Je suis heureuse. J'ai eu ce que j'attendais depuis des mois. Ce nouveau souffle. Ce fut une bourrasque, une bourrasque magique et imprévue.
Cette bourrasque positive et régénératrice survient tout juste pour balayer une nouvelle phase, pour tourner une nouvelle page… encore une. C'est assez drôle de voir qu'en ce moment, enfin depuis mes premières éventualités sentimentales avec lui, je fonctionne par phases plus ou moins longues, des semaines basées sur le même schéma. Tout d’abord, je me mets à ressentir de nouvelles émotions inexpliquées et profondément prenantes puis, il me faut prendre du recul et les analyser, ensuite, je me décide du comportement à adopter et je tente de le mettre en œuvre pour enfin, atteindre un moment de répit avant de nouvelles émotions.
Ce fut le cas une nouvelle fois cette semaine. Cette semaine qui fut placée sous le signe d'un seul mot. Souffrance. Je passe décidément par tout les sentiments. Cette fois j'étais juste habitée par une douleur explosive qui me tordait les tripes. Qui me rappelait mon impuissance et qui me martyrisait. Les larmes aux yeux à chaque fois que le voyait. J'étais juste mal. Profondément mal. Le schéma habituel s'est répété.
Mais … j'en ai eu marre. Oui. Je l'avoue. J'ai flanché. Je sentais en moi cette lassitude profonde qui me dévorait chaque jour un peu plus. Oui je la sentais. Cette lassitude de la perpétuelle impuissance vis à vis de ses propres sentiments et l'inaction profonde présente dans sa vie, comme une la haine du quotidien. La haine de cette routine où chaque geste est répétition, vide de sens. Où je ne cesse de me battre continuellement intérieurement. De plus, il y avait les hasards, la vie courante qui tournait en ma défaveur… Mais …jamais je ne baissais les bras. Mon âme optimiste ne cessait d'envoyer des messages d'espoirs et de relativisme. Je luttais de toute mes forces à ne pas m'abandonner dans la pure et simple plainte, de baisser les bras. De tout envoyer en l'air ou de tout laisser couler. Je m'accrochais. De toutes mes forces, de tout mon cœur, je m'accrochais. Je n'avais pas de répit, ni aucune satisfaction lorsque je dépassais l'une phase car je me retrouvais en proie à une nouvelle émotion presque simultanément. Mais je ne lâchais pas. Me persuadant que cela serait moins dur. Moins long. Que je m'en sortirais. J'avais cette amour absolument démesuré qui me prenait une énergie folle et je tachais cependant de me concentrer sur tout les progrès intérieurs qu'il pouvait me procurer. Depuis plus de 5 mois, je me débattais dans cette toile de sentiments, ces sentiments tellement nouveaux, sans me décourager. Même si cette amour est impossible, compliqué et fatiguant. Mais, à côté de cela, jamais, je n'avais de réel réconfort. Au contraire. Au quotidien., je me prenait des petits cailloux ou des pavés en pleine tête. Même les notes, qui m'ont vraiment aidées dans certaines périodes de ma vie où elle furent un réel soutien, une perfusion de réussite, se sont cassées la figure. Depuis combien de temps n'ai-je pas été réellement satisfaite d'un résultat ? C'était dur. Mais je prenais sur moi, le plus possible. Regarder la note, hausser les épaules "Je ferais mieux la prochaine fois, il n'y a pas de problème, je ne me décourage pas." Combien de temps j'ai réussis à tenir ? Je ne sais … beaucoup plus que j'aurais pu me l'imaginer en tout les cas. Et puis … les petites contrariétés de quotidien qui ne font qu'intensifier tout cela. On perd ceci, on perd cela, on oublie ceci on oublie cela, il pleut, on se fait engueuler ou je ne sais quoi encore. Mais je ne m'abandonnais pas. J'étais dévorée par des envies de voyage qui tournèrent à l'obsession.
Heureusement, il y eut mes amis qui même dans leur impuissance furent le plus cher soutient que j’aie pu avoir. Le plus beau cadeau du monde.
Mais toujours la souffrance. Cette souffrance insoutenable. Cette souffrance qui faisait que .... je ne savais plus ou me mettre. Plus du tout. Perte totale de repère. Tout ce que l'on retient qui vient se fissurer. BAM. Oh merde cela a claqué. Et je vécu des nuits horrible, des journées sales. Je n'en pouvais plus. J'en avais marre. Marre de lutter contre tout. "Oui. Je me sens impuissante. Je me sens juste mal. Un truc énorme en moi. Une souffrance (mon dieu que ce mot est pathétique) qui est là. Tenace. Je me dis que c'est encore une des ses putains de phase à la con. Mais je ... n’en peux plus. Je veux bien être sympas, croire en l’avenir, me dire que ça va aller mieux, tenter de travailler sur moi. Mais j'en peux plus ! Marre de ces pains dans la gueule ! Je lutte je lutte pour ne pas baisser les bras. je fais vraiment ce que je peux. avec la meilleure volonté possible. Et à chaque fois, c'est un nouveau truc. ET là c'est quoi ? la souffrance ! La souffrance. Je découvre ou redécouvre toutes les émotions humaines qui, comme je suis excessive, sont puissance 10,20 ! Mais je fais quoi ? Et puis à côté il n'y a rien qui m'aide ! J'ai la poisse, mes notes se pètent la gueule, je ne supporte plus les cours, j'ai des envies de voyage qui tournent" Et mes anciens travers sur lesquels je luttais qui reviennent. La dévalorisation. La culpabilité. La honte. Paf allez encore cela. » Et lui qui n'allait pas bien. qui demeurait distant.
Et puis aujourd’hui. Aujourd'hui, journée de bonheur. De bonheurs simples. Des trucs cons et égocentriques. Des compliments, le TPE, des regards ... Et surtout … lui, lui qui va mieux, qui recommence à sourire, à me sourire. Je suis de nouveau réceptive en français, il est de nouveau mieux et c'est l'osmose. C'est génial ! Je sens que je vais encore me péter la gueule par je l'aime. Par ce qu'il est magnifique. Tant pis ! Je me sens moins conne quand même. Et il me sourit ! Et l'atelier d'écriture ou j'ai été … sereine à la lecture de mon texte, Et j'ai sentis que cela lui avait plus. Ou alors j'avais voulu le sentir je m'en fous. J'ai été sereine tout le temps, c'était génial ! J'ai même... réussis de nouveau à écrire! Oui ! Et j'y est pris plaisir ! Et je veux écrire encore ! Et puis son « bon week end Julie » ! Et puis j'ai arrêté ce théâtre qui m'emmerde. Et il faisait un temps magnifique! Et voilà, de nouveaux des éléments positifs et cela faisait si longtemps ! En plus ils sont si nombreux ! Je reprendre espoir et je peux me RACCROCHER à quelque chose ! Oui !! Ce n'est plus le vide. Ce n'est plus une paire de chaussure ou des choses déjà usées, non ! Mon bonheur se sont de petites expériences humaines. Et je me sentais tellement bien avec le soleil à marcher dans la rue. Je faisais sourire les passants
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Je reprends ma vie en main. je l'ai eu mon nouveau souffle. Et je repartirais. Je le sais. Même si c'est dur. C'est un nouveau cycle. Il sera plus dévastateur. je serais plus dévastatrice. Je vais oser, aimer, sortir et peut être me remettre à travailler ! Oui. Oh Oui ! Et même si c'est si fragile. J'y crois. C'est le soleil qui me la dit qu'il le fallait. Je l'ai sentie dans sa lumière.