imparfaiite

Un brin de poussière qui s'illumine au reflet de cette lampe qui grésille. Il est si petit, on ne le remarque même pas, d'habitude. Des fois je me rend vraiment compte de l'immensité du monde. Moi je suis un brin de poussière,  qui a échappé au dernier coup de balai. Le monde est tel que chacun se sent unique,  et nous sommen tous, plus ou moins remplis d'ambition. On se cesse de se retourner sur soi même, sans comprendre que l'on ne représente que peu de chose, voir rien. On se bat dans ce monde pour se faire sa place , pour "réussir" alors que les miettes de gloire sont totalement pathétiques tant elle sont infimes. Je ne suis qu'un point,  semblabe à ce grain de poussière. Et Après ? Rien. Le destin me promène et il ne fait pas toujours ce que je veux.

Je n'aime pas Paul, encore moins Virginie , cet saleté de Bernardin de St Pierre m'emmerde. La prochaine fois que je lis le mot "vertu" je pique une crise.

Et la parole humaine est comme un chaudron fêlé où nous battons des mélodies à faire danser les ours, quand on voudrait atteindre les étoiles. Mme Bovary

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Je n'irais pas chercher le pourquoi du comment
Et encore moins le comment du pourquoi. Le fil se déroule , j'espère juste qu'il n'y aura pas trop de noeuds.
En farfouillant , j'ai retrouvé quelques textes. D'avant Ne jamais courir après le passé. Oui, Mais ...Je stagne. Je vais lâcher des petit bouts. Des petits bouts de moi encore. Histoire de me connaître mieux J'ai retrouvé des histoires aussi, des nouvelles, des ébauches de roman, des dizaines de pages par-ci par-là qui traitent de tout, de rien ,qui se répètent ... mais ... ça m'amuse de retrouver cela. C'était il n'y a pas longtemps mais ca me semble si loin ... Je fouille encore Ah ! Je l'ai retrouvé ! Ma chemise jaune. Ma chère chemise jaune. Mon journal intime de l'année dernière. C'est petite chemise jaune que je glissais dans mon sac, conscencieusement ou pas tout les matins. Je vais l'ouvrir, je ne sais pas si j'en ai encore envie, allez ... Une élastique, puis deux. Il y a le petit cahier vert aussi dedans ! Il y a un flot de pages, un flot de mot. Sur des feuilles de classeurs ,des fois même au dos de mes cours , je me retrouve. Je relis, un petit peu, c'est toujours la même chose en fait , mes angoisses de l'année dernière. Avec toujours le même mot : "Pourquoi ?" Ah , ca n'allait tellement pas bien. Pas bien du tout. Ca parle aussi du suicide un peu ,mais pas beaucoup, y penser me faisait peur, j'avais peur de moi. Oui, je me souviens. Je me souviens de chaque texte, écrit en permanence pour la plus part ... Je me souviens du contexte. Je me souviens aussi de Kassandra, qui m'avais vu écrire et qui m'avais raconté son histoire à elle, son roman, sa trilogie. J'en avais même lu un bout. Ca m'avait fait plaisir , tout au long de l'année elle m'avait alors donné des nouvelles de sa production. C'était bien. Et puis le petit cahier, cahier de brouillon ... Entre deux cours d'anglais là aussi j'avais griffonné des trucs. Des citations de Romain Gary aussi. Et du Petit Prince. Des paroles de chanson, des poèmes , Baudelaire, Rimbaud , j'aimais beaucoup. J'avais commencé à en apprendre ... Je ne m'en souviens même plus.

"J'aimerais mourir utilement" Cette phrase revient souvent aussi.

Je feuillette.
J'en ai marre ca remue trop de choses

Une élastique et puis deux.

Je suis frustée. Il a fait si beau. Et je suis restée, entre quatre murs. Je me suis encore levée trop tard.  Et puis voilà, les heures ont passées, je ne les ai même pas vu. Le temps glisse entre les doigts. Hier , j'ai beaucoup parlé avec Thomas, sur msn. C'était vraiment bien. Il m'a fait découvrir ca : http://www.lachansondudimanche.com/ Je ne le connaissais pas et il m'a permis de le connaître, il m'a raconté beaucoup de chose sur lui, sur sa vie, son passé. Ses problèmes. Il est mature, et peut être même trop en fait. Et ca lui a pourrit la vie. Et puis on a parlé de l'identité , des autres. Des cons. Du système, des préjugés. Et on parlé de Nous. Qui suis-je ? Il m'a demandé comment il paraissait, je lui ai répondu et il a fait pareil pour moi. C'est drôle de savoir comment on est vu tout de même. Plus ca va , plus je me détache du regard des autres en fait , jusqu'à ne plus y faire un brin attention. 

Oui, j'avoue je déprime un petit peu ce soir, mais bon , rien de méchant. Juste une lassitude. J'ai envie de ne rien faire. Tout simplement.

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J'aime de moins en moins rester à la maison, maison rime avec obligation , c'est tuant. Alors je traîne partout mais pas chez moi. Chez moi , il y a trop de trucs à faire , trop de projets en cours. Ailleurs je ne culpabilise pas quand je ne fais rien , ça me parait normal. Alors mes pas sont plus lents , je loupe mes bus, inconsciemment ou non , et j'arrive toujours un peu plus tard. Je Fuis. En plus, chez moi, on ne m'écoute plus, à part mon frère avec qui je me rapproche , mais je n'ai personne à qui parler , vraiment , je me sens seule. Alors , il faut que ça bouge , ou je m'arrête, et là, la solitude m'enveloppe comme un manteau de fer. Je suis coincée, seule avec moi-même. J'ai un rapport aux autres très particulier, j'ai l'impression d'éviter les gens mais en avoir un constant besoin, c'est idiot.
Enfin, Je suis sur la pente descendante et je ne vois pas avec quelle énergie je pourrais faire marche arrière. Je suis tellement épuisée. Même les cours ,je décroche , ça ne m'était jamais arrivé , enfin je crois , plusieurs cours où je ne fais absolument rien. Ce n'est pas tout le temps, mais ça arrive , ça m'inquiète un peu, j'ai peur que cela soit un mauvais présage. Oh oui , j'ai tellement peur au fond , l'avenir me parait sombre , de plus en plus sombre.
Et puis je rêve , j'ai l'impression de n'être réellement tranquille que trois fois dans la journée , le bus, et juste avant de m'endormir. Alors, là , je me mets à rêver, doucement. Je m'invente des histoires, dans ma tête, pendant des heures, comme pour me rassurer , m'éloigner de la réalité, qui , en ce moment , me dégoûte. J'ai peur d'y aller trop loin , de m'assassiner à l'avance en ayant trop d'espoir.  Je regarde des films, ça me détends. Et puis je mange (trop)et je grossis...                 J'ai peur de plonger, je pers pieds, je le sens trop bien , mais j'ai la désagréable impression d'être impuissante , de ramer dans le vide.

Et je respire quand , moi ?