Samedi 27 novembre 2010 à 11:55

Il y a une fascination de l'image. Le sentiment de l'absolu à porté de papier. L'instantané à voler, quelque chose. Et la photo hurle, voudrait signifier toujours plus. Se prouver qu'on est beau bande de fous. Se prouver. Cristalliser son estime dans un cliché volé, trituré mais beau. La beauté, beauté, surcontrasté à l'infini, mise en scène de tous les jours, nudité apprêtée et faux naturel.Ce sont des vagues d'images qui envahissent le doute, ce sont des millions de pixels comme autant de murmures de soi à soi, de cri à l'autre : regarde, regarde moi, je t'en prie, je t'en supplie et dis moi, que je suis digne d'admiration. "J'aime" C'est tremblant, violent et sans limite. C'est. Et elle, elle sera étoile d'un instant. Et c'est une nouvelle vie. "C'est étonnant, dangereux, cette prégnance du visuel, même le sexe tend à cet idéal là. Alors que ce n'est pas cela l'amour, enfin, surement pas que cela" "Vous avez raison." Je sais tout cela, mais des fois, ca donnerait quand même envie d'être belle, de placarder des pixels de soi avec ces machines à voir beau. Des fois. Ca réveille la douleur de n'être rien. Mais ca fait du bien aussi. "Je serai belle un autre jour".
"Mais regarde moi ces petits yeux qui rient, et ce sourire. Tu es belle Julie". "Ta gueule."
 
Cette imagerie malsaine, du construire. (On en est tous là, plus ou moins fort). Degueule, c'est le mot. C'est l'absolu du trop. Du toujours plus."Pff, futile".
Par Lady.Dylan le Samedi 27 novembre 2010 à 20:51
C'est... tellement ça.
Par Madness.of.Love le Dimanche 28 novembre 2010 à 2:02
Merci ma jolie Julie.

Et te lire reste un plaisir, puisqu'on manque de temps pour se voir (je croise tout de même bien souvent le grand G. ;) !)... J'espère que tout se passe bien pour toi. Que tu n'es pas encore trop prise. Que l'amour te sied mieux que jamais.

Je pense fort à toi, et je t'embrasse.
Par monochrome.dream le Dimanche 28 novembre 2010 à 10:19
Je me demande si, en vrai, j'ai déjà dit à une fille qu'elle était belle. Ca peut paraître bête, mais cela fait partie des choses que je ne pense même pas à dire. Alors que devant une photo, c'est différent. Le temps s'est arrêté, je peux scruter l'image, elle est même faite pour ça, et si ce qui fascine ne s'éteint pas, si cela persiste insolemment comme pour me river à la photo, et si cela vient du visage (d'une expression, des traits, d'un angle de vue), là oui, je dis à la personne qu'elle est belle... sur cette photo ! Même si elle est plus belle en vrai (toujours). On est tellement milliard, en vrai : la photo nous vole un fragment d'être qu'elle aplatit, met en sourdine, désodorise, ampute du flux mouvant où il avait surgi. Et c'est cela qu'après maint trouble j'arrive à prononcer comme beau, tandis qu'une personne, en face de moi, debout, est si belle de mille façons qu'elle n'est plus seulement belle : je la trouve plutôt... vivante.
Par Y.Nos.Extendemos le Dimanche 28 novembre 2010 à 15:01
Ivre de la nuit, ivre de tout envoyer balader, ivre d'alcool aussi et surtout, mais ivre de froid, ivre de tout et n'importe quoi.
De bonheur éphémère. Toujours éphémère. :)
 

Chuchoter à l'oreille









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