Samedi 25 septembre 2010 à 15:39

http://imparfaiite.cowblog.fr/images/6a00e5508e95a98833013485db462e970c640wi.jpgCe n'est pas que je n'ai pas confiance en moi, c'est pire. La certitude intrinsèque que l'on est capable de rien. L'irrationalité tout à fait conscience d'une telle affirmation. Mais ne pas pouvoir lutter, lutter. Toujours avoir peur, de soi et de la réalité de soi que les autres nous renvoient. Je n'arrive pas à faire car je pense ne pas être capable de faire. Ou plutôt, je ne me ressens pas capable de faire. Je le suis pourtant. Oui. Merde. Mais non, incapable de faire émerger une telle pensée dans le flux de la conscience active, obligée de la laisser se terrer dans l'intellect pur, en crise. La laisser ainsi, comme une insignifiance, même avec la certitude qu'elle signifie.
Comment je fais ? 
L'année dernière, c'était toujours la même chose, il me fallait tout repousser à la dernière minute afin de ressentir l'urgence plus que cette affliction de soi, cette pression. S'obliger à ne plus avoir de temps, pour empêcher la propre destruction de soi en pensée. Et maintenant ? Je n'ai plus le temps d'attendre, plus la bouée qui consistait à me dire que, même la veille pour le lendemain, je ferrai de la merde, mais que cela passerait. Là, ca ne passera plus. Je vois les gens lire et lire. Et j'ai peur. J'ai peur de tout, surtout de mon incapacité à RESSENTIR que ce que je fais n'est pas tout simplement idiot. J'ai besoin que l'on me rassure, mais j'ai trop peu d'aller vers l'autre. J'ai besoin de prendre confiance mais j'échoue déjà sur ce problème depuis longtemps. Je me porte toujours au plus près du mur et jamais je n'arrive au pieds. Serait-ce le cas aujourd'hui ? Je ne sais pas, je ne suis pas sure.
Il me faut y arriver. Dépasser cela, merde.
Non, je ne suis pas nulle.
Enfin j'espère.
Ahah.

Avant même de poster, je ressens le jugement si dure devant ces lignes. Et  là aussi, c'est toujours la même chose. Ce même dédain apposé à soi-même. Je poste quand même, me direz-vous. Oui. J'ai besoin de hurler, des fois. Même si chaque cri, au passage, me griffe la gorge, l'amour propre et appose le fer rouge du jugement. "Cesse de te juger". Oui bah, plus facile à dire qu'à faire.

Luttons. Embrassons.
Bref.

 
Par Madness.of.Love le Samedi 25 septembre 2010 à 15:41
Existe-t-il un seul élève préparationnaire qui n'est pas passé par là ?
Tu vas trouver ton rythme et ta voie. C'est ça le plus important, être en paix avec toi-même avant d'aller voir ailleurs.

Je t'embrasse fort.
Par ChatNoir le Samedi 25 septembre 2010 à 21:11
"Vis sans te poser de questions"
"Ne sois pas si dur avec toi-même"
Des mots dont le sens ne trouvent pas d'écho, parce que notre vision est trop entachée, comme floutée par une brume de sous-estime.
J'espère cependant que ça ne durera pas pour toi.
Bonne chance.
Par Atome le Samedi 25 septembre 2010 à 23:02
On a vu, on a connu, et crois-moi on vaincra. C'est de l'expérience qu'on tire le plus, et là c'est certain, tu vas avoir du bagage d'ici 2ans. J'espère que ta gorge ira mieux d'ici peu. Imparfaite, c'est une jolie façon d'être.
Par Pauline le Dimanche 26 septembre 2010 à 23:34
Dans ce que tu dis, je me retrouve un peu.

Pour le bac, surtout. Je ne me suis mise à travailler que les dernières semaines. Pas une seule fois avant. J'attendais qu'on me pousse à m'y mettre, que ma mère me rassure, qu'elle m'aide. Mais non. Je me sentais seule aussi, me disant que de toute façon "tout le monde l'a".

Trop facile. Et l'aide est arrivée. Je n'y croyais plus. Je savais qu'il fallait que je m'y mette mais moi aussi, comme toi, j'aime ressentir l'urgence des dernières minutes. Seulement ici, l'urgence n'était plus une question de minutes, mais de semaines.

Alors, mon psy m'a aidé. Comme jamais. C'est lui qui m'a forcée, qui m'a poussée, qui m'a soutenue dans les révisions. C'est à lui que je dois mon bac. Mais aussi, c'est par lui que j'ai compris que non, je n'étais pas nulle, que je pouvais donner quelque chose, un résultat loin d'être pathétique.

Alors, si tu as besoin d'aide pour ne pas flancher, si tu sens qu'on te délaisse ou si toi-même tu te renferme, n'hésite pas à me le dire. Même si je suis de l'autre côté de la Manche, dans une ville un peu crazy, je saurai quoi te dire.

Et n'oublie pas les blogueurs. C'est également comme ça que je m'en suis sortie :)

Bisous et don't worry, tu as largement ce qu'il faut pour réussir tous les projets les plus fous.
 

Chuchoter à l'oreille









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