Un refrain ? Je ne peux pas te dire que mon coeur est à toi, puisque, je n'en ai pas
Je ne peux pas te définir, c'est pour mieux être libre. Je m'arrache au carcan. Je fais une pause des sentiments. Niés, voilés peut être absents, veuillez laisser un message après le cri strident.
Un, deux, trois
C'est partie.
Le sexe prend-il trop de place dans nos vies ?
Cet habitude de l'envisager comme concrétisation d'une miette d'absolu (démence). Je me réjouie de te guider au fond de mon être. Je me ré-jouie.
Le temps nous est compté, mais notre respiration bouillonne tant.
Il ne faut que la puissance de l'acte pour refaire jaillir au fond de cette peur la certitude de toi, de nous, relever le passé et entrevoir un vrai. Comme le battement de l'être positif au fin fond de la mascarade, je sais pourquoi nous continuons. Une relation n'est pas purement sensuelle mais nos corps furent le seul moyen de dépasser l'altérité-mur, construite en un seul geste dans la décadence de notre amour. Mais, pourquoi, vraiment, avoir voulu nous retrouver ? Le fait est que je me rassure un peu, et que le miroir même de notre être en fureur de désir nous murmure qu'il reste un peu de beau à trouver en nous et pour nous, un beau bigarré, qui n'a pas le nom d'une relation, un beau peut-être plus sain (pur ?): je ne suis liée à toi que par des regards flous, des paroles vives dans un cocon fanatique, l'extérieur ne connait rien de nos restes à reconstruire. Tu me répète souvent mon prénom comme une incantation "Tu es Julie, du début à la fin tu es Julie". Beau libre qui ne se meut qu'entre nous, pour se filter entre la puissance et la complexité, l'évidence même qu'a toujours revêtue notre amitié. Teinté toujours de délicate insouciance.Tu ne me manques pas, tu n'es pas à moi, tu es un fil conducteur certes mais qui pourrait disparaitre. Je me détache de toi en même temps que je te reconsidère homme. Je me nourrie de toi sans la peur de la faim/fin. Je me détache, des fois, l'espace d'un jour, presque totalement. J'oublie ta présence entière. On joue comme des enfants à rejouer aux premiers jours, à provoquer les commencements indéfinis. Passion immodérée pour l'intense, qu'il soit doux ou violent. Pétris par la peur, il s'agit de s'apprivoiser, soi, à travers l'autre, l'altérité également.
Je ne sais pas, je m'en fous. J'ai envie d'écrire mais je n'ai rien de spécial à dire. J'aime bien les textes de Blanchot sur l'inspiration. Moi, elle peut se provoquer, mais jamais absolument. J'ai envie d'écrire, et je suis las (enfin, tout est relatif car c'est pas comme je l'avais beaucoup fait), de me contraindre que par la forme (l'alexandrin basique, pas trop folichon, mais d'où l'émergence de quelques poèmes, comme les pointes dans la course d'un esprit fatigué, un peu). L'autre m'a reparlé d'un texte de Breton sur l'imagination. J'aime beaucoup Breton mais ces conneries de dire que l'imagination s’essouffle nécessairement au sortir de la jeunesse si on ne l'entretient pas (je veux dire, consciemment), ca me révolte. Je refuse et rejette cette thèse. Tout d'abord car je pense être à peu près honnête en disant qu'empiriquement on peut prouver, voir, sentir, que ce n'est pas vrai et peut-être surtout par ce qu'elle demeure absolument inacceptable, c'est comme la liberté, c'est un postulat nécessaire, bien que fragile (peut-être moins que la liberté mais passons).
Je veux créer dans l'argile, la peinture bleue, le brut des mots
Je pêche pourtant tellement, il faudrait un flux plus ...
La lune te regarde encore, au bord de ta cigarette
L'herbe enchantée de sa course se gorge de la lumière affaiblie du matin d'hiver. J'erre timidement dans les chants noirs de la nuit profonde, en silence. Penchée comme pour s'abandonner, je flotte au dessus des bruissements murmurant des tiges émeraudes, comme pour comprendre le désoeuvrement poétique d'une nature en friche.