Samedi 31 octobre 2009 à 14:29


  Les mots me manquent.
 

Mardi 27 octobre 2009 à 22:28

http://imparfaiite.cowblog.fr/images/6a00e5508e95a988330120a64c28ad970c640wi.jpgJ'ai été coupé dans mon élan. Un texte dur, long. Un poème fou. Presque beau. Envolé. Parti. Guillotiné par l'informatique. C'était Samedi. Depuis, j'ai du mal.

Arabesques
Comme tentatives
sur le sourd, pointées

... Non, je ne me souviens plus.
Glacé de déception. Quelques éclats, seulement qui viennent s'enfoncer comme des copeaux de verre.
Samedi 24 octobre. C'était aussi le rappel à l'ordre d'un souvenir cuisant qui s'invite à la porte des liens souvent en ce moment. 5 ans.

J'ai des milliers de phrases. Qui vrillent. Et tapent le sol, de rage. Impuissance.

Samedi 17 octobre 2009 à 12:17

http://imparfaiite.cowblog.fr/images/le894de3babc743f58dcd660c66537261.jpgPhotographier, l'instant. Cette soirée apaisante hier. Et les gens et les gens. Surtout ceux que je ne connaissais pas. Lui, aussi. Débordante d'amour pour tous ceux qui était là, j'avais envie de le crier. Sous ce ciel noir de nuit, dans ce petit café, tous autour de ces tables de fer, emmitouflés. Sourires. Sourires. Les discutions. Les rires. La guitare. Les découvertes. Cette ambiance qui ne se décrit pas. Bien sur, quelques contre coups quand je me met à penser. Mais on s'en fout. Trop de jolies choses. Entre les êtres. Merde. Après; on est allé voir Fish Tank. J'ai bien aimé. Esthétiquement, je l'ai trouvé beau, la lumière, les couleurs. Aussi, c'est un film du silence de la voix mais qui marque comme une plaque de fer, quand la sensation voyage jusqu'au bout des doigts. Oui, une journée qui vous file du coeur jusqu'au bout des doigts. Une semaine, même. Tant de belles choses. J'ai repris peut être un peu confiance.
 

Dimanche 11 octobre 2009 à 22:38

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Dimanche 11 octobre 2009 à 20:00

Le Sang des Promesses
Wajdi Mouawad


Littoral

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Incendies


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Forêts

 
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Nous sommes entrées dans l'enceinte du théâtre à 13h30 et nous en sommes ressorties à 2 heures du matin. Le genre de choses que la vie s'abrite qu'une seule fois. Une journée de théâtre, entière pleine. 3 pièces de 2,3 heures. Quand je repense à hier, j'ai du mal à caresser les mots, à les choisir,à les prendre par ce que tout est trop fort, tout est baigné dans le fleuve des choses qui marquent, belles et intouchables, des choses qui touchent sans se laisser saisir. Sans se laisser saisir par les mots, penser par la conscience, danser par le corps.

Il y a d'abord les pièces, absolument magnifiques. Si vous avez l'occasion de les voir, de les lire, allez-y dévorez les, dévorez de la vie. Ce sont des histoires de gens. De vies qui se découvrent. Un événement qui bouscule tout l'ordre d'un personnage et le force à remonter le temps, à plonger dans son passé, quête de soi, de l'autre, de son histoire. Les fardeaux trainés, les blessures de tous. L'immensité de ce qu'on porte sans le savoir et qui nous explose au visage, un jour. Et la question du sens de notre vie. Qui suis-je ? Pourquoi ? A quoi cela me sert-il ? Comment vivre ? Les mots forts justes, vrais, criés,hurlés, parlés, dits, murmurés. Des images reviennent encore au cœur, au corps et à l'esprit. Le sens de l'homme dans cette machine de monde, dans la guerre civile, dans la guerre, dans l'amour, dans l'espoir et la folie. Magnifique, transcendant, les choses qui se répondent. Et l'esthétisme. Peintures.

Ensuite, l'ambiance étrange qui se tisse. une foule d'inconnu qui vit ensemble cette claque au visage. Par le silence de l'écoute, les sourires pendant les entractes, on se lie, même si les visages resteront terrés dans les confins de la mémoire. Mais on a pleuré ensemble, ris, vécu cette expérience unique. Lien d'instant puissant.

Jeudi 8 octobre 2009 à 21:10

La matinée se passe et s'enfile. Les choses se bousculent un peu le midi. Les trams bloqués. Toute cette effervescence. J'ai eu peur d'arriver en retard, j'étais là près d'une heure et demie en avance. Je retrouve le paysage lourd en signification des alentours du cabinet. Toujours, il rencontre le coeur serré ou fou, les espoirs et les doutes. Les je chamboulés, tristes, poètes. Jamais indifférent. Je décide de pénétrer dans l'aire de jeu. Plus de loin cette fois mais les balançoires sont vides. Je m'assoie sur un banc. La musique est diffuse et m'enveloppe. Sur une banc, sur un banc. Je me sens tellement protégée. Je scrute les deux merles noirs, la pelouse gorgée d'eau et le ciel de nuage. Toutes ces choses sur la musique. Je perds pieds et toujours immobile je plonge dans les pensées. Des fois, les mots s'échappent. Et je vois notre histoire, mon histoire et je m'imagine des suites. La pluie commence à tomber. Je ne bouge pas d'un cil. Je suis sous un arbre. Bientôt l'eau vient sur la peau. De plus en plus fort. c'est l'averse qui suinte. Je suis tellement bien. La musique, l'eau, les pensées, la pause, l'harmonie. Je reste une heure un quart. Si bien. Seule.

Et puis le rendez vous. Des bribes. Tellement de choses importantes. Rencontre avec l'inconscient. Quand je me perds. Comprendre, comprendre. Pleurer, révolte, dualisme, fond, amour, mort. Tout cela tout cela. une nouvelle fois. Sorte d'hypnose. Parle toi et parle moi. qui es-tu ? Moi. "Je te hais, je te déteste, tu es une conne. Continue merde" "Mais je fais ce que je peux ! Je fais tout ... " Et les mots criés à soi même, personnages. "Cherchez la blessure, la petite fille que vous avez été, elle est comment." Expérience troublante de regard de soi sur soi, encore. Et le ventre qui vomit la douleur. Il faut marquer cette journée. Deuxième fois?
Ajouté le 11 octobre : J'ai l'impression que je coule de quelque part. La blessure ? "Julie, plongez au fond de vous, acceptez de voir, quelle est cette blessure ? Pourquoi ? Elle vous bouffe. Votre corps le sens lui, il l'a touchée. Vous ne vous voyez pas mais vous êtes toutes recroquevillée. Plongez. " [...] Et elle dit. "Une partie de vous est morte en même temps que votre père. Vous avez choisis de ne pas sombrer. Le seul moyen fut de grandir. Vous êtes devenue adulte alors que vous veniez à peine de quitter l'enfance. [...] Tout concorde. J'ai tiré un trait sur cette mort. Les choses sont lavées comme on lave un cadavre. Et je me fais tomber pour me rappeler à moi même que je me suis oubliée. J'ai scellé la pierre trop vite. Mais on ouvre pas une tombe. Ai-je vraiment le choix ? Une des pièces hier racontait un jeune homme qui perdait son père. Évidement, ca résonne. "On a beau raccrocher, raccrocher, ca ne sera plus jamais la même tonalité". Par ce que tout change. Je sais je sais. Des mots et des images. Réalités. La mienne, le rêve, le théâtre, celle des autres et celle de l'art. La psychologue : "Il y a une hémorragie en vous". Je SAIS, je SENS. Mais le sang, la peinture rouge coule le long du bras, du corps de la poitrine, part de la tête, glisse sur les cheveux. "C'est un loup rouge".

Déchirure. "Nous allons rencontrer le bourreau et la victime qui sont en vous." Dualité fracassante qui martèle et qui tue. Pourquoi tout cela est-t'il à l'intérieur ? Ai-je, moi aussi, une pieuvre noir au fond du ventre? Assoiffée ? De vie ? OUI D'amour ? OUI.POURQUOI  ? POURQUOI ? Et je me cogne, et je me frappe. Et je tombe. Me relève et me frappe par ce que je suis tombée.


Tout s'emmêle et tout se mélange. Là aussi, ai-je éclaté ? Je pense. Je me retrouve en mille morceaus.  Et je vois la vie. Et je vois quelque chose. Même infime. Je n'ai pas à supposer les plaies, elles sont là. Et une plaie fait voir une plaie. Mais une plaie montrée est une plaie que l'on peu guérir. Moi aussi, je dois cesser des rouages. Des rouages plus gros que moi, des rouages qui viennent de loin. Des rouages de famille, de générations. Des rouages. Je dois casser cela. CASSER. Pour vivre. Encore plus. Et les parties de moi, je les réconcilierais, comme elles se réconcilient déjà dans l'Art.  Ma vie est un hymne à la vie. Je suis la vie. Je suis les plaies, peut être, je suis la douleur, surement un peu, je suis le bonheur, tout autant. Mais ce sont des choses qui s'équilibrent peu et tanguent. JE SUIS LA VIE. J'EXISTE. Ca, le jour où ca changera, je serais plus là pour m'en soucier. Alors je suis la vie. On est là vie et c'est cela qui est BEAU.

Le soir, concert. Magnifique. La musique la musique. Ce bain de foule en liesse. "LE BORDEEEL" "LE BORDEEEL". Bonheur ambiant, environnant, sur scènes, les sourires à décrocher l'amour, dans le public, amour amour amour. Encore. Et danser et hurler et chanter. Se ressourcer.

Et puis aujourd'hui. Renaissance ? Midi magique, rencontre (presque) fortuite, mail tout simplement magnifique, en forme de soleil soleil .... Et les choses qui s'apaisent. Peut être, un peu. Et on s'en fout pour combien de temps. C'est une respiration.

J'ai besoin de poser cela même si la fatigue me sort des mots vides et fractionnés. Mais c'est important, j'en suis convaincue.
Hier, c'était un anniversaire.
La grande magie.

Samedi 3 octobre 2009 à 23:56

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Vendredi 2 octobre 2009 à 22:29

Et c'est le parvis de l'Eglise qui abrite encore. Je te retrouve. Le ciel colorié de rose, pastelisé de nos propres pensées. J'ai peur. La marque du doute s'enfonce. Et si ? Et si ? Les choses trébuchent, les sentiments vaillent toujours. Courir. Dans les toilettes. une fois encore. Ne plus craquer en public. Ne pas faire comme l'autre, imposer. On se battra peut être à nouveau seule. Oui. Même si tes yeux que j'imagine me fuient toujours. J'en viens à douter de mes amis. Pas d'eux. Mais moi, d'un poids que je serais. La protection de soi en forme d'exubérance qui étouffe. Faites que je ne sois pas ainsi. Mais j'ai peur. Je me protège tellement. Sous ces couches de ridicules. Peur de prendre, de le perdre, de vous perdre tous. Je capture chaque parcelle de bonheur. Des fois pourtant, le vertige prend. On ne vole plus, on voltige. La douleur palpite, autant que l'espoir, que le bonheur et la fuite. Les tendances se tiraillent, s'embrassent et se font la cour. Une poignée de leitmotiv me ballotent. En le regardant s'éloigner, j'ai envie de le retenir, toujours, mes yeux le fixent comme pour signifier. Tous est flou. Les choses évoluent mais lient encore, encore trop. Sur le parvis de l'Eglise, dans le tram, dans la tête, je te retrouve. Tellement. Les choses sont différentes, je sens ce progrès qui efface ne serais-ce que le désir et je sais, je sais que les vagues ne pourront tout détruire. Mais tous se cabote. Faire grandir la tempête en un ilot apaisant. Et puis l'autre, qui crie son malheur théâtrale dans mes tempes et il le sait. Il m'étouffe de ses espoirs maladifs. De son être. Peut être le masochisme de vouloir garder sous les yeux ce que je ne dois pas être. J'ai des fois envie de pleurer quand je pense que c'est le cas. je ne veux pas l'étouffer, je ne veux pas l'étouffer, je ne veux pas l'étouffer. Lui, mon souffle, un peu. (beaucoup)

Ma vie a un gout de vide. Je vois les journées passer. Et je ne veux pas attendre. Attendre un mot, attendre une heure de théâtre ou d'écriture, attendre une heure volée, n'importe comment. Déjà, cesser d'attendre quoi que cela soit de lui. Et puis m'approprier les choses. Se réapproprier la vie, quand on nous force à courir. Je n'ai pas le choix. L'âge de tous les possibles. Tu parles.

Des images se bousculent. Toujours, la frustration.

Je me souviens de dimanche soir. Maman arrive. Il est minuit. Et je pleure. Et je pleure. Elle me demande ce qu'il y a. Je ne peux. Les larmes s'engouffrent vers l'air. Et je pleure. Je me recroqueville sur le lit et elle s'allonge à côté de moi. Elle me parle me pose des questions et je réponds des choses étranges. Je ne me rappelle plus. Je me souviens un peu. Quand elle a dit qu'elle avait envie de foutre une tarte à une certaine personne. J'ai protesté.

Ce moment me laisse perplexe. J'ai l'impression d'un moment de fissure énorme, de craquèlement entier, où l'espace d'un instant, j'ai sentis toutes ces choses dures. Tous les dossiers rangés au placard, toutes les douleurs sous jacente. Toutes ces chose que je sais mais que je ne vois pas. Surement par choix. Je dis que je ne sais pas ce que j'ai. La vérité est surement que j'ai peur d'aller plonger. Si je regarde la surface. Il y a Lui, il y a l'échec, la peur de tout perdre, celle que tous les gens qui m'apprécient ne le font pas pour les bonnes raisons, la dévalorisation, la honte. Pression aussi. en gros d'ailleurs.

Pas envie de ressasser tout cela. Il faut avancer. J'ai envie d'écrire d'écrire. J'ai envie de lire, de vivre. Et je me sens comprimée, jugée et penaude. Les sentiments se mêlent autant que tous.

C'est l'impression. Que je n'ai pas la chance de prendre mon temps, qu'on me vole mes minutes, qu'on me force à courir.
J'aurais envie de tout poser, pour tout prendre. L'arbre ne sent plus la sève qui coule. il la sait. Mais caché par ses propres racines, par son propre tout, son contexte, il s'aveugle.

On finira trempés, mouillés jusqu'au cou.

J'ai envie de hurler un truc que j'avais promis ne plus penser.

Compressée compressée

TU ES OU ?
Vous êtes ou ?
Mais il m'a fait des compliments sur l'écriture. Sourires

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