Se réveiller et continuer avec l’autre, les autres. Les gens apparaissent et disparaissent dans nos vie comme des sourires, une caresse du vent, une brise, une tornade, une goutte de pluie, un ouragan. S’approchent, s’éloignent. L’instant magique. La rencontre. Un brassement de fractions de temps se mêlent aux visages. Combien d’inconnus a-ton pourtant déjà pourtant déjà vu ? Combien en retient-on réellement ? Et du mal à les laisser partir, disparaître. « Je ne veux pas que tu partes ». Laisser le présent couver ce trésor. Par ce qu’on en est incapable. Incapables d’aimer de comprendre, de se débattre dans ces schémas humains. Pourquoi lui ? Pourquoi elle ? Pourquoi eux ? Pourquoi pas pour toujours ? Pourquoi j’ai peur ? Pourquoi j’ai peur de ne pas savoir vous aimez ? Certains partent, avec autant de raisons qu’ils étaient venus. On peut se cabrer toujours on ne peut rien. Il y a la mort, il y a l’absence, il y a le silence, il y a les séparations. L’alchimie est pourtant fragile, le vent souffle toujours. Il faut se souvenir de ces personnes avec qui on a marché, comment. La petite fille avec son père, « Tu vois ma chérie, cela … c’est un hêtre », le petit visage attentif, les cheveux en carré droit, la tête levée, le sourire. La jeune fille avec ses amis. Dans cette rue, dans ce parc, dans ce jardin : parler, rire, apprendre sur des claquetis de talons, des hurlements de joies et des courbes de corps, le rythme irrégulier mais ininterrompu. Pouvoir fermer les yeux, en regardant toujours les pas qui se suivent, avec les détails, les couleurs. Même cet inconnu de la libraire, même cet homme dans le tram qui est sortit juste en même temps que vous. Ces images qui portent et qui sont là, sans avoir à les demander. Par ce qu’elles vivent éternellement. Et que la petite fille n’est pas morte et continue de marcher. Par ce que le père n’est pas qu’un tas de poussière, il vit aussi. Par ce que ces amis quoi qu’ils fassent, elle leur parlera toujours. On oublie jamais les gens qu'on a rencontré, on a seulement parfois du mal à s'en souvenir...
Jamais je n'aurais imaginer ressentir quelqu'un comme cela. jamais jamais jamais