Il y a une fascination de l'image. Le sentiment de l'absolu à porté de papier. L'instantané à voler, quelque chose. Et la photo hurle, voudrait signifier toujours plus. Se prouver qu'on est beau bande de fous. Se prouver. Cristalliser son estime dans un cliché volé, trituré mais beau. La beauté, beauté, surcontrasté à l'infini, mise en scène de tous les jours, nudité apprêtée et faux naturel.Ce sont des vagues d'images qui envahissent le doute, ce sont des millions de pixels comme autant de murmures de soi à soi, de cri à l'autre : regarde, regarde moi, je t'en prie, je t'en supplie et dis moi, que je suis digne d'admiration. "J'aime" C'est tremblant, violent et sans limite. C'est. Et elle, elle sera étoile d'un instant. Et c'est une nouvelle vie. "C'est étonnant, dangereux, cette prégnance du visuel, même le sexe tend à cet idéal là. Alors que ce n'est pas cela l'amour, enfin, surement pas que cela" "Vous avez raison." Je sais tout cela, mais des fois, ca donnerait quand même envie d'être belle, de placarder des pixels de soi avec ces machines à voir beau. Des fois. Ca réveille la douleur de n'être rien. Mais ca fait du bien aussi. "Je serai belle un autre jour".
"Mais regarde moi ces petits yeux qui rient, et ce sourire. Tu es belle Julie". "Ta gueule."
Cette imagerie malsaine, du construire. (On en est tous là, plus ou moins fort). Degueule, c'est le mot. C'est l'absolu du trop. Du toujours plus."Pff, futile".
"Mais regarde moi ces petits yeux qui rient, et ce sourire. Tu es belle Julie". "Ta gueule."
Cette imagerie malsaine, du construire. (On en est tous là, plus ou moins fort). Degueule, c'est le mot. C'est l'absolu du trop. Du toujours plus."Pff, futile".