Que serais-je enfin si la lune éclaire ? Et dans le coeur fouillé des impressions rares, il y aura peut être quelque chose pour nous, quelque chose qui abreuvera enfin une soif insolente, une soif claire et limpide. Soyons fous.
Jeudi 27 février 2014 à 20:40
Mercredi 19 février 2014 à 2:47
Bienvenue l'angoisse, et son battement rapide,
Le jour se drape dans une question,
Et l'irritation à même la vie
Pourtant, je ne t'avais pas reconnue
Si tant est que déjà tu étais venue
Ainsi nue, ainsi plaquée, au coeur de mon corps
Bienvenue l'angoisse et l'excroissance floue
Qui palpite au fond de moi, sans accroche,
Sans conjuration ni remord
Juste l'évidence de l'éveil
Qui revient, qui revient
Je ne peux plus fuir dans la nuit la plus profonde
Mon corps est aux aguets, pressé en continu par la menace éclose
Bienvenue l'angoisse, je n'ai rien à t'offrir
Et tu ronges quand même les instants qui me sauvent.
Mardi 18 février 2014 à 9:17
Il fait nuit, et je sors dehors. A coté de moi, un homme blond et dur (vieux). On regarde la forêt, quelque chose se prépare. D'un coup, une bombe, et le feu prend. La femme de l'homme blond est là-bas, j'ai l'image d'une femme style XVIIIème. L'homme blond reste stoïque, même si l'on sent qu'il accuse le coup. Bizarrement, le feu n'est pas si loin mais j'ai la certitude d'être à l'abri. On voit les flammes au loin. Dans la véranda, les deux chats paniquent, surtout le gris (aux poils très loin, un peu comme Haku), qui veut absolument sortir retrouver sa maîtresse. Il se frotte et se jette sur la porte. J'ai peur qu'il se fasse mal. J'ai du mal à le contenir, et la porte ne se ferme pas bien. Je décide de le laisser sortir et je laisse l'autre à l'intérieur.
Lundi 17 février 2014 à 11:32
Dans la maison carrée, la mère se sacrifie mais ce n'est qu'un jeu. Affiché sur le portable: personnage éliminé. Les portes sont impossibles à fermer, alors que le vent se presse, et le sentiment d'urgence prend peu à peu le dessus. Tant pis, nous abandonnons la première porte, à l'armature de bois, qui claque dans le vent. Mais les autres se ferment mal, on a beau tourner la clé à double tour, rien n'y fait. C'est ma maison, ici, alors j'essaie de prendre les choses en main, mais je n'y arrive pas, les portes se rouvrent, offertes au vent et à la nuit. Je suis seule avec G. et E., je me demande pourquoi eux, et j'essaie d'être la plus gentille possible, ce qui traduit mon malaise. La mère est montée dans l'escalier en haut pour se donner à l'ennemi, je suis seule avec eux. Avant de monter, elle m'a vite donner l'emplacement des cachettes et les informations précieuses, comme on transmet une mission. Je ne sais pas ce qu'ils sont, eux (G. et E.), ils sont dans l'entrée de la maison carrée et j'aurais aimé qu'ils soient ailleurs, mais c'est le jeu. Je ne sais pas où ils en sont et ce qu'ils savent. Je me sens seule et les fenêtres n'en finissent pas de siffler. Mais je crois que tout cela n'est qu'un jeu Pourquoi dès lors ai-je si peur ? Pourquoi sont-ils là ? Pourquoi suis-je si triste ?
Un parc d'attraction où plusieurs scènes se mêlent. On peut choisir un déguisement avant de monter, je suis celle du groupe qui s'en rend compte, alors quand je reviens, la famille M. me regarde bizarrement (Elle a changé de coupe ? de coiffure ?) J'ai un grand décolté et une jupe moulante violette. Je ne dis rien pour voir s'ils comprennent. Je suis déçue car, contre toute attente (et contre leur nature même), ils ne disent rien, ou me font des remarques éparses, sans chercher à comprendre. Nous allons chercher les tickets: il y en a un marron et des jaunes, je ne suis pas sûre qu'ils en ont pris un pour moi mais je m'en vais quand même avec eux. On commence à aller vers l'attraction, le chemin est compliqué, peu clair et difficile à distinguer des queues pour prendre les tickets. Juste après l'estrade pour les tickets, il y a le chemin, avec une descente sans marche, pas très haute, mais j'ai peur de glisser et je m'accroche à la rembarre sans y aller. J'ai peur qu'on me fasse une remarque si j'attends trop. Je continue à déambuler sur le chemin mal indiqué (voire pas indiqué) de la queue, j'attends avec impatience de trouver le moment où les gens commencent à s'agglutiner réellement. C'est à l'entrée d'un bâtiment blanc. Il commence à y avoir des gens, mais ils continuent d'avancer: peut-être qu'il n'y a pas trop de monde ! Devant nous, un groupe entièrement déguisé avec un vêtement blanc avec des pois, on dirait un déguisement de boulanger japonais (me dis-je). Ils sont extrêmement joyeux et fières d'eux. Je souris avec complicité. La famille M. se demande pourquoi, et se dit que c'est dommage de gâcher de tels déguisements dans une attraction. Intérieurement, je me dis "mais c'est fait pour!", mais je ne dis rien. Finalement, ils le comprennent, mais ne sont pas aussi chaleureux avec moi que je m'y attendais. Ils choisissent un déguisement, je crois qu'il y en a qui prennent le même que moi, pour faire une unité et par ce qu'il est assez flatteur. On continue de marcher doucement et je me figure l'attraction que l'on va faire, je sais qu'il y a de l'eau.
(...)
Je marche à travers le parc, avec une autre famille, je ne sais pas exactement qui. (La famille A. a été dans ce rêve mais je ne crois pas que ca soit là). Je visualise le paysage, très moderne, avec un bâtiment blanc, sans étage, avec des fenêtres multicolores. Le site parait aller à l'infini et on voit bien les différents bâtiments. Tout d'un coup, une énorme bannière publicitaire se déploie (Michelin) et je me rends compte qu'au flanc de la montagne, il y en a une autre immense, avec la tête de quelqu'un. Je me demande ce qui se passe, on doit fêter ou commémorer quelque chose. (...) Dans le bâtiment aux vitres colorées, il y a une piscine à boules. Les enfants jouent et sans faire exprès je fais une blague avec un gros mot ("ta gueule"): la petite fille panique soudain, et moi aussi. Elle me met le doigt sur la bouche, je fais de même et elle a oublié. Elle a une clé autour du cou, une clé assez grossière. Les parents n'ont rien entendus, je suis soulagée, ils discutent un peu plus loin. Mais j'ai honte et je commence à me sentir triste. (...) J'ai d'un coup envie de faire l'amour (...) Les images se mêlent et je n'en veux plus, je me réveille et me rendors comme pour essayer de changer de programme. Je vois G., E., les familles.
Je me réveille, puissamment triste.
Vendredi 14 février 2014 à 11:05
Petit article un peu spécial aujourd'hui. J'ai décidé de participer à un défi, organisé par la blogueuse Lilibouquine. Il s'agit de lire 1000 pages en un week end, du vendredi soir au dimanche soir. J'ai découvert ce défi sur Poussière d'Obsidienne et ça m'a tenté, du coup je me lance, sans aucune idée de savoir si je vais y arriver, d'autant que j'ai d'autres chose à faire du week-end, mais ça devrait me faire une orgie de lecture sympa. Voici les livres que j'ai choisi:
La nuit des temps de Barjavel 410 pages
Les cloches de Bâle d'Aragon 436 pages
Et commencer ou
En moins bien de Arnaud Le Guilcher ou
Le temps qui va, le temps qui vient de Kawakami Hiromi
Et il fallait répondre à au moins cinq défis parmi une liste, du coup moi ce sont ceux-là:
- Lire un livre qui est dans votre pal depuis plus d'un an.
- Lire un classique.
- Commencer une série.
- Découvrir un auteur qui vous fait envie.
- Lire un livre dont le narrateur est un garçon.
- Lire un livre qui se situe dans le passé.
Pour plus d'infos, et si vous voulez participer:
- L'article de Lili Bouquine qui explique tout et où vous pouvez vous inscrire
- Le groupe Facebook
- Le hashtag twitter est : #weekendà1000
Bon, bah je n'ai plus qu'à aller m'acheter des trucs à grignoter avec.
Edit : Du coup j'ai fini le challenge des 1000 pages hier, c'était vraiment une bonne expérience. Du coup j'ai lu: Les cloches de Bâle d'Aragon, La nuit des temps de Barjavel et le début de En moins bien de Arnaud Le Guilcher que j'ai fini aujourd'hui. Un peu contre toutes attentes, je crois que c'est ce dernier livre qui m'a le plus plu. J'ai été un peu déçue par Barjavel. Enfin, en tout cas, bonne expérience de lecture, à renouveler !
Dimanche 9 février 2014 à 11:26
"Ce livre, le plus pénible de tous à déchiffrer, est aussi le seul que nous ait dicté la réalité, le seul dont « l’impression » ait été faite en nous par la réalité même. De quelque idée laissée en nous par la vie qu’il s’agisse, sa figure matérielle, trace de l’impression qu’elle nous a faite, est encore le gage de sa vérité nécessaire. Les idées formées par l’intelligence pure n’ont qu’une vérité logique, une vérité possible, leur élection est arbitraire. Le livre aux caractères figurés, non tracés par nous, est notre seul livre. Non que les idées que nous formons ne puissent être justes logiquement, mais nous ne savons pas si elles sont vraies. Seule l’impression, si chétive qu’en semble la matière, si invraisemblable la trace, est un critérium de vérité et à cause de cela mérite seule d’être appréhendée par l’esprit, car elle est seule capable, s’il sait en dégager cette vérité, de l’amener à une plus grande perfection et de lui donner une pure joie."
Le temps retrouvé, M. Proust
Ca y est, c'est fini. "La recherche" achevée, et demeure une incroyable impression de mélancolie, de nostalgie. J'ai commencé à la lire début d'hypokhagne, il y a trois ans, et puis j'y revenais régulièrement, de plus en plus emportée par le rythme écoulé des pages, à cerner ce narrateur, ses propres mensonges, son éclosion volontaire, à me perdre et à retrouver les personnages (et leurs envolées, leurs décadences). La petite musique inscrite en moi, profondément.
Ah, et je me suis inscrite sur Sens Critique (x)
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