Et c'est le parvis de l'Eglise qui abrite encore. Je te retrouve. Le ciel colorié de rose, pastelisé de nos propres pensées. J'ai peur. La marque du doute s'enfonce. Et si ? Et si ? Les choses trébuchent, les sentiments vaillent toujours. Courir. Dans les toilettes. une fois encore. Ne plus craquer en public. Ne pas faire comme l'autre, imposer. On se battra peut être à nouveau seule. Oui. Même si tes yeux que j'imagine me fuient toujours. J'en viens à douter de mes amis. Pas d'eux. Mais moi, d'un poids que je serais. La protection de soi en forme d'exubérance qui étouffe. Faites que je ne sois pas ainsi. Mais j'ai peur. Je me protège tellement. Sous ces couches de ridicules. Peur de prendre, de le perdre, de vous perdre tous. Je capture chaque parcelle de bonheur. Des fois pourtant, le vertige prend. On ne vole plus, on voltige. La douleur palpite, autant que l'espoir, que le bonheur et la fuite. Les tendances se tiraillent, s'embrassent et se font la cour. Une poignée de leitmotiv me ballotent. En le regardant s'éloigner, j'ai envie de le retenir, toujours, mes yeux le fixent comme pour signifier. Tous est flou. Les choses évoluent mais lient encore, encore trop. Sur le parvis de l'Eglise, dans le tram, dans la tête, je te retrouve. Tellement. Les choses sont différentes, je sens ce progrès qui efface ne serais-ce que le désir et je sais, je sais que les vagues ne pourront tout détruire. Mais tous se cabote. Faire grandir la tempête en un ilot apaisant. Et puis l'autre, qui crie son malheur théâtrale dans mes tempes et il le sait. Il m'étouffe de ses espoirs maladifs. De son être. Peut être le masochisme de vouloir garder sous les yeux ce que je ne dois pas être. J'ai des fois envie de pleurer quand je pense que c'est le cas. je ne veux pas l'étouffer, je ne veux pas l'étouffer, je ne veux pas l'étouffer. Lui, mon souffle, un peu. (beaucoup)
Ma vie a un gout de vide. Je vois les journées passer. Et je ne veux pas attendre. Attendre un mot, attendre une heure de théâtre ou d'écriture, attendre une heure volée, n'importe comment. Déjà, cesser d'attendre quoi que cela soit de lui. Et puis m'approprier les choses. Se réapproprier la vie, quand on nous force à courir. Je n'ai pas le choix. L'âge de tous les possibles. Tu parles.
Des images se bousculent. Toujours, la frustration.
Je me souviens de dimanche soir. Maman arrive. Il est minuit. Et je pleure. Et je pleure. Elle me demande ce qu'il y a. Je ne peux. Les larmes s'engouffrent vers l'air. Et je pleure. Je me recroqueville sur le lit et elle s'allonge à côté de moi. Elle me parle me pose des questions et je réponds des choses étranges. Je ne me rappelle plus. Je me souviens un peu. Quand elle a dit qu'elle avait envie de foutre une tarte à une certaine personne. J'ai protesté.
Ce moment me laisse perplexe. J'ai l'impression d'un moment de fissure énorme, de craquèlement entier, où l'espace d'un instant, j'ai sentis toutes ces choses dures. Tous les dossiers rangés au placard, toutes les douleurs sous jacente. Toutes ces chose que je sais mais que je ne vois pas. Surement par choix. Je dis que je ne sais pas ce que j'ai. La vérité est surement que j'ai peur d'aller plonger. Si je regarde la surface. Il y a Lui, il y a l'échec, la peur de tout perdre, celle que tous les gens qui m'apprécient ne le font pas pour les bonnes raisons, la dévalorisation, la honte. Pression aussi. en gros d'ailleurs.
Pas envie de ressasser tout cela. Il faut avancer. J'ai envie d'écrire d'écrire. J'ai envie de lire, de vivre. Et je me sens comprimée, jugée et penaude. Les sentiments se mêlent autant que tous.
C'est l'impression. Que je n'ai pas la chance de prendre mon temps, qu'on me vole mes minutes, qu'on me force à courir.
J'aurais envie de tout poser, pour tout prendre. L'arbre ne sent plus la sève qui coule. il la sait. Mais caché par ses propres racines, par son propre tout, son contexte, il s'aveugle.
On finira trempés, mouillés jusqu'au cou.
J'ai envie de hurler un truc que j'avais promis ne plus penser.
Compressée compressée
TU ES OU ?
Vous êtes ou ?
Mais il m'a fait des compliments sur l'écriture. Sourires
La librairie me donne des frissons. A chaque fois. Si un jour, tu vas à Paris, il faut que tu y passes. Vraiment. =)
(Tu as mon mail. Situveux.)