Vendredi 31 décembre 2010 à 13:17

Je ne serai pas la princesse à ses pleurs raisonnés, il y aura le temps, fugué.
Les mots terribles, dégoulinant de sa bouche, dans une vague embrassée. C'est l'art, madame, qui la fait vomir des jolies choses, sous l'instant du charme. Elle lit, elle regarde. S'ouvre alors un frisson de désespoir, celui de ne pas savoir créer. Elle ferme les yeux, la tension est si forte qu'elle oublie d'avoir peur. Et la beauté coule. Chante. Elle ne peut savoir si ces vapeurs d'esprit naissent seulement du choc ou qu'ils se révèlent d'autre chose. Elle ne fait que murmurer tout bas ce qu'ils inspirent, surprise par leur profondeur. Elle les voit fuir de sa bouche. Et c'est comme si cela comblait le vide. Par ce que comme tout bouillonne trop, elle se sent toujours vide. Un voile informe qui ne fait se tenir. Les lignes lui donnent de la consistance. Alors elle écrit. C'est le vide béant. Le carcan de la solitude. Solitude inventée, car solitude intérieure. Le rejet de soi contre soi. C'est ne cesser de se fuir, au fond.
Je ne serai pas la princesse.
Cleves et franche, adroite silenciée.
Les mots s'inventent.
C'est toujours le même fleuve.
Et nous, dans tout cela.

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