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2019 est venue à moi comme une main tendue.

L’année s’est écoulée comme un torrent qui s’apaise. J’ai l’impression de retrouver ma vie enfouie sous des briques de fatigues essentielles. J’ai traversé les tempêtes d’un intérieur que l’on écoute ; j’ai retourné les partitions de l’angoisse pour y découvrir les racines d’un espoir. Peu à peu, c’était comme si s’ouvrait en mode une sincère fenêtre pour y accueillir l’idée que le bonheur est possible. A travers ces sanglots contenus au cœur de moi pendant des années, à travers ses vagues capricieuses de mon être qui se crispe, au-delà des contingences et des marées, il y a ces retrouvailles esquissées avec moi-même, il y a ce chemin où l’angoisse n’est plus indispensable à ma vie, il y a ce monde où je peux être.

Je ne sais toujours pas quel profil donner à ma vie, ni même où aller, je voudrais trouver toujours des indices pour comprendre comment ouvrir les horizons, comment concilier ces sédimentations de ce que je suis. Et accorder mon corps aux apaisements de mon âme. Oui, j’ai toujours des questions et des doutes, rafraichies par les tensions et les miroirs que la fin d’année porte avec elle, mais je sens plus ancrée en mode cette certitude que tout peut aller mieux.

2019, une année de travail dans le même endroit, entre deux équipes investies, à trouver ma place, puis la retrouver encore, comprendre ce qui m’arrive, dépasser les doutes, tâtonner beaucoup et puis, se dire, que finalement, on s’en est bien sortie. Vraiment bien, même.

J’ai du mal à tirer les fils mais ce qui me parcoure, c’est l’impression vivace d’une année riche et belle, traversée beaucoup de visages, de couleurs, de profils et d’amour. Dans ma tête, défilent les après-midi dans cet appartement qui chaque jour m’apparaît plus fort comme ma maison, avec toi. Je me souviens des paysages et des vacances, des soirées dans Paris, de ces chansons que l’on hurle de tout notre cœur, de ces moments où j’entends mon esprit bouillonner d’enthousiasme. Et puis, j’ai ton visage et ton corps qui me manquent, j’ai notre amour en trésor.

Je me sens bien.