Lundi 31 octobre 2011 à 15:22

Du bout des lèvres, ta peau se froisse
Un refrain ? Je ne peux pas te dire que mon coeur est à toi, puisque, je n'en ai pas
Je ne peux pas te définir, c'est pour mieux être libre. Je m'arrache au carcan. Je fais une pause des sentiments. Niés, voilés peut être absents, veuillez laisser un message après le cri strident.

Un, deux, trois
C'est partie.

Le sexe prend-il trop de place dans nos vies ? 
Cet habitude de l'envisager comme concrétisation d'une miette d'absolu (démence). Je me réjouie de te guider au fond de mon être. Je me ré-jouie.
Le temps nous est compté, mais notre respiration bouillonne tant.

Il ne faut que la puissance de l'acte pour refaire jaillir au fond de cette peur la certitude de toi, de nous, relever le passé et entrevoir un vrai. Comme le battement de l'être positif au fin fond de la mascarade, je sais pourquoi nous continuons. Une relation n'est pas purement sensuelle mais nos corps furent le seul moyen de dépasser l'altérité-mur, construite en un seul geste dans la décadence de notre amour. Mais, pourquoi, vraiment, avoir voulu nous retrouver ? Le fait est que je me rassure un peu, et que le miroir même de notre être en fureur de désir nous murmure qu'il reste un peu de beau à trouver en nous et pour nous, un beau bigarré, qui n'a pas le nom d'une relation, un beau peut-être plus sain (pur ?): je ne suis liée à toi que par des regards flous, des paroles vives dans un cocon fanatique, l'extérieur ne connait rien de nos restes à reconstruire. Tu me répète souvent mon prénom comme une incantation "Tu es Julie, du début à la fin tu es Julie". Beau libre qui ne se meut qu'entre nous, pour se filter entre la puissance et la complexité, l'évidence même qu'a toujours revêtue notre amitié. Teinté toujours de délicate insouciance.Tu ne me manques pas, tu n'es pas à moi, tu es un fil conducteur certes mais qui pourrait disparaitre. Je me détache de toi en même temps que je te reconsidère homme. Je me nourrie de toi sans la peur de la faim/fin. Je me détache, des fois, l'espace d'un jour, presque totalement. J'oublie ta présence entière. On joue comme des enfants à rejouer aux premiers jours, à provoquer les commencements indéfinis. Passion immodérée pour l'intense, qu'il soit doux ou violent. Pétris par la peur, il s'agit de s'apprivoiser, soi, à travers l'autre, l'altérité également.

Je ne sais pas, je m'en fous. J'ai envie d'écrire mais je n'ai rien de spécial à dire. J'aime bien les textes de Blanchot sur l'inspiration. Moi, elle peut se provoquer, mais jamais absolument. J'ai envie d'écrire, et je suis las (enfin, tout est relatif car c'est pas comme je l'avais beaucoup fait), de me contraindre que par la forme (l'alexandrin basique, pas trop folichon, mais d'où l'émergence de quelques poèmes, comme les pointes dans la course d'un esprit fatigué, un peu). L'autre m'a reparlé d'un texte de Breton sur l'imagination. J'aime beaucoup Breton mais ces conneries de dire que l'imagination s’essouffle nécessairement au sortir de la jeunesse si on ne l'entretient pas (je veux dire, consciemment), ca me révolte. Je refuse et rejette cette thèse. Tout d'abord car je pense être à peu près honnête en disant qu'empiriquement on peut prouver, voir, sentir, que ce n'est pas vrai et peut-être surtout par ce qu'elle demeure absolument inacceptable, c'est comme la liberté, c'est un postulat nécessaire, bien que fragile (peut-être moins que la liberté mais passons).

Je veux créer dans l'argile, la peinture bleue, le brut des mots
Je pêche pourtant tellement, il faudrait un flux plus ...

La lune te regarde encore, au bord de ta cigarette
L'herbe enchantée de sa course se gorge de la lumière affaiblie du matin d'hiver. J'erre timidement dans les chants noirs de la nuit profonde, en silence. Penchée comme pour s'abandonner, je flotte au dessus des bruissements murmurant des tiges émeraudes, comme pour comprendre le désoeuvrement poétique d'une nature en friche.

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Par Shinzo le Lundi 31 octobre 2011 à 16:38
Tiens, mais j'étais déjà passée sur ce blog... je n'en reviens pas que c'est toi, que j'ai admirée sans rien en dire, qui me dit aimer mes textes !
Tes mots, ton "N'importe quoi", viennent de m'inspirer ; tu m'as donné envie de peindre. Fallait que j'te le dise, avant d'filer sortir mes pinceaux.
Par Madness.of.Love le Lundi 31 octobre 2011 à 23:45
Mon Dieu, que te lire est beau, beau, beau. C'est une plongée merveilleuse.
J'espère que tu te portes bien. Je ne désespère pas de te revoir bientôt (♥) !
Par Y.Nos.Extendemos le Mardi 1er novembre 2011 à 10:46
j'ai toujours l'impression de revenir à mes 17 ans quand je viens ici. j'adore. =)
Par LambeauxDeVie le Mardi 1er novembre 2011 à 11:15
Julie, tes mots. <3. A chaque fois.
Par Le Glandeur le Mardi 1er novembre 2011 à 18:03
Tes quatre premiers paragraphes sont vraiment magnifiques. Il y a toujours une ambiance particulière derrière tes mots, difficilement descriptible… Quelque chose comme de la classe, du fragile aussi, l'envie de se cacher sous des couvertures chaudes. Je m'égare là !
J'aime bien tes réflexions sur le "sexe" qui prendrait trop de place, ces rapports de corps à corps, corps en corps même, corps dans corps. Ça m’interroge aussi, parce qu'au delà des mots, des amitiés, des amours ou de tout ce qu'on veut, le corps, dans ce qu'il a de sensuel, reste notre "outil" de communication numéro 1. Et quand on fait l'amour, justement, on n'a plus un corps, mais on est un corps. Tout entier à la sensation, à la jouissance. Pour faire un mauvais jeux de mots : niquer plus fort que communiquer ?
Par maud96 le Mardi 1er novembre 2011 à 20:26
Je trouve très beau ton texte sur l'amour physique; "pour refaire jaillir au fond de cette peur la certitude de toi, de nous", briser le mur de l'altérité par le paroxysme de la jouissance.
Pour que ce qui est de l'inspiration "poétique", le dernier paragraphe prouve, si besoin, qu'elle ne t'a pas abandonnée.
Par imparfaiite le Mardi 1er novembre 2011 à 22:23
Je l'aime vraiment bien, ton jeu de mots. C'est vrai que cette appréhension du corps, de la sensualité comme moyen de dire plus profond, notamment quand la communication "classique" a échouée, je voulais bien l'admettre mais je ne l'avais vécue. C'est tellement important comme réalité, et cette expérience "d'être un corps comme tu dis"
Par monochrome.dream le Mercredi 2 novembre 2011 à 17:58
Le quatrième paragraphe est incroyable : tu vas loin dans l'indicible avec une aisance déconcertante !
Par Ursula-andthe-Dude le Mercredi 16 novembre 2011 à 13:03
Je suis à Jason de Sailly dans le 16ème.
Je suis nulle mais je m'y plais beaucoup.
Toujours à Louis le Grand ? Ca se passe bien ?
Par Ursula-andthe-Dude le Jeudi 17 novembre 2011 à 10:30
Enoooooorme !!! J'ai un ami qui y est et je crois qu'il n'est pas le seul de ma classe.
Effectivement, ça serait super cool qu'on se rencontre enfin!
C'est quoi tes disponibilité?
En ce moment ça va être tendax mais pour les vacances ça pourrait le faire!
Par nothing-wrong le Vendredi 25 novembre 2011 à 18:37
Oui toujours le même je t'en avais même déjà parlé quand tu es venu :) Je devrais venir un très prochain week end de décembre je te tiens au courant!
Par Got-a-secret le Vendredi 25 novembre 2011 à 18:39
Oui toujours le même je t'en avais même déjà parlé quand tu es venu :) Je devrais venir un très prochain week end de décembre je te tiens au courant!* (avec cette adresse là plutot)
 

Chuchoter à l'oreille









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