Je suis une frontière, et j’attends la rumeur
Qui glissera soudain
Et les jours, et les jours
Qui jaillira bientôt, éclatée de mes peurs.
Il est un instant vide, et l’abandon hagard
Et pourtant, et pourtant
Des sales chrysanthèmes et des pelures d’aurores,
De la poussière salie des chaînes d’une gare.
Je suis là, je suis là,
Tacitement ailleurs, pétri de villes chantées
Dans l’horizon du rêve, il sent sa bouche mordre
Les immenses sillons perdus dans la vallée.
Je suis une frontière et j'attends la lueur