Lundi 29 décembre 2014 à 0:28

Quand j’éteins la lumière

Et que le noir me grapille

Du bout des doigts

Comme un secret

Qu’il ne faut que sentir

(…)

A l’adresse je ne sais plus,

Dans le miroir des livres renfermés,

Quand nous rencontrons-nous ?

A l’adresse, je ne puis plus,

Maintenant que des visages ont incarnés des espoirs, il est plus dur de dérouler ce que je cherche et peine à formuler.

Les hésitations se réfugient sous mes mains et le rythme de mon amour s’affole dans la cour. 

(la petite voix qui me dit : « J’ai vécu et le bonheur part en lambeaux dans les errances de ma mémoire, et mes erreurs, et ma souffrance s’inscrivent en filigranes dans les peurs qui maintenant me précèdent. »)

(…)

 

Julie, Julie, appelle-toi, même si tu ne peux te rappeler.

Le passé n’est pas que ce qui empêche, ni que le poison doux qui peins de son voile et de son inexactitude les évènements d’avant (révélant brutalement la part de vanité du présent).

(…)

Sous la pluie des saisons froides, je cherche mon chemin au fond de moi. Et la lumière qui se blottit au fond de ma main.

Dimanche 28 décembre 2014 à 22:50

http://imparfaiite.cowblog.fr/images/Nouveau/tumblrncfgv1SGGD1t1prrio1500.jpgMes paupières tremblent un peu.

Le passé m’assaille en profondeur mais sans mot. Des lignes de visages se glissent sur la vitre et un sentiment m’attire vers le fond. La nuit envahit la ville et je me sens vide. Je sens ce qui n’est plus. Je sens les souvenirs glisser entre mes doigts. Et mon esprit se cogner aux murs, sans écho. « Les rugissements de l’univers » qui sonnent à mon absence me renvoient en un instant dans l’horizon de la solitude.

Que veux-tu donc ? Dans l’agissement prenant des archanges vibrants, dans l’artistique béance des insomnies vaines, il se déroule quelque chose de moi, quelque chose.

Plutôt que d’entourer de mes doigts la noirceur de ta peau, je bois à même la torpeur l’envahissement de mon âme et les vagues ivres qui viennent manger le rebord de mes draps. J’erre et j’oublie, j’erre et je courre, traquée par mon ombre, impossible à rassurer. Le silence m’assaille et je le repousse de tout mon cœur.

Gratte au fond de mon corps, les poussières qui s’accumulent et viennent appuyer ma poitrine, je coupe le souffle aux tentatives d’ailleurs à la recherche d’une sérénité fictive.

Lundi 1er décembre 2014 à 10:33

http://imparfaiite.cowblog.fr/images/Nouveau/tumblrn363l0VBBe1t1prrio1500.jpg
Au loin, les arbres sont alignés à l'infini, couronnés de lumières vides
La rue est immense et courre à l'horizon, dans un désert glacé.
J'erre dans des cimetières urbains à la recherche d'un souffle.

Elle marche dans la brume, ce sont des grains de pluie qui viennent couvrir son visage. La chaleur diffuse des grandes vitres blanches vient s’immiscer à ses pieds. Fuyant l’eau qui se glisse au fond d’elle, elle cherche un abri, où le vent ne l’attend pas. Tout d’un coup agressée par cette fine mais insistance présence, elle cherche l’immunité. D’un coup si fragile et exposée, je me mets à courir sans comprendre. Le souffle à l’intérieur de sa gorge se fait humide et son visage se perle. La foule s’éparpille et se dissimule dans les entrées cachées aux bords des rues. La foule s’enfuit du monde et son visage se trouble. Elle ralentit alors, pressée par sa propre respiration. Là foule s’étiole, et je suis là.


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