. Et, si au cinéma, dans les livres, les grandes histoire d’amour émeuvent c’est aussi par ce que le lecteur ou le spectateur n’entend pas l’écho du réel à travers cette histoire. Et cela même, s’il a déjà vécu l’amour, car cela s’oublie tellement vite, on reformate tellement rapidement les sentiments, on les lisse à nouveau comme avant. Il y a de toutes façon là aussi un équilibre à trouver dans la relation que nous entretenons avec la notion d’amour, les espoir que l’on y laisse. Personnellement, je préfère en laisser aspirer au minimum, cela évite les complication, les déception. Je me dis seulement que j’écouterais mes sentiments. Point final.

En plus de tout, il y a les appel des corps. Le désir, le plaisir sexuel. J’aime le contact des corps, mais si je n’ai jamais encore fait l’amour. J’aime me serrer contre un homme, sentir sa respiration contre moi. Un souffle. Comme mercredi, avec ce mec, en Angleterre. On se sent femme, on se sent bien. Mais je ne voulais pas l’embrasser. Juste sentir de nouveau un corps près de moi, c’est tout ce dont j’avais besoin. Là aussi, toujours s’écouter. J’ai vraiment découvert à la fois la notion d’amour et de désir. Je comprends vraiment mieux les hommes maintenant, je ne vois plus les choses de la même façon. C’est étrange, puissant et (presque) jouissif … :P

J’écris cela d’un seul jet, je ne me relis pas, vous excuserez les fautes. Je sais que j’ai une chance d’enfer. Tout à l'heure, je m’envole pour la Tunisie pour dix jours, je vais aller marcher dans le désert, dans les montagnes. Je pense que je n’aurais pas du tout l’occasion de repasser sur internet. En attendant, profitez bien de la vie et surtout, n’oubliez pas de tomber amoureux. =)

Lundi 6 avril 2009 à 1:16

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"C’est quoi ce bordel avec l’amour là ? Comment ça se fait qu’on devient dingue à ce point ? T’imagine le temps qu’on passe à s’prendre la tête la-dessus ? Quand t’es seule tu te plains: est-ce que je vais trouver quelqu’un ? Quand t’as quelqu’un : est-ce que c’est la bonne ? Est-ce que je l’aime vraiment et est-ce qu’elle m’aime autant que moi je l’aime ? Est-ce qu’on peut aimer plusieurs personnes dans sa vie ? Pourquoi on se sépare ? Est-ce qu’on peut réparer les chose quand ça part en couille ? Toutes ces questions à la con qu’on se pose tout le temps ! ... Pourtant on peut pas dire qu’on y connaît rien ! On est préparé, putain : quand on est petit on lit des livres d’amours, on lit des contes, on lit des histoires d’amours, on voit des films d’amour ! L’amour, l’amour, l’amour !"

 "Les poupées russes" - Cédric Klapisch.

Lundi 6 avril 2009 à 1:15

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Plume précédé de Lointain intérieur

« Les choses sont une façade, une croûte. Dieu seul est. Mais dans les livres, il y a quelque chose de divin.
Le monde est mystère, les choses évidentes sont mystère, les pierres et les végétaux. Mais dans les livres peut-être y a-t-il une explication, une clef.
Les choses sont dures, la matière, les gens, les gens sont durs, et inamovibles.
Le livre est souple, il est dégagé. Il n’est pas une croûte. Il émane. Le plus sale, le plus épais émane. Il est pur. Il est d’âme. Il est divin. De plus il s’abandonne ».
« ... Dans les livres, il cherche la révélation. Il les parcourt en flèche. Tout à coup, grand bonheur, une phrase ....un incident... un je ne sais quoi, il y a là quelque chose... Alors il se met à léviter vers ce quelque chose avec le plus qu'il peut de lui-même, parfois s'y accole d'un coup comme le fer à l'aimant. Il y appelle ses autres notions « venez, venez ». Il est là quelque temps dans les tourbillons et les serpentins et dans une clarté, qui dit « c'est là ». Après quelque intervalle, toutefois, par morceaux, petit à petit, le voilà qui se détache, retombe un peu, beaucoup, mais jamais si bas que là où il était précédemment. Il a gagné quelque chose. Il s'est fait un peu supérieur à lui-même.
Il a toujours pensé qu'une idée de plus n'est pas une addition. Non, un désordre ivre, une perte de sang-froid, une fusée, ensuite une ascension générale.
Les livres lui ont donné quelques révélations. En voici une : Les atomes. Les atomes, petits dieux. Le monde n'est pas une façade, une apparence. II est : Ils sont., Ils sont, les innombrables petits dieux, ils rayonnent. Mouvement infini, infiniment prolongé. »
 

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Et puis, son poème ...

Clown

Un jour,
Un jour, bientôt peut-être,
Un jour j'arracherai l'ancre qui tient mon navire loin des mers

Avec la sorte de courage qu'il faut pour être rien et rien que rien.
Je lâcherai ce qui paraissait m'être indissolublement proche.

Je le trancherai, je le renverserai, je le romprai, je le ferai dégringoler.
D'un coup dégorgeant ma misérable pudeur, mes misérables combinaisons et enchaînements "de fil en aiguille"
Vide de l'abcès d'être quelqu'un, je boirai à nouveau l'espace nourricier.

A coups de ridicule, de déchéances (qu'est-ce que la déchéance?), par éclatement.
Par vide, par une totale dissipation-dérision-purgation, j'expulserai de moi la forme qu'on croyait si bien attachée, composée, coordonnée, assortie à mon entourage
Et à mes semblables, si dignes, si dignes mes semblables.

Réduit à une humilité de catastrophe, à un nivellement parfait comme après une immense trouille.
Ramené au-dessous de toute mesure à mon rang réel, au rang infime que je ne sais quelle idée-ambition m'avait fait déserter.
Anéanti quant à la hauteur, quant à l'estime.
Perdu en un endroit lointain (ou même pas), sans nom, sans identité.

CLOWN, abattant dans la risée, dans l'esclaffement, dans le grotesque, le sens que toute lumière je m'étais fait de mon importance.
Je plongerai.
Sans bourse dans l'infini-esprit sous-jacent ouvert à tous, ouvert moi-même à une nouvelle et incroyable rosée.

A force d'être nul
Et ras
Et risible...

Clown.
Henri Michaux

Samedi 4 avril 2009 à 21:30

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