Mardi 5 octobre 2010 à 11:33

http://imparfaiite.cowblog.fr/images/AndIlldowhatyouaskmebyiNeedChemicalX.jpg(suite de l'article d'avant, qui tranche sans déchirer)

Par ce que j'ai envie de le crier presqu'autant que cela me chiffonne. Je ne sais, il y a toujours le vertige quand on s'attache, se sentir liée, jusqu'au profond de soi. Alors, même si ce lien est l'une (la) raison de votre bonheur, cela demeure un lien, dans tout ce qu'il y a de fragile et plus encore, il signifie une dépendance. Dépendance magique, qui signifie surement l'une des plus belle choses au monde, certes. Mais c'est au fond la fin d'une indépendance (illusoire peut être mais vécue).
Disons que ce lien s'exprime avec toute sa force dans les sursauts du quotidien, le manque crie, hurle, entre de simples heures et c'est un besoin qui brule, brille. Il est intense dans sa façon même qu'il a de s'inscrire dans une certaine tranquillité de la monotonie, c'est celui qui souligne le simple pour en exalter l'essence et donc en fait plus qu'une routine, une répétition. Ce lien qui pourra porter l'instant à la quintessence de lui-même, je veux dire à la plus grande passion, au plus grand emportement de l'intériorité dans une vague d'émotions, de sensations mais qui pourra également inscrire la "normalité" dans le cadre d'une exception qui se répète, d'une douceur qui se plait à se lover dans le quotidien. C'est cette tension qui en vient à colorer notre monde perçu, vécu. Cette tension qui grandi,  grandi et qui, alors se dépasse et, plus que simplement colorer le monde et le perception, en vient à la nourrir. Je passe du simple quotidien exalté par le sentiment, au monde nourri par lui.
Et en cela se créé une dépendance. Dépendance à l'autre, pour lui-même et à l'alchimie qui se crée à partir de la relation, dans sa confrontation, son ébullition au monde. Je ne sais pas. J'ai cette impression.
Et naissent les peurs liées. Celle de perdre ce lien, de perdre l'autre, pour une raison ou pour une autre (c'est évidemment le moment où mon amour-propre se fait la malle et le reste de mon intériorité crie) ou celle du vertige de voir à quel point l'autre  est nécessaire. Ces deux peurs sont liées mais ce n'est pas la même approche. Dans la première, c'est à l'intérieur du rapport, la peur que cela cesse, de l'autre, c'est la sensation liée à la conscience extérieure, de l'attachement qui s'est noué, au fil des jours, constituant ... un fait. Sans m'en rendre compte, me voilà liée de façon ... jamais vécue ... à quelqu'un, placée dans la tension de ce lien, dans sa temporalité incertaine (mais qui n'est pas vraiment ma préoccupation,certes).

Je suis un peu altérée par le ton que prend ce pseudo-texte, je ne sais pas. Je suis dans la pleine effusion sensationnelle et c'est peut être le désir d'une application rationnelle au pure délire intérieur qui m'envahit, tant bien quant à Guillaume, qu'à ma peur de faire les choses, qu'à mon doute sur moi-même, qu'à la sensation de folie perpétuellement fragile et accidentelle qui m'anime. On m'a bien reproché une complaisance dans l'abstraction, dans le non-sens délibéré. Oui, ajouter à mes doutes et aux raisons de cette sensation (angoissante) du perpétuellement provisoire, ma déconfiture de l'année dernière quant à l'amitié.

Si je continue sur la réaction, je note déjà, encore, toujours, l'envie de se justifier, la dent acérée du jugement qui me pousserait à m'excuser du manque d'intérêt de mes propos et du caractère résolument formel du discours. Cela dit, c'est peut être tout simplement lié au fait que je suis en pleine dissertation (d'ailleurs, c'est une catastrophe, je n'ai jamais été aussi peu confiante en moi et j'en ai, MARRE) et que cela fait quelques jours qu'il me faut baragouiner et ordonner des idées douteuses dans un charabia de telle forme. Oui, certes, mais cela me chiffonne. Cette distance, fausseté maquillée par les quelques marques de familiarité, introduite spontanément dans une pseudo réflexion sentimentale et personnelle en réaction avec la totale manque de prise que j'ai sur mon intériorité ... pas sensitive mais bien au sens de "ce que je ressens, en moi, particulièrement de manière déraisonnée". Ce manque totale de lyrisme, cette froideur s'explique mais me vexe (peut-être réaction, là aussi, à un reproche qu'on m'avait fait sur une tendance malsaine à tout intellectualiser, reproche qui m'avait profondément choqué à  l'époque car il demeurait en opposition totale avec ma façon contemporaine de vivre les choses mais qui pourrait cependant s'accorder avec un tel ... truc/article/texte/gribouilli. OUI je vais résister à la pression de justifier la nécessité non systématique d'intellectualiser parfois ce genre ce chose cf la philo-merde à la fin).
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