
Parfois, vivre en dehors est une retrouvaille.
Mon paquet de feuilles sous le bras, je pourrai finalement sceller cette maison,
Peut-être.
13 ans que j'habite ces pages, que je les parcoure et que je les écris.
Dans un souffle, j'ai copié les textes, j'ai caressé les émotions et j'ai vu, comme on voit en tournant un album photo. Oui, ces images, ces sons et ces intonations d'avant.
Depuis tout ce temps.
Ces imprécations, ces pleurs, ces joies; les milles visages de mon être, qui pétillent et viennent réveiller mon cœur.
Je n'ai plus honte.
De ce que j'ai été, de l'enfant qui a commencé à écrire, de l'amoureuse transis, des coups de poings rageurs. J'apprends la paix.
Alors, de la naissance de mes rythmes d'écritures, de mes recherches esthétiques, de mes besoins de raconter, j'accepterai tout.
A la rencontre, des horizons des soi et des traces du passé, je suis traversée par ce qui vibre et résonne en moi, à l'infini.
Je vois des visages, je retrouve des noms passés, je me rappelle, je me souviens,
Et j'écoute.
Crois-tu que je suis là ?
Je sens les échos dans mon cœur. Je pense à eux, à moi.
Ce n'est pas que j'ai voulu et que j'ai pu tout lire; c'est juste que j'ai senti la haine se calmer. C'était fort. Je me suis entendu crier et j'aurais voulu me prendre dans les bras, "tout ira bien ma chérie".
Je t'assure, on y arrivera, l'espoir, au creux de nous.
Ma petite fille, mon petit être.
Ma lumière.
Je suis prête, je crois. Ou bien je commence à l'être, ce qui est déjà beaucoup.
J'ai envie de célébrer.
Musique
He was alone in the city
Those flashing lights made him dizzy