C'est un dossier jaune avec une fenêtre de plastique transparent. Et un papier épais, jaune, doré, un peu. C'est une chemise, des feuilles de chiffres, des appréciations. C'est un cahier rouge. C'est une page qui se tourne, quelque chose à ranger. Mon passé d'écolière, de collègiene, de lycéennes. Je feuillette en passant toutes ces feuilles, elles me parlent d'autres choses.
Hier, je suis retournée au lycée pour que l'on me donne tout cela et revoir les autres. Je me dessine dans la vague. C'est la folie. Je me raccroche à la main de Guillaume qui le lien qui transcende toutes ces réalités que j'ai du mal à porter sur le même plan. Nantes et Paris, ce sont deux mondes. Louis-le-Grand et le Loquidy : a fortiori. Je m'accroche à sa main et je sens tout courir le long de nous. Et le voir dormir sur mes genoux. Les parisiens reviennent. Ce n'est que nous. C'était vraiment agréable de parler avec les profs et les gens. Oui. Certaines personnes deviennent de plus en plus étrangère, mais c'était prévisible. Au fond, tout était à sa place. Les choses ont évoluées mais ne surprennent pas. Les changements de vie ne sont pas si flagrant sur les gens, du moins dans le rapport où ils m'apparaissent. Certaines fois, j'aurais voulu que cela soit différent. D'autres cela me rassure. Il y a quand même quelques surprises, notamment quant à une certaine intensité, parfois.
Ce retour me permet de faire le point sur Paris, les questions qui m'affluent me force à me retourner sur moi-même pour voir avec du recul de qu'il en est de ce nouveau départ. Au fond, c'est vraiment positif. Sans réfléchir, d'ailleurs, c'est ce que j'ai toujours répondu. Bien sûr, je suis fatiguée, ce n'est que le début et j'ai du travail. Mais ce que je fais me plait, cela ne semble pas si insurmontable que cela, Paris me plait, l'ambiance est excellente. Et puis j'ai mon amoureux. D'ailleurs, ne pas se voir un week-end, ca va être long.
J'ai revu Mon Prof, mon coeur n'a pas sursauté, j'étais heureuse de le voir mais je sens que tout est différent. D'ailleurs, je n'ai plus l'impression d'appartenir à la même réalité. Cette page, je la ressens comme définitivement tournée et, je me dis même que cela s'est fait sans mal, naturellement. Dans le sens où le fait même de passer à autre chose dans ce qu'il a eu d'effectif (je ne parle pas d'envisager de le faire et tout cela), s'est passé en douceur. Par ce que c'était une autre vie, avec un bonheur qui m'attendait. J'ai l'impression qu'en plus je ne l'ai pas perdu. Mais cela m'a fait rire quand, quand je suis allée lui parler, Guillaume est venu et m'a serré très fort la main. Le matin, il m'avait fait une crise de jalousie à propos de lui, et c'était la première fois, vraiment. Cela me fait sourire d'autant plus que cela se passe au moment même où je deviens toute bonnement indifférente.
Tout cela ne me rend pas nostalgique, alors que cela avait été le cas au collège. Je ne sais pas si cela tient à une nouvelle façon d'appréhender les choses. J'étais heureuse de revoir ces endroits, ces personnes. Il y a avait un vertige, certes. Mais je ne suis pas triste. Comme si le passé se détachait pour mieux s'assimiler. J'ai cette impression de bouillonner, je sens les racines qui s'étendent encore et encore à hier. J'y vois les images avec plaisir. Mais tout est pour mieux manger le présent. J'ai moins cette sensation de non-sens vis-à-vis de beaucoup de chose. Je ne sais pas si c'est l'amour. Je n'ai pas envie d'y penser.
Je suis bien, heureuse.
Hier, je suis retournée au lycée pour que l'on me donne tout cela et revoir les autres. Je me dessine dans la vague. C'est la folie. Je me raccroche à la main de Guillaume qui le lien qui transcende toutes ces réalités que j'ai du mal à porter sur le même plan. Nantes et Paris, ce sont deux mondes. Louis-le-Grand et le Loquidy : a fortiori. Je m'accroche à sa main et je sens tout courir le long de nous. Et le voir dormir sur mes genoux. Les parisiens reviennent. Ce n'est que nous. C'était vraiment agréable de parler avec les profs et les gens. Oui. Certaines personnes deviennent de plus en plus étrangère, mais c'était prévisible. Au fond, tout était à sa place. Les choses ont évoluées mais ne surprennent pas. Les changements de vie ne sont pas si flagrant sur les gens, du moins dans le rapport où ils m'apparaissent. Certaines fois, j'aurais voulu que cela soit différent. D'autres cela me rassure. Il y a quand même quelques surprises, notamment quant à une certaine intensité, parfois.
Ce retour me permet de faire le point sur Paris, les questions qui m'affluent me force à me retourner sur moi-même pour voir avec du recul de qu'il en est de ce nouveau départ. Au fond, c'est vraiment positif. Sans réfléchir, d'ailleurs, c'est ce que j'ai toujours répondu. Bien sûr, je suis fatiguée, ce n'est que le début et j'ai du travail. Mais ce que je fais me plait, cela ne semble pas si insurmontable que cela, Paris me plait, l'ambiance est excellente. Et puis j'ai mon amoureux. D'ailleurs, ne pas se voir un week-end, ca va être long.
J'ai revu Mon Prof, mon coeur n'a pas sursauté, j'étais heureuse de le voir mais je sens que tout est différent. D'ailleurs, je n'ai plus l'impression d'appartenir à la même réalité. Cette page, je la ressens comme définitivement tournée et, je me dis même que cela s'est fait sans mal, naturellement. Dans le sens où le fait même de passer à autre chose dans ce qu'il a eu d'effectif (je ne parle pas d'envisager de le faire et tout cela), s'est passé en douceur. Par ce que c'était une autre vie, avec un bonheur qui m'attendait. J'ai l'impression qu'en plus je ne l'ai pas perdu. Mais cela m'a fait rire quand, quand je suis allée lui parler, Guillaume est venu et m'a serré très fort la main. Le matin, il m'avait fait une crise de jalousie à propos de lui, et c'était la première fois, vraiment. Cela me fait sourire d'autant plus que cela se passe au moment même où je deviens toute bonnement indifférente.
Tout cela ne me rend pas nostalgique, alors que cela avait été le cas au collège. Je ne sais pas si cela tient à une nouvelle façon d'appréhender les choses. J'étais heureuse de revoir ces endroits, ces personnes. Il y a avait un vertige, certes. Mais je ne suis pas triste. Comme si le passé se détachait pour mieux s'assimiler. J'ai cette impression de bouillonner, je sens les racines qui s'étendent encore et encore à hier. J'y vois les images avec plaisir. Mais tout est pour mieux manger le présent. J'ai moins cette sensation de non-sens vis-à-vis de beaucoup de chose. Je ne sais pas si c'est l'amour. Je n'ai pas envie d'y penser.
Je suis bien, heureuse.