Dimanche 25 janvier 2009 à 1:14

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Je souris. Oui, d'un sourire terriblement sincère. Sans arrière pensée, sans de "Oui mais ...." qui rappliquent. Non, depuis vendredi midi, je suis ... sereine. Comme par enchantement ma tête s'est vidée. Oui. Je suis soulagée, heureuse et je profite. Tellement cela est reposant, tellement cela est inattendu, tellement cela est agréable. Pendant plus d'une semaine, ce fut dur. Emotionnellement, surtout, et mentalement aussi. Je ne pourrais vous dire exactement comment cela tout a commencé ... Le fait est que je me suis mise à ressentir des choses étranges, et absolument contradictoires, que j'ai d’ailleurs déjà évoqué dans mon précédent article. C’était curieux. Toute la journée je pensais à lui, je voulais le voir, aller en français ... Mais en même temps j'avais peur, peur de faire une gaffe, de dire des bêtises, d'aggraver mon cas .... Au quotidien, je n'étais plus hantée par les seules pensées agréables qu'ont les idiotes "amoureuses" mais j’étais aussi habitée d’une haine contre moi même, une peur d'avancer, une peur de se tromper et enfin, en parallèle une envie de se battre, de ne pas se laisser prendre par tout cela, se laisser gouvernement par ses émotions. Cela partait dans tout les sens. Ma raison tentait déjà de mettre des mots sur tout cela, de raisonner mon petit cœur affolé et me demandait une énergie, une concentration extrême. Il me fallait prendre du recul, réfléchir à cette situation, calmer le jeu et en même assurer un minimum pour ce qui est des cours, notamment du Tpe qui, eux  aussi me demandent un minimum de réflexion. Cependant, en cour, c'était encore pire. Quand je rentrais en classe, toutes mes émotions n'étaient que parfaite contradiction. D'un coté, il y avait mon amour pour lui, qui me hurlait d'aller le voir, de lui sourire, et mon corps qui ne demandait, pendant tout la semaine qu'une chose, être dans ses bras, était torturé par cette proximité. De l'autre, il y avait une haine, une haine immense pour moi-même, vraiment, c'était du dégoût quand je voyais dans quel état j'étais pour cet homme, à quelle point je m'abaissais pour un tel être humain, à tel point j'étais stupide de ressentir cela, de réagir comme je le faisais ... Je sais pas, c'était vraiment de la haine, que j’ai même tenté de décharger sur lui, ah-ah. Try again. En somme, tout cela formait un flot d'émotion immense qui, pendant les cours (et même; je dirais un peu avant et un peu après) me rendait extrêmement lunatique et, surtout, me rendait mal. Aller en cours avec lui,  j'en rêvais tout le temps mais arrivée dans la classe, quand je voyais que tout bouillonnait de nouveau, que tout semblait prêt à recommencer, quand je le voyais entrer, je n'avais qu'une envie : fuir, loin, ne plus le revoir, tout oublier, fermer les yeux, trouver un moyen pour ne plus réfléchir, ne plus ressentir. En cours, les larmes allaient et venaient continuellement, je riais aussi, quand il parlait, même le regarder était dur, comment le regarder ? Résister à cette envie de poser ses yeux sur lui ? J'étais tellement prise dans tout cela que, pendant, une heure, je n'arrivais réellement pas à prendre du recul, des fois, je dirais même que je n'y pensais pas. Ma seule réflexion était celle qui me servait à suivre le cours, ce qu’il disait. Mais, même quand je participais, je devenais encore plus mauvaise, ce qui me rendait encore plus mal.

 

Cependant, je luttais, je me battais, cette histoires me rendait mal mais je me disais "ne t’inquiète pas, la prochaine fois, tu diras un truc bien". Même, pendant toute cette semaine, vraiment, je me suis battue, je ne suis presque jamais abandonnée à toutes ces sensations, ces émotions, j'ai lutté, intérieurement. Ne pas être trop pesante envers les autres, ne pas trop y penser, éviter les réflexions stériles : toujours aller vers la réflexion constructive mais  y aller doucement avec moi même, toujours penser en fonction d'un équilibre, ne pas me lamenter pour des broutilles, rester positive, relativiser. J'essayais de continuer à m'accrocher partout. Pour ne pas perdre mes repères ailleurs, ne pas laisser cet ouragan émotionnel si soudain me détruire. Ce fut cela pendant près d'une semaine.



Et puis, il y a eu vendredi. Le vendredi,
j'ai deux heures de français, le matin. Tout a commencé comme d'habitude mais en toujours plus fort, tout qui me prenais. J'en venais même à perdre complètement mes moyens à l'oral. Néanmoins, j'ai réussis, à un moment à prendre du recul, un minimum un recul. J'ai pris un crayon et j'ai noté des mots. VIOLENCE. J'ai marqué le mot violence, et, le fait de marquer ce mot, qui m'avais manqué toute la semaine, m'a d'abord fait beaucoup de bien, je sais c'est stupide mais c'est le cas. J'ai jeté un coup d’œil sur la classe, le prof parlait et la classe, silencieuse, l'écoutait. J'ai souris en me faisant la remarque de l'absolue contradiction entre le calme serein du cours et la violence intérieure en moi. C'est  fort comme jamais, cela me martelait, mais je prenais du recul, je réfléchissais, je ne pouvais pas faire grands choses car  tout n'était que émotion, mais je me rendait compte de ce que je ressentais, et cela me paraissait d’ailleurs presque invraisemblable tellement je trouvais cela fort et excessif. Je me mettais à réfléchir à des moyens de faire quelque chose, une solution, des plus rationnelles ou plus loufoques : pleurer, aller à l'infirmerie, aller lui crier dessus, essayer d'attirer son attention, raconter quelque chose de vraiment bien, aller m'écraser la tête sur un mot, crier, chanter ... Et cette réflexion semblait moins étouffée que dans les cours précédent. Soudain, la cloche sonne. Interclasse. Je ne sais pas quoi faire, les filles viennent papoter, je n'ai pas les moyens d'engager la discutions, je les laisse parler, je les écoute attentivement mais je m'investis pas. Je me mets à fixer le tableau, je pense, je m'évade dans la contemplation de la craie mal effacée, une pause enfin. Je tourne la tête vers lui. Il me regarde. Il me sourit. D'un des plus magnifique sourire qu'il ne m'ai jamais fait. Un sourire simple, parfait ou j'ai pu interpréter tout ce que j'avais besoin, ou j'ai pu me dire "peut être qu'il demeure en lui des miettes de considérations pour moi". Ses yeux, sa bouche, tout était parfait, il est était magnifique. Cela n'a duré que quelques secondes, j'ai paniquée et vite tourné la tête et je ne l'ai plus regardé, feignant de suivre assidûment la conversation. La deuxième partie du cours est dure aussi. Les choses recommencent mais, moins fortes. Nous sortons du cours. Dans la cours, luisent les premiers rayons de Soleil depuis une semaine et moi, je me sens mieux. Bizarrement, étrangement. Un sourire qui met fin à tout cela ? Je ne sais pas. Mais les choses semblent depuis partie aussi vite qu'elles sont venues. La haine est partie. Mais cet espèce d'amour est devenu, lui, plus fort, beaucoup plus fort. Il va falloir réussir à le gérer maintenant. Je suis prête. Allons-y.

Par Got-a-secret le Dimanche 25 janvier 2009 à 15:52
Trop beau ce texte! Je l'adore.
oui tu vas arriver à gérer tout ça, c'est sûr =)

<3
Par Gnik-Nus le Mercredi 4 février 2009 à 15:01
j'adore cette chanson :) et j'aime beaucoup ton style. Merci pour tes messages, ton blog est superbe.
Par take-a-pill le Lundi 9 février 2009 à 11:44
Romain Duris... ;)
 

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