Et, ma tête contre le dos de Claire, en battant des mains, j'étais là, nous étions là, toute la première L, tous en cercle. Je jette un regard vers le ciel, pour ne pas le regarder lui, devant moi. Il y a juste un nuage, un léger voile, minuscule dans l'infini du ciel bleu. Et il y a la guitare, Hélène qui chante, d'autres , discutent sur le côté. Et lui qui balance sa tête, doucement, doucement, en souriant. Et de réciter Sensations, ensemble, et d'être bien, assis dans l'herbe, pour dire au revoir. On profite de la vie. Et c'est cela le bonheur.
J'en veux surement un peu à ma spontanéité d'être ce qu'elle elle : envahissante. Rire peut être un peu trop, être trop impulsive. Tant pis. Ce fut une belle journée. Poétique ? Surement un peu. De toutes façon, je suis persuadée que la poésie passe par la sensiblité des sens, la sensiblité au monde. Toute chose est poésie selon la façon dont on l'appréhende. C'est une histoire de plaisir, de sérénité, de résonance, la part de nous qu'on y laisse. Le début d'Aube spirituelle revient en moi comme une litanie : "Quand chez les débauchés l'aube blanche et vermeille / Entre en société de l'Idéal rongueur ...." Je l'aimais bien, même si la fatigue m'a écrasée tout la journée, le corps les tempes et que j'ai eu tellement de mal à l'apprendre. C'est vrai, j'étais fatiguée mais bon, je me sentais tout de même bien, mon corps soufflait mais mon esprit était bien et apréciait les choses. Je suis heureuse en ce moment. Malgré les douleurs sourdes qui me martèlent, au fond. Je suis contente, je gère tout cela plutôt bien. Je me pose des questions. Chantera, chantera pas ? Je ne sais pas. Je n'ai chanté qu'une fois. est ce que je chante bien ? Comment va-t-on faire ? Pouruqoi m'a-t-on proposé à moi ? Je ne sais. Sinon, je pars bientôt en Angleterre
Belle photo ;)