Notre maison ancrée, vécue, toujours a été l’abri de chevaux. Jusqu’à 7, il me semble. J'avais 3 ans quand mon père m'a acheté un poney, que j’avais balbutiée Sijolie. J'ai passé des heures avec elle, à lui raconter mes premiers malheurs, mes premiers bonheurs, complice. Gamine. J’ai l’odeur et la forme des dimanches avec mon père, en famille, à s’occuper des chevaux et à s’enfoncer dans les chemins de boue. Et, j’ai passé mon temps à lui chanter. Sur son dos, en la brossant, en allant la voir. Les cris et les essais mélodiques, protégés. Et le temps, et le temps. Elle a été maman, grand mère, matrone de la tribu changeante. Et puis, mon père est mort et les chevaux de la maison ont du partir. Peu à peu. Sauf elle. Quand j'allais la voir ... Papa. C'était lui, nos dimanches matins et les sorties en campagne. C'était moi, ma première passion et mon amour au vert. C'était un nous qui subsistait. C'était un passé constructeur. La première amie. La gamine qui crie de moi. Gardienne, aussi, des poussières qui n’en sont pas.
Je suis arrivée ce soir. Dans la voiture, Marc m'a dit que depuis 16h, elle était allongée, incapable de se relever complètement. Le vétérinaire ne pourrait arriver avant 18h30. Je suis allée vers elle. Elle a remuée et j'ai commencé à murmurer. J'avais honte. Cela faisait longtemps que je n'étais pas venue. J'avais honte. Ses poils d'hiver était frisés par l'eau et la boue. Elle ne se relevait pas. Je me suis approchée. Cri étouffé, je pleure. Les instant frissonant, ses yeux se fermaient, elle s'abandonnait. Mais la douleur reprenait sa jambe, qui tremblait qui tremblait. Je suis restée. Mes doigts en glace, son intérieur de feu.
Elle était couchée.
Les arbres dessinés dans le tombant du noir.
J'ai chanté de ma voix la plus douce.
Ca a parlé de la nuit.
Et la nuit est venue.
Merde.
Les souvenirs craquèlent les parois du sang.
Je me précipite dans l'amoureux d'amer.
Caressant la pluie gelée du bord de ses joues,
Le museau souffle sur la poussière des photos.
J'ai l'impression d'avoir perdu mon père une autre fois, d'avoir vu mourir une partie de moi. Une vieille amie, grande.
Je suis arrivée ce soir. Dans la voiture, Marc m'a dit que depuis 16h, elle était allongée, incapable de se relever complètement. Le vétérinaire ne pourrait arriver avant 18h30. Je suis allée vers elle. Elle a remuée et j'ai commencé à murmurer. J'avais honte. Cela faisait longtemps que je n'étais pas venue. J'avais honte. Ses poils d'hiver était frisés par l'eau et la boue. Elle ne se relevait pas. Je me suis approchée. Cri étouffé, je pleure. Les instant frissonant, ses yeux se fermaient, elle s'abandonnait. Mais la douleur reprenait sa jambe, qui tremblait qui tremblait. Je suis restée. Mes doigts en glace, son intérieur de feu.
Elle était couchée.
Les arbres dessinés dans le tombant du noir.
J'ai chanté de ma voix la plus douce.
Ca a parlé de la nuit.
Et la nuit est venue.
Merde.
Les souvenirs craquèlent les parois du sang.
Je me précipite dans l'amoureux d'amer.
Caressant la pluie gelée du bord de ses joues,
Le museau souffle sur la poussière des photos.
J'ai l'impression d'avoir perdu mon père une autre fois, d'avoir vu mourir une partie de moi. Une vieille amie, grande.
Un article larmoyant. Certes. Pure épanchement de ma part. C'est un moment important de ma vie. Cela est certain. Je corrigerai, surement. Mes mots ne me suffisent pas.
Et puis c'est normal, c'est aussi un des plus grands souvenirs que tu as avec lui.
Courage ♥♥