Le rythme des pas silencieux, sur une ligne. Un dernier regard en arrière, un dernier baiser, un dernier désir mort sur les lèvres. Marcher. Le vent, le soleil et les odeurs de vie. Les pieds nus dans le chemin de terre, la nuit est finie. La lune ne protège plus rien. Il faut partir, sinon, il est perdu. La tête droite, les yeux dans le vide: avancer. L'autre part de son côté. Solitudes. La mer vient les consoler, en vain. Elle ne comprends. La mer est trop sublime. Elle n'a pas cette bassesse humaine. Elle est rassurante mais ce n'est qu'une mère. Toucher le rebord de l'eau. Les pieds frémissent. L'onde est calme et tout d'un coup les vagues se déchainent. Le sable entrainé glisse. Les pieds s'enfoncent. FUIS ! Tu vas te noyer ! L'esprit se débat, le corps ne fait rien. La vague approche. "On m'avait dit d'attendre". Tout se mélange, l'horizon est vide, tout est vide. Quelques chimères, encore plus loin. Elles sont derrières l'aurore d'un nouveau soi. Elles sont belles mais elles sont faibles. Elles trompent. Le soleil fait briller la neige, le monde est beau, l'écrin superbe. La douleur est laide. Musset avait tord, la douleur est complaisance. La force d'assumer la faiblesse sans se complaire est la vrai transcendance, un peu. Envies de Nature, de musique, de danse et de lectures. " Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers, Picoté par les blés, fouler l'herbe menue ...". Le compte à rebours commence. Réalité métaphorique : jouer avec les mots. Le temps file. Le bonheur se coud en profondeur, se découd parfois. Refaire un nouveau motif, garder une photo de l'ancien. Fils. De soie, de vie, d'expériences, de rencontres, de pensée. Equilibre, le lien doit se tendre pour être droit : risque de se briser. L'originalité est une élégance, un subterfuge parfois, une illusion sans doutes. Hésitations. Les pieds doutes, les pas suspendus continuent de rythmer le temps, sur une ligne, sur un fil.
Samedi 30 mai 2009 à 19:28
Le rythme des pas silencieux, sur une ligne. Un dernier regard en arrière, un dernier baiser, un dernier désir mort sur les lèvres. Marcher. Le vent, le soleil et les odeurs de vie. Les pieds nus dans le chemin de terre, la nuit est finie. La lune ne protège plus rien. Il faut partir, sinon, il est perdu. La tête droite, les yeux dans le vide: avancer. L'autre part de son côté. Solitudes. La mer vient les consoler, en vain. Elle ne comprends. La mer est trop sublime. Elle n'a pas cette bassesse humaine. Elle est rassurante mais ce n'est qu'une mère. Toucher le rebord de l'eau. Les pieds frémissent. L'onde est calme et tout d'un coup les vagues se déchainent. Le sable entrainé glisse. Les pieds s'enfoncent. FUIS ! Tu vas te noyer ! L'esprit se débat, le corps ne fait rien. La vague approche. "On m'avait dit d'attendre". Tout se mélange, l'horizon est vide, tout est vide. Quelques chimères, encore plus loin. Elles sont derrières l'aurore d'un nouveau soi. Elles sont belles mais elles sont faibles. Elles trompent. Le soleil fait briller la neige, le monde est beau, l'écrin superbe. La douleur est laide. Musset avait tord, la douleur est complaisance. La force d'assumer la faiblesse sans se complaire est la vrai transcendance, un peu. Envies de Nature, de musique, de danse et de lectures. " Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers, Picoté par les blés, fouler l'herbe menue ...". Le compte à rebours commence. Réalité métaphorique : jouer avec les mots. Le temps file. Le bonheur se coud en profondeur, se découd parfois. Refaire un nouveau motif, garder une photo de l'ancien. Fils. De soie, de vie, d'expériences, de rencontres, de pensée. Equilibre, le lien doit se tendre pour être droit : risque de se briser. L'originalité est une élégance, un subterfuge parfois, une illusion sans doutes. Hésitations. Les pieds doutes, les pas suspendus continuent de rythmer le temps, sur une ligne, sur un fil.
Vendredi 29 mai 2009 à 18:37
- Tu sais, moi … je ne peux pas parler. Non, arrête, ne souris pas, tu deviens illisible en plus. En fait, cela me fait peur. J’ai peur. Je suis terrifiée à l’idée de rester muette toute ma vie. Maintenant, ici, là, depuis longtemps, peut être même depuis le début, je n’arrive pas à parler. Explique moi, toi, s’il te plait. Comment on fait ? Je voudrais savoir.
- Je ne sais. Je recherche ma voix.
- Pourtant tu parles, tu me parles.
- Tu m’entends ?
- Je ne sais pas vraiment. Je pense. Pas tout, bien sûr. Ce sont des murmures dans mon infini, mais je les adore tes murmures tu sais. Et je les entend comme jamais. Des fois, j’ai même l’impression que j’en ai besoin. C’est pour cela, j’aimerais bien que tu m’apprennes.
- C’est vrai que, il peut m’arriver d’entrevoir l’un de mes échos, indistinctement. Ils sont cependant trop fragiles pour que je te les confie, trop rares, bien trop rares aussi. Enfin … Je m’entend à peine et tu voudrais que je t’aide ?
- Oui. S’il te plait. Apprend moi.
- Mais… Pourquoi ? Pourquoi veux-tu parler ?
- C’est le silence, la confusion, la prison, la solitude et l’absence.
- Ce n’est pas plutôt par ce que tu veux que l’on t’entende ?
- Si, un peu. Exister. Mais … ce n’est pas forcément comme tu le penses. Je veux aussi pouvoir répondre.
- Et appeler ?
- Oui.
- Et déclamer ?
- Non. Pas déclamer, danser. Je veux la proximité, la légèreté et le sérénité. Voler.
- C’est une utopie.
- Je sais. C’est pour cela que je me contenterai des murmures. S’il te plait, apprend moi.
- Mais comment ?
- Je ne sais pas. Commence par te dire, .
- Me chuchoter , moi ?
- Oui, le plus fort, le plus longtemps et le plus profondément possible.
- Qui sont ces gens ?
- Je ne sais pas.
- Que peux-tu me dire sur eux ? Comment tu les vois ?
- Je ne sais pas, j'ai écris beaucoup de choses automatiquement et j'ai été amené à les rencontrer. Après, ils m'ont parlé.
- Et ils t'ont dit quoi ?
- Qu'on ne savait pas parler et qu'on ne savait pas entendre.
Ce n'est qu'après coup que j'ai compris, un peu.
Dimanche 24 mai 2009 à 14:07
Il y a cette sensation, juste avant de rentrer sur scène, le trac quand les lumières s'allument. Un si agréable mais destabilisant fourmillement intérieur, cette sensation de vivre quelque chose de beau. La musique commence. les premiers pas. J'aime jouer du regard quand je danse. Je me donne toute entière à la musique, mes gestes la suivent et je suis portée. Je me sens tellement bien, tellement heureuse. Tourner, sauter. J'ai cette envie de danser continue, dès qu'une musique me touche. Ne serais ce qu'un port de bras. Cette impression de vivre la musique, de lui appartenir, cela a quelque chose de rassurant. Le temps défile, les pensées volent, le corps danse. Je voudrais faire cela toute ma vie.
Et puis, l'odeur de laque, de poudre et de sourires dans les vestiaires ...
Vendredi 22 mai 2009 à 23:35
Les mots restent bloqués dans la gorge.Mon ventre se tord. J'avais promis. Nous étions vendredi matin, une douce matinée sombre et froide. Habituelle. J'allai en atelier d'écriture. "36 choses à faire avant de mourir". Nous lisons nos gribouillages respectifs.Pour ma part, cela faisait longtemps que je n'avais pas été aussi peu contente de ce que j'avais écrit. Mais qu'importe ? Je m'en moquais au demeurant pas mal. et puis, surprise. "Je l'ai fait moi aussi, un peu". Il avait écrit.Et il s'est mis à lire. tous en rond, nous le détaillons des yeux. Sa voix qui se perdait dans cette classe qui prenait des allures solennelle. Il parlait de lui, enfin. enfin enfin enfin enfin. en cinquième place de ma liste à moi, j'avais écrit : " Te parler surtout que tu me parles et te connaître profondément". Et là, j'avais enfin un peu accès à toi, à ton intérieur. je ne sais. L'émotion m'a pris à la gorge. C'était fulgurant. Beaucoup d'amour surtout. Et je me suis mise à pleurer. Tu es magique, c'est tout. Penser à ce moment m'est tellement douloureux, par ce que je me sens suis sentie vulnérable comme jamais. Chacun de tes mots sont restés profondément ancrés en moi. Pas un seul ne s'en va. Même quand tu as parlé de cette Sophie et de cet amour parfait, cela ne m'a pas transpercé. J'étais juste ailleurs. Tellement comblée de voir un peu de toi. Bien sur, après coup, ca m'a fait un peu mal. Un peu, c'est tout. Si tu es heureux, au fond, c'est le principal. C'est juste, que ... tu me manques et que cette impression tenace d'avoir besoin de toi, me désespère.
Samedi 16 mai 2009 à 0:08
And the voice that made me cry
Je vous raconterai. Quand je pourrai. En résumé : Je suis amoureuse, trop amoureuse, de plus en plus. Lui il est toujours aussi inacessible. Mais toujours plus beau, plus ... Je ne sais. Il s'est dévoilé un peu. Et j'en ai pleuré. tellement les émotions me sont remontées dans la gorge. Tellement je sentais que je l'aimais. Tellement je sentais que je 'men voulais. Je suis dans un phase compliquée. Nécéssaire mais difficile. J'ai mal. J'aime. Tellement. Mais je sens que je travaille en profondeur. C'est la force des ressentis qui me le dit. Jamais je n'aurai pensé pouvoir ressentir des choses pareilles. C'est idiot. Je me juge trop, je l'aime trop, je suis trop excessive. Il faudra que je vous rac onte tout. Là pour cela. Je peux rien dire, rien écrire. Je vous dirai tout à l'heure. Il le faut
Lundi 11 mai 2009 à 23:35
La pluie tambourine contre la vitre, à côté de moi. Bientôt, les premières gouttes laissent place à des trombes rugissantes. La pièce est plongée dans l'ombre. Les fins rayons du soleil traversent les nuages et se faufilent avec peine. Je m'assoie. Respiration. Je suis tout à fait seule dans cette maison. Seule seule seule. Le tabouret racle le carrelage blanc. Je lève les yeux. Tête à tête. Je pose un pied sur la pédale dorée, à droite. Et je joue. Non, je ne sais pas jouer, j'improvise. Tout s'accélère, mon coeur se met à battre. Tellement sensible. Je sens, ressens, comprends. Il y a quelque chose qui se réveille. C'est un déclic, un instant magique qui se produit. Il y a réconciliation. Mes mains, mes doigts et ce piano. Tout est si simple. Je me sens portée par quelque chose. Ma tête invente des mélodies et ces doigts tellement durs devant la partition, deviennent légers, libres et heureux. Mes mélodies sont tristes. C'est comme l'écriture, pour le début, c'est plus facile. Je ne pense même pas à me juger. Je suis portée par quelque chose. Je ne peux pas m'arrêter. Je fais des millions d'intro à des morceaux inachevés. Et tout s'envole. Tout tout tout. Je plane. C'est étrange. Il y a la pluie, ce nouveau moyen d'expression. Cette sensation. Mes doigts reliés à mon intérieur. Je m'impressionne. Mes improvisations sont stéréotypés, pas toujours très esthétiques, mais elles sont et j'ai la si agréable surprise de voir que je peuxtfaire quelque chose avec un piano. J'ai envie de plus. Continuer. Je bouillone, rayonne, je ne sais. Je me surprends à chanter. Comme je le fais si souvent, juste laisser les mots sortir. Et si ce sont des onomatopées, elles prennent tout de même un sens. La voix suit le piano et le piano suit la voix. La tête, les envies, les impulsions orchestent cet hasard magique. La mémoire tente d'imprimer des sons. Mais elle comprend que ce ne sont pas des histoires de son, même si j'aurais aimé me souvenir de quelques mélodies qui sonnaient bien. C'est plus fort. C'est plus moi. J'ai cette impression de nouveauté. Avoir ouvert une brèche dans quelque chose condamné depuis des années. Je sens le travail, le découragement et l'impuissance, tapient dans les ombres de cette grotte mais par dessus tout je ressens la sérénité, la délivrance. Fermer les paupières. Bordel estasique. Des cris, des chants, des accords saccadés, des liaisons douces. Je me retrouve, un peu,dans ces moments où je me perds. Les notions se mélangent, tout est remis en cause. Je bois trop. J'ai trop honte. Je me juge trop. Et j'ai ces élans de dégouts. Et j'ai ces élans de sublime. Drame romantique ? (Blague de littéraire ah-ah) Seule une véritable constante se dessine : le paradoxe du caractère humain. J'avance tellement, j'évolue tellement. Alors que, à la vue de certains ressentis, de certaines pensées, j'ai cette impression tenace de regresser. L'un n'exclue pas l'autre. Les contraires ne s'excluent pas. Nous sommes hommes, je suis homme. Alors, j'accepte les paradoxes de mon être. C'est ce qui fait que je tiens mais c'est aussi ce qui fait que j'ai du mal à m'exprimer, que j'ai tellement cette sensation d'inachevé de grossiétreté dès que j'essaye de créer quelque chose. Je ne maitrise pas assez bien l'écriture, la parole ou que sais-je pour rendre cette atmosphère, cette sensation, cette chose pourtant universelle. C'est une des choses que je recherche à travers cette page web, je peine énormément. Dès que j'écris quelque chose, poste un article, il est presque inéluctable que la seconde d'après en relisant, tout cela me semble faux car trop dans l'optique des oppositions simples qui s'excluent. Et c'est pour cela que j'aime mieux mes textes lorsqu'ils ne parlent pas de moi, du moins pas directement, qu'ils n'ont pas cette prétention d'être un miroir direct, j'ai moins li'mpression de trahir. De toutes manières; jje continue à écrire. Pour m'introspecter, pour progresser, pour me trouver, trouver et peut être un jour,atteindre cette objectif de l'expression. Que cela soit par l'écriture ou par autre chose.
Ce que l'on écoute en cours ...
Vendredi 8 mai 2009 à 23:34
Intervention
Autrefois, j'avais trop le respect de la nature. Je me mettais devant les
choses
et les paysages et je les laissais faire.
Fini, maintenant "j'interviendrai"
J'étais donc à Honfleur et je m'y ennuyais.
Alors résolument, j'y mis du chameau. Cela ne paraît pas fort indiqué.
N'importe, c'était mon idée. D'ailleurs, je la mis à exécution avec la plus
grande prudence. Je les introduisis d'abord les jours de grande affluence, le
samedi sur la place du Marche'. L'encombrement devint indescriptible et les
touristes disaient : " Ah ! ce que ça pue ! Sont-ils sales les gens d'ici ! "
L'odeur gagna le port et se mit à terrasser celle de la crevette. On sortait
de la foule plein de poussières et de poils d'on ne savait quoi.
Et la nuit, il fallait entendre les coups de pattes des chameaux quand ils
essayaient de franchir les écluses , gong ! gong ! sur le métal et les madriers !
L'envahissement par les chameaux se fit avec suite et sûreté.
On commençait à voir les Honfleurais loucher à chaque instant avec
ce regard soupçonneux spécial aux chameliers, quand ils inspectent
leur caravane pour voir si rien ne manque et si on peut continuer à faire
route ; mais je dus quitter Honfleur le quatrième jour.
J'avais lancé également un train de voyageurs. Il partait à toute allure de
la Grand-Place, et résolument s'avançait sur la mer sans s'inquiéter de la
lourdeur du matériel ; il filait en avant, sauvé par la foi.
Dommage que j'aie dû m'en aller, mais je doute fort que le calme renaisse
tout de suite en cette petite ville de pêcheurs de crevettes et de moules.
Henri Michaux (Mes propriétés)
Mettez du chameau !
Il m’a juste suffit de faire respirer la terre, en brisant un peu du carrelage gris du bâtiment D, et de déposer une graine. Le lendemain, il avait un baobab, un magnifique baobab qui éventrait de sa splendeur les murs sales et droits. Il n’avait eu besoin que d’un soupçon d’eau. Et puis, d’énergie vitale, que l’arbre avait puisé toute la journée, tapi dans le sol. Cette force venait de la masse, de la foule des hommes qui passent, toujours chargés d’émotions, de ressentis. La petite graine les avaient simplement écoutés et tous, inconsciemment, lui avaient donnés : un bonheur, une peur, un baiser. C’était devenu un arbre gigantesque. Réveillé par la lune, il avait brisé une partie du toit pour faire respirer ses ramures. Et dans toutes les salles de classe, on y trouvait des branches et des racines, jusque dans les recoins des tableaux noirs. Le sol était couvert de terre retournée, de poussière et de futurs fleurs.
Le lendemain, lorsque du tramway, on apercevait au loin, derrière la façade lisse, l’arbre exotique. La surprise était générale. Il fut décidé, par mesure d’urgence, d’arrêter les cours aussitôt. Cependant, personne ne parvint pas à enlever l’arbre. Alors, on décida d’apprendre à vivre avec. Quelques semaines après, la vie reprenait ses cours. Tous se faisait à sa présence, il intégrait peu à peu le quotidien. « T ‘es où ? » « Au pied du baobab ». Les 6ème étudiaient ses ramures, en cours d’art plastiques, on le dessinait. Chacun sentait l’arbre vivre, chacun s’y attachait, simplement. Et, intuitivement on percevait que les larmes et les rires filaient mieux, lorsque lovés auprès de l’énorme tronc. Plus tard, le baobab donna ses premiers fruits, que l’on servit au self, à côté du pain trop sec et du riz blanc. Je décidai d’intervenir une nouvelle fois et des dizaines d’oiseaux africains vinrent. J’avais rompu le silence, je savais que nous étions maintenant prêt à entendre. Le baobab avait une voix et il chantait. Une nouvelle fois, on tenta de chasser les oiseaux, mais ils revenaient inéluctablement, dès lors que les cours reprenaient, qu’une nouvelle présence les faisait renaître. Peu à peu, des plumes colorées se dispersèrent le long des pans de murs encore debout et elles venaient s’infiltrer jusque dans l’unité centrale des ordinateurs. On les accrochait un peu partout, par effet de mode, sur soi, sur son sac, sur sa trousse. Un jour, à la sortie d’un cours, j’en ai trouvé une magnifique, les autres ne l’aiment pas trop, ils la trouvent un peu étrange. Je m’y suis attachée et jusqu’à aujourd’hui, elle est toujours aussi resplendissante. Depuis, j’aime voir que l’arbre et ses oiseaux dominent, que c’est en plein milieu du temple de l’intellect qu’ils aiment à faire vivre les ressentis. Personnellement, j’apprécie de me poser, les regarder , les entrevoir et puis, à l’occasion, je sème des coquelicots.
Le lendemain, lorsque du tramway, on apercevait au loin, derrière la façade lisse, l’arbre exotique. La surprise était générale. Il fut décidé, par mesure d’urgence, d’arrêter les cours aussitôt. Cependant, personne ne parvint pas à enlever l’arbre. Alors, on décida d’apprendre à vivre avec. Quelques semaines après, la vie reprenait ses cours. Tous se faisait à sa présence, il intégrait peu à peu le quotidien. « T ‘es où ? » « Au pied du baobab ». Les 6ème étudiaient ses ramures, en cours d’art plastiques, on le dessinait. Chacun sentait l’arbre vivre, chacun s’y attachait, simplement. Et, intuitivement on percevait que les larmes et les rires filaient mieux, lorsque lovés auprès de l’énorme tronc. Plus tard, le baobab donna ses premiers fruits, que l’on servit au self, à côté du pain trop sec et du riz blanc. Je décidai d’intervenir une nouvelle fois et des dizaines d’oiseaux africains vinrent. J’avais rompu le silence, je savais que nous étions maintenant prêt à entendre. Le baobab avait une voix et il chantait. Une nouvelle fois, on tenta de chasser les oiseaux, mais ils revenaient inéluctablement, dès lors que les cours reprenaient, qu’une nouvelle présence les faisait renaître. Peu à peu, des plumes colorées se dispersèrent le long des pans de murs encore debout et elles venaient s’infiltrer jusque dans l’unité centrale des ordinateurs. On les accrochait un peu partout, par effet de mode, sur soi, sur son sac, sur sa trousse. Un jour, à la sortie d’un cours, j’en ai trouvé une magnifique, les autres ne l’aiment pas trop, ils la trouvent un peu étrange. Je m’y suis attachée et jusqu’à aujourd’hui, elle est toujours aussi resplendissante. Depuis, j’aime voir que l’arbre et ses oiseaux dominent, que c’est en plein milieu du temple de l’intellect qu’ils aiment à faire vivre les ressentis. Personnellement, j’apprécie de me poser, les regarder , les entrevoir et puis, à l’occasion, je sème des coquelicots.
Vendredi 8 mai 2009 à 17:10
Ecriture automatique et fragmentée, désolée.
J'ai, j'ai bien le droit
J'ai bien le droit aussi
de faillir, défaillir
jusqu'à mesurer le prix
mais qu'est ce qui m'arrive ?
J'ai bien le droit aussi
de faillir, défaillir
jusqu'à mesurer le prix
mais qu'est ce qui m'arrive ?
Oppression. Empêchez moi de faire une énorme betise. Empêchez moi de lui écrire. Mon Dieu. Mon coeur le veut. Il ne faut pas il ne faut pas. J'ai regardé ses photos, relu ses écritures. Pourquoi ai-je fait cela ? J'ai encore pleuré en soirée hier. A cause de lui. Minable. "J'espère tellement qu'il viendra me voir à la fin de l'année. Mais il ne viendra pas". Je sais qu'il faut du temps. C'est juste qu'il était pas si loin; il habite pas si loin. Je suis sure que je me souviendrai de l'adresse. J'ai de ces élans qui me disent d'aller le voir. de lui écrire. Les compresser.
Je regarde les photos d'hier. Mes amis sont géniaux. Ca me fait juste mal de voir ma tête dessus. C'est futile.Se trouver trop laide. Trop grosse. Tellement pas photogénique. Idiote. J'avais trop bu. J'ai dit n'importe quoi. Honte ? Oui Mais sur le coup je me sens tellement bien. J'ai besoin de mouvement. Faire. L'inactivité me rend folle. E. m'a embrassé. Les voir. Encore. Je suis bien avec eux. Je les aime.
J'ai envie de fuir. il ne faut pas. Même si je n'arrive pas à être forte, je ne m'autoriserai pas cette faiblesse. Et si j'avais été plus belle ? Plus interessante ? moins impulsive ?Je me fais du mal. J'ai envie de relire mes textes d'atelier d'écriture. J'ai envie d'avoir une séance, là, maintenant. Ma mère commence à avoir peur pour mon bac. J'ai raté le blanc d'hier. J'ai dit à ma prof hier. Ma déception de l'année : je n'ai toujours pas réussit à me mettre à travailler. Même si j'ai de bonnes notes. Je n'ai pas plus envie maintenant. Alors qu'il faudrait. Culpabilité. De nouveau.
Samedi; nouvelle soirée. Thème : Cinéma. Je ne sais pas comment me déguiser. Tellement pas. Je vais fouiller dans la malle aux déguisement. J'aime pas m'habiller pour les fêtes. Complexes.
Les rires de mon frère et de son copain Alexandre à côté. Je revois la tête de Mr Gourmellon au diner de mardi. "Elle a le profil d'un écrivain. Elle est brillante ta fille. [...]" " Vous faites de la philo en première ? /- Non/- Oh putain *rires*" Ma pseudo intelligence. Mon point fort. Je sais faire semblant. Mais dans les vérité de mes textes ici. On voit le pathétisme, la futilité. Cette impression d'être toute nue.
Heureusement qu'il ne tombera jamais ici. J'ai ce besoin de plaire. Comme toutes les filles de mon âge. Scandale mélancolique. Le soleil éclaire. Vous savez je ne pleure pas. Je ne suis pas triste au fond. Juste. Je ne comprends pas. Je n'embrasse pas tout. Et je suis lassée.
Les humeurs humaines sont telles.Il faut vivre tout le temps. Par ce que tout se répètent Toutes ces émotions qui rongent viennent et reviennent. Jamais on s'en débarrasse. jamais.Avec toute la psychologie du monde, avec toute la philosophie du monde, avec tout l'amour du monde. Un jour, elles reviendront. Mais c'est au même titre que la joie pure. C'est juste qu'on ne peut travailler sur son être au point de les supprimer. On peut cependant apprendre à mieux les vivre. Ce qui est déjà pas mal.
Je regarde les photos d'hier. Mes amis sont géniaux. Ca me fait juste mal de voir ma tête dessus. C'est futile.Se trouver trop laide. Trop grosse. Tellement pas photogénique. Idiote. J'avais trop bu. J'ai dit n'importe quoi. Honte ? Oui Mais sur le coup je me sens tellement bien. J'ai besoin de mouvement. Faire. L'inactivité me rend folle. E. m'a embrassé. Les voir. Encore. Je suis bien avec eux. Je les aime.
J'ai envie de fuir. il ne faut pas. Même si je n'arrive pas à être forte, je ne m'autoriserai pas cette faiblesse. Et si j'avais été plus belle ? Plus interessante ? moins impulsive ?Je me fais du mal. J'ai envie de relire mes textes d'atelier d'écriture. J'ai envie d'avoir une séance, là, maintenant. Ma mère commence à avoir peur pour mon bac. J'ai raté le blanc d'hier. J'ai dit à ma prof hier. Ma déception de l'année : je n'ai toujours pas réussit à me mettre à travailler. Même si j'ai de bonnes notes. Je n'ai pas plus envie maintenant. Alors qu'il faudrait. Culpabilité. De nouveau.
Samedi; nouvelle soirée. Thème : Cinéma. Je ne sais pas comment me déguiser. Tellement pas. Je vais fouiller dans la malle aux déguisement. J'aime pas m'habiller pour les fêtes. Complexes.
Les rires de mon frère et de son copain Alexandre à côté. Je revois la tête de Mr Gourmellon au diner de mardi. "Elle a le profil d'un écrivain. Elle est brillante ta fille. [...]" " Vous faites de la philo en première ? /- Non/- Oh putain *rires*" Ma pseudo intelligence. Mon point fort. Je sais faire semblant. Mais dans les vérité de mes textes ici. On voit le pathétisme, la futilité. Cette impression d'être toute nue.
Heureusement qu'il ne tombera jamais ici. J'ai ce besoin de plaire. Comme toutes les filles de mon âge. Scandale mélancolique. Le soleil éclaire. Vous savez je ne pleure pas. Je ne suis pas triste au fond. Juste. Je ne comprends pas. Je n'embrasse pas tout. Et je suis lassée.
Les humeurs humaines sont telles.Il faut vivre tout le temps. Par ce que tout se répètent Toutes ces émotions qui rongent viennent et reviennent. Jamais on s'en débarrasse. jamais.Avec toute la psychologie du monde, avec toute la philosophie du monde, avec tout l'amour du monde. Un jour, elles reviendront. Mais c'est au même titre que la joie pure. C'est juste qu'on ne peut travailler sur son être au point de les supprimer. On peut cependant apprendre à mieux les vivre. Ce qui est déjà pas mal.
Je crois que je me demande vraiment comment vous me voyez, vous qui me lisez. Je n'ose vous le demander. Mais j'aimerais beaucoup le savoir.
J'ai rêvé de lui. Hier. Je l'énervais. Il était juste excédé de moi. Il m'a dit d'arrêter de parler tout le temps, de moi. Et d'autres phrases. Certaines étranges. Ne pas lui écrire. J'ai envie de me vomir.
Il faut expulser ces choses avant qu'elles ne vous empoissonnent. Poser sur l'écran ces futilités. Même si, en les relisant, certaines paraissent déjà loin. Que tout cela est con. Que tout cela est humain. Même dans le désordre le plus complet, avec les mots les plus convenus. J'ai mis du rouge à lèvres rouge. Pour rire.
Samedi 2 mai 2009 à 1:59
" C'était le jour des Rameaux de l'année 1728. Je cours pour la suivre : je la vois, je l'attends, je lui parle... Je dois me souvenir du lieu ; je l'ai souvent depuis mouillé de mes larmes et couvert de mes baisers. Que ne puis-je entourer d'un balustre d'or cette heureuse place ! Que n'y puis-je attirer les hommages de toute la terre ! Quiconque aime à honorer les monuments du salut des hommes n'en devrait approcher qu'à genoux.
C'était un passage derrière sa maison, entre un ruisseau à main droite qui la séparait du jardin, et le mur de la cour à gauche, conduisant par une fausse porte à l'église des Cordeliers. Prête à entrer dans cette porte, Mme de Warens se retourne à ma voix. Que devins-je à cette vue ! Je m'étais figuré une vieille dévote bien rechignée ; la bonne Dame de M. de Pontverre ne pouvait être autre chose à mon avis. Je vois un visage pétri de grâces, de beaux yeux bleus pleins de douceur, un teint éblouissant, le contour d'une gorge enchanteresse. Rien n'échappa au rapide coup d'œil du jeune prosélyte ; car je devins à l'instant le sien, sûr qu'une religion prêchée par de tels missionnaires ne pouvait manquer de mener en paradis. Elle prend en souriant la lettre que je lui présente d'une main tremblante, l'ouvre, jette un coup d'œil sur celle de M. de Pontverre, revient à la mienne qu'elle lit tout entière, et qu'elle eût relue encore si son laquais ne l'eût avertie qu'il était temps d'entrer. Eh ! mon enfant, me dit-elle, d'un ton qui me fit tressaillir, vous voilà courant le pays bien jeune ; c'est dommage en vérité. Puis sans attendre ma réponse, elle ajouta : allez chez moi m'attendre ; dites qu'on vous donne à déjeuner ; après la messe j'irai causer avec vous. "
Les Confessions, Rousseau
Tout à l'ouest de la classe, côté droit de la table, premier rang. Il est totalement de l'autre côté. Sur son bureau, le livre à la main. Et tout s'accélère. Tout se précipite. Mon coeur bat, hurle. Je respire profondément. Oh non, ne recommence pas. Les yeux fixés sur lui avec une espèce de profondeur illusoire. Impossible de s'en défaire. Il parle d'amour, de sensualité et de rencontres. Et cela résonne. Résonne à en faire vaciller les murs. Les sentiments se réveillent, où du moins, sortent de leur prison mentale. C'est tout le flux des choses refrénées qui ressortent. Chut. Tout se passe en un quart de seconde. Un petit cri étouffé, les larmes coulent. Il parle. Je ne peux m'empêcher de tourner la tête. Les larmes s'enfuient. Dès que je le quitte des yeux, le charme se brise. Je pleure. Je sens tout ce qu'il y a. La puissance. La déception. L'admiration. l'amour. Et il est brillant, délicat, imposant et fragile. Ce texte lui plait, cela l'abreuve et il est beau, magnifique. Cependant ... ce texte me renvoie trop à moi, à cet impossible nous qui me tord en deux. Stupidement, j'en veux. j'en veux à Rousseau. Il va se la tapper sa Mme de Warens ce connard. J'aime ce texte aussi. Oui, tu as raison, il est admirable. Ces petites pailettes. Sa sensualité. je ... Tout. Je respire doucement. Les gouttes d'eau sur mes joues me brulent. L'heure me parait à la fois longue et instantané. Il s'en va. Je le regarde en fixant les arbres derrières lui, ces arbres aux nuances différentes. Je me concentre sur chaque feuille mais je ne peux m'empêcher d'observer la petite silhouette rouge au coin. L'après midi continue. Je reprends le travail de réparation de mon intérieur. Je colmate tout doucement pendant que la prof d'espagnol parle. C'est dur. La pression est intense. L'énergie me manque, je suis toujours malade. Je décide de me défaire de ma sensiblité, du moins pour la journée . Je vis le reste de cette après midi dans un état de flottement heureux mais fragile. Je vis.
Arrivée à la maison, je m'installe à mon bureau, allume la musique. Je commence à regarder Porco Rosso en discutant sur internet. Les premières notes du générique résonnent. J'ai mal. J'ai mal mal mal mal. Regarder un film a réveillé ma sensibilité. Une fuite. Trop tard. Tout explose. C'est fulgurant, déferlant et puissant. aussitôt; je me met à pleurer. Je ne sais pas, je ne sais plus pourquoi. Je pleure comme une enfant. J'ail mage de Chihiro après qu'elle ait vu ses parents. C'est cela. Je pleure avec des petits cris étouffés, presque silencieux. Les larmes se succèdent. Je respire par saccade. Tout. Tout se déverse. Toute la douleur. Je commence à parler. Je commence à comprendre aussi. J'ai mal. Mal de me dire que j'aime un homme qui s'en fou. Je suis fatiguée de me battre avec tout cela. Je suis triste, désespérée à l'idée qu'il ne posera jamais un regard d'homme sur moi. Et que c'est peut être à cause de ma personnalité impulsive. C'est furieuse manie de ne rien pouvoir contrôler, de ne jamais pouvoir être vraiment sérieuse et posée. Je sens tout cet amour gaspillé, mis à mal en moi. Cet amour destiné à pourir. Je ressens toute cette frustration, tout ce manque accumulé. Ma sensibilité hurle. Je sens que j'ai besoin de lui. Affreusement besoin de lui. Pourquoi il n'est jamais là ? Pourquoi il ne sera jamais là ? Mes complexes me remontent aussi. Je croyais avoir accepté le fait de ne pas être jolie. Bonne blague. Tout Tout Tout me reviens. Et je parle, à voix haute ou sur msn. Il faut que cela sorte. Je n'arrive pas à m'arrêter de pleurer. J'ai surement retenu trop de choses. Je me sens étouffée par tout cela, prise au dépourvue. Par ce que cette douleur reste sans réponse que l'avenir s'en va inéluctablement vers tout ce qui m'apparait impossible. Par ce que j'ai la stupidité de m'accrocher à des miettes d'espoir idiots. Je n'arrive pas à envisager cet avenir sans lui, sans un retour, même infime. Je suis fatiguée de cette image de clown que je renvoie. Je suis fatiguée de ne jamais plaire, surtout à lui. Je suis fatiguée d'être transparente. Je suis fatiguée d'être amoureuse, stéréotypée et stupide. Je suis fatiguée de me juger mais je n'arrive pas à faire autrement. Tout se mélange. Je pleure des heures. Pendant ce temps, je discute sur msn mais, surtout, je regarde des Miyasaki. Ils me calment un peu, par moment. Ils apaisent cette révolte du corps, de l'intérieur. Tout cela m'a surpris, ce n'étais pas mon but de tout réfréner, je ne savais pas que j'avais tout cela tapi en moi. J'ai agit inconsciemment. J'ai bien senti chez la psy que les larmes venaient et revenaient, et que, le jour où elle m'avait fait faire un rêve éveillé, je n'avais jamais pleuré autant, jusqu'à hier. Peut être n'avais-je pas voulu voir. Je ne sais. "Tu sais Julie, tu aimes passionement". Je viens à l'instant de compter. 8 mois. Cela fait 8 mois. Je ne m'attendais pas à tant. Enfin, là aussi. Le chiffre me surprend alors que j'ai une impression d'éternité. C'est à la fois beau et pathétique. J'ai peur. Je m'en veux. Je souffre. Je suis heureuse. J'ai peur de l'avenir, je ne vois pas le bout du tunnel. Je m'en veux d'être aussi bête. Je souffre que tout soit impossible, qu'il soit inacessible, de ce besoin permanent de le voir, de ce désir immense qu'il me parle, me raconte qui il est. Je suis heureuse, par ce que la vie est jolie et qu'au fond je lui fait confiance. En fait, je crois juste que je suis en train de vivre mon premier chagrin d'amour et c'est comme ma foutu personnalité : excessif ou passioné, question de point de vue. De toutes façon, je suis lassée de ces deux termes.
Et puis, en espagnol, j'ai vu qu'il avait écrit sur mon agenda. j'avais totalement oublié. Oua. L'effet.
J'écris cela juste pour poser la soirée d'hier. C'était une soirée importante. Vous excuserez la maladresse habituelle.
J'ai installé la Camboard ...
J'ai installé la Camboard ...
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