Jeudi 7 mars 2019 à 11:32

J’aurais peut-être du écrire ce rêve. J’aurais sûrement du.

Les images se dérobent à ma mémoire. Je ne me souviens que de ta présence, tes cheveux longs (ils n’ont jamais été comme ça, ton regard) ce besoin de me parler, ce baiser que je te refuse. Tout est si flou mais dans la torpeur douloureuse de ce matin, je sens ce rêve me prendre dans ses griffes sans que je puisse lui parler. Cette impression d’être engluée dans les marées invisibles que mes émotions viennent nourrir.

C’était une fête, je le sais. Un autre personnage était important mais son visage, son nom ont disparu.

Je voudrais pouvoir effacer de mon cœur l’espace de ce rêve. Me réveiller enfin. Et déplacer les murs de ma propre conscience.

Jeudi 7 mars 2019 à 10:47

Je suis dans la pleine lune

Je suis dans la pleine lune, dit-elle.

Et c'est à cet instant que j'ai envie de respirer, 

En écoutant longtemps ma voix. 

Lundi 4 mars 2019 à 17:21

Mon cœur comme une armée que la folie guette, et le rythme lourd de ses pas dans mon corps. Je les entends rugir comme des tambours, au loin. Et cette pesanteur absolue qui m’entraîne. Je voudrais pouvoir simplement dériver, vide, sans courber sous les assauts de mon esprit.

Et le ciel pourtant continue de couler, et le ciel qui pleure pour moi.

C’est un crépitement douloureux dont la manifestation m’échappe. Je n’entends que ses reflets et leurs ombres. Je voudrais seulement pouvoir dormir, et aller marcher sur ces rails qui dorment sous l’eau claire. Glisser dans cette immensité bleue pour y mourir, silencieuse Glisser, glisser encore longtemps.

 

« Prends-moi dans tes bras, petite chose, je suis là. Prends-moi dans ton cœur, encore une fois. Le voyage n’est pas si long et sur la banquette, endormie, tu pourras y retrouver tes rêves. »

« Je voudrais pouvoir les lire. »

Nos mains qui se touchent, du bout des doigts, puis l’entièreté de la paume, dans une lueur fragile. Je voudrais te tenir la main plus fort. Tirée doucement à toi, je m’avance. Mes pas sont lents, j’entends mes pieds nus se décoller du sol. « Tu as coupé tes cheveux ». Je sens les larmes qui coulent à travers mon corps et ma respiration qui se coince encore en haut de mon cœur. Elle me porte délicatement contre elle, et je sens sa poitrine qui bouge lentement contre moi. Il faudrait pourtant que je pleure. Sa voix silencieuse se répand en moi comme une lumière.

« Je voudrais pouvoir les lire. »

Je sens palpiter en moi un million de forces, de tensions, d’éclats et de peurs. Ils se tordent et résonnent. Je ferme les yeux plus fort. Je voudrais tant que cela s’arrête.

« Reste avec moi »

Je ne peux pas ouvrir les yeux et je me sens partir à l’intérieur de moi. J’aimerais hurler, et faire taire les voix qui m’assaillent. Je voudrais tomber à genoux et que cela s’éteigne, simplement. Sa main me caresse les cheveux. Je voudrais rétracter mon corps à l’infini et qu’il disparaisse en un rayon de lumière pure. Je voudrais fuir sans avoir à partir. Je voudrais toucher son amour.

Je ne peux plus relever la tête et c’est un tremblement invisible qui s’empare de mon être. C’est sans espoir, me dis-je. Il n’y a ni endroit ni chemin. Ce n’est pas possible.

« Reste avec moi »

Je voudrais pouvoir y croire. Ma main vient toucher mon torse et je frisonne de me savoir là, de sentir ma peau du bout de mes doigts. C’est comme si je n’avais pas disparu. J’entends des paroles au loin, au plutôt des sons, qui viennent soigner les déchirures qui s’embrasent. J’entends les résonances qui se déroulent et viennent peu à peu m’atteindre. J’entends mon esprit qui faiblit doucement, et je voudrais tomber enfin. J’entends la fatigue qui arrive.

Le temps se détache des parois blanches et bleues du moment suspendu. Elle est toujours là. Elle joint à nouveaux ses mains avec les miennes, je pourrais presque les sentir. Elle se dérobe au-delà du miroir et je ne la vois plus.

« Je suis présente ».

Lundi 4 mars 2019 à 15:57

Je voudrais me fondre dans l'intensité de la ville,  m'y engloutir avec gardeur, fusionner avec sa pulsation. Dans la vitesse immense de cette voiture qui courre, dans l'amplitude immense de l'ivresse, dans les assauts absolus de l'amour, dans l'outre-mesure du temps.

Musique

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