Je décroche, pourtant je me bats, de toute mes forces mais je m'éparpille. Trop. J'aurais envie de tout faire et de tout faire bien , mais ma motivation s'effrite , j'épuise mon énergie. Je touche mes limites , je ne peux continuer à ce rythme là , je ne dors plus, je me contente de 6 heures maximum de sommeil. c'est trop peu. Tout s'amasse et menace de s'écrouler. Je ne sais pas ce que je noie dans le travail mais je le noie trop bien , je me noie avec. Moi qui n'est jamais bossé, toujours le minimum, j'en suis arrivé là.Bon, après c'est vrai que cela ne fait que 3 jours mais, tout de même ...
J'aime de moins en moins rester à la maison, maison rime avec obligation , c'est tuant. Alors je traîne partout mais pas chez moi. Chez moi , il y a trop de trucs à faire , trop de projets en cours. Ailleurs je ne culpabilise pas quand je ne fais rien , ça me parait normal. Alors mes pas sont plus lents , je loupe mes bus, inconsciemment ou non , et j'arrive toujours un peu plus tard. Je Fuis. En plus, chez moi, on ne m'écoute plus, à part mon frère avec qui je me rapproche , mais je n'ai personne à qui parler , vraiment , je me sens seule. Alors , il faut que ça bouge , ou je m'arrête, et là, la solitude m'enveloppe comme un manteau de fer. Je suis coincée, seule avec moi-même. J'ai un rapport aux autres très particulier, j'ai l'impression d'éviter les gens mais en avoir un constant besoin, c'est idiot.
Enfin, Je suis sur la pente descendante et je ne vois pas avec quelle énergie je pourrais faire marche arrière. Je suis tellement épuisée. Même les cours ,je décroche , ça ne m'était jamais arrivé , enfin je crois , plusieurs cours où je ne fais absolument rien. Ce n'est pas tout le temps, mais ça arrive , ça m'inquiète un peu, j'ai peur que cela soit un mauvais présage. Oh oui , j'ai tellement peur au fond , l'avenir me parait sombre , de plus en plus sombre.
Et puis je rêve , j'ai l'impression de n'être réellement tranquille que trois fois dans la journée , le bus, et juste avant de m'endormir. Alors, là , je me mets à rêver, doucement. Je m'invente des histoires, dans ma tête, pendant des heures, comme pour me rassurer , m'éloigner de la réalité, qui , en ce moment , me dégoûte. J'ai peur d'y aller trop loin , de m'assassiner à l'avance en ayant trop d'espoir. Je regarde des films, ça me détends. Et puis je mange (trop)et je grossis... J'ai peur de plonger, je pers pieds, je le sens trop bien , mais j'ai la désagréable impression d'être impuissante , de ramer dans le vide.
...Et puis, les vacances, c'est dans une semaine ! ^^