Dimanche 2 mars 2014 à 23:58

Tout ce temps à manger cette putréfaction
Tout ce temps à percer mon sang,
Tout ce temps à la peur palpitante
Le souffle court, à l'avancée de ce qui crie
Il y aura toujours l'espoir d'un regard, et mon assentiment

***
Elle dit "j'écris pour telle personne", "j'écris à la mémoire", "j'écris pour célébrer"
Elle m'a fait rêver, et j'ai lu son effervescence et sa passion (amoureuse-tortueuse-l'ami-amant-qui vole, les livres, l'écriture, les villes et les rencontres)
J'ai vu ses cheveux noirs, parfois taillés au vif, son air rebelle, sa sensibilité, son intelligence et sa foi
J'ai eu peur de formuler: "pourquoi pas moi?"
J'ai encore eu peur.
***

Prends ton temps/Toutvabien/Jesuislà/Tupeuxlefaire
L'écho inentendu, l'écho n'est pas là.


Il y a un cercle autour de moi, à moyenne distance.
Ces gens qui ont l'intime conviction que tout ira bien.
Ces gens autour ne viennent même pas me le dire "c'est si évident".

Je suis dans l'infini du centre. Et la nuit me rassure.
La grisaille m'envahit et me tue.
Y aura-t-il un saut ? Une évidence ?
(Le diamètre du cercle, tracé?)

J'ai pendant un instant pu calmer mon coeur.
Je sens comment il est encore si impatient.

"Il est comme la nuit", dit-elle (et elle cherche, et elle cherche)

La femme était l'action, l'effervescence et la pluie.

(Trouverai-je la force, encore.)
Trouver à nouveau ma respiration, la reprendre une fois pour toute.
Et ne plus avoir la peur de la perdre à nouveau
Etouffée par surprise

Convoquer la confiance au-delà de mon dos, me nourrir.
Semer au-dessus de mon coeur.
Retrouver la vie au fond de ma main.

Confiance, le souffle évident et clair,
Qui dit "Tu es digne"
Des autres et de ce qui est.
"Tu es digne"
Ce n'est pas absurde et ce n'est pas injuste
Et cela ne sera pas trop haut pour toi.
Car rien n'est trop haut.
Il suffit de faire, quitte à prendre du temps
Mais il y a du temps, au creux de ta paume
Tu peux en demander, toi aussi,
Tu peux continuer à le donner, toujours,
Mais sans t'épuiser totalement, sans l'ivresse de l'oubli de soi.

Les blessures ne t'effaceront pas avec elles.
Je veux dire.
Les blessures ne t'ont pas démembrées
Il y a toujours de la pureté derrière
Tu es toujours là, quoiqu'il arrive


Le cercle est une responsabilité si dure (mais si belle).
Je suis le soutien et le centre-vide.

***
Qu’est ce qui me fait si mal, au cœur de la poitrine

J’ai si peur, si peur.

Je dois l'accepter, la douleur. Sans systématiser l'idée qu'elle viendra à me manger entière. Je dois y assentir.


Mon nom est une chanson qui me porte à l'orée



Par Champi-Haine le Lundi 3 mars 2014 à 0:13
Respire, respire la nuit. Laisse son éclat, bien plus profond que le soleil, t'emplir la poitrine, les poumons et le coeur. Elle veille sur toi. Elle prend ta peur dans ses bras, et berce ton sommeil, apaisant l'angoisse, animant les rêves et l'aventure.
<3
Par nothing-wrong le Jeudi 13 mars 2014 à 21:18
Ah oui? Si longtemps que je ne t'ai pas vu ! <3
Par nothing-wrong le Jeudi 13 mars 2014 à 22:29
Oui tu as raison, ce qui compte c'est que je sois bien, même très bien, la :) Je reste jusqu'au 31 juillet en principe !
Par maud96 le Vendredi 14 mars 2014 à 8:49
Toutes ces bribes de mots,assemblées en un article, elles donnent tellement à penser ... Lambeaux de vie voilés.
Par nothing-wrong le Samedi 15 mars 2014 à 19:25
Oui, je veux viiiivre ici :) !
 

Chuchoter à l'oreille









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