Musique.
Je suis le combat intrépide et l'espoir forcé. Dans la plaine de l'absence je ne sais plus te dire, et je t'oublie peu à peu. Je suis le torrent de larme qui gise au fond de mon coeur, trop souvent empêché. La douleur n'a pas de cri dans la caverne du doute. Je ne te sais plus, Papa. Je suis encore assez faible pour entendre mon ventre se tordre quand je pense à toi, quand je pense à toi fort, que j'ose aller plus loin que le simple effleurement de la pensée, quand j'ose ouvrir ce livre désespérément trop vide, de notre vie à partager. Je ferme les yeux quand ce n'est plus supportable. A quoi cela rime-t-il ? Mes souvenirs deviennent plus flou, le temps passe, je vis. Je vis mais je ne peux pas m'approcher du trou noir qui est là, de ce puits que je garde au coeur de moi-même. Que je garde. Quand j'ai le courage d'y jeter un mot, je n'entends que l'écho de mon être qui se recroqueville. Papa.