(Photo toujours tirée du film Pina)
L'éclosion d'un nouveau souffle, qui prend racine dans l'atmosphère semi terrestre. Son corps enveloppé dans l'instantané des draps, blancs. Tout d'un coup, le monde s'effondre. Quand elle a ouvert les yeux, les objets se dérobent dans ce flou de la conscience. Quand ils sont revenus, ils ne signifiaient toujours pas, pas plus que cet homme à côté. Elle s'est réveillée. C'est un peu trop lourd. Dans le miroir, elle choisit la robe de soie rouge, celle des mariages et des évènements. Elle sort. Le talon posé comme une ancre dans une mer inconnue, fière et folle. Reine, elle avance, sur cette ligne droite, traversant les déserts, la ville, et son monde. Son regard lointain, les épaules toujours si hautes. Reine, elle conquiert. Le bruit de ses pas sont comme des tambours, dont le son affirme la domination totale. La sueur perle sur son visage, jamais elle ne s'arrête. Au loin, se détache de la poussière, une ville grise. Les vitres de ses immeubles immenses se reflètent dans l'absolu béance de ce qui l'entoure. Son coeur bat plus fort. Si elle s'était trompée ? Il y a deux personnes sur le bord de la route, alors elle continue, toujours si fière. Les immeubles se rapprochent et son coeur qui n'arrête pas de couler, comme un pressentiment du vide. Insatiable funambule, elle continue sur cette infinie ligne droite. Bientôt, elle pénètrera dans la ville. Bientôt. Bientôt. Le son de ses pas vacille, le danger, lui, ne fuit pas. Un pas, elle sera à nouveau dans l'immensité grise aux milles reflets. L'endroit est désert. Sauf un homme à la fenêtre du trente-quatrième étage. Mais elle ne l'a pas vu. La soie sur sa peau la rassure. Elle inspire. Deux pas, trois pas, c'est la panique. Reculer ? Trop tard. L'homme a tiré.
Dans un désert grisâtre, dans une rue trop droite pour être vraie. Son sang se mélange à sa robe, elle est presque belle .
L'explosion d'un nouveau souffle.
L'éclosion d'un nouveau souffle, qui prend racine dans l'atmosphère semi terrestre. Son corps enveloppé dans l'instantané des draps, blancs. Tout d'un coup, le monde s'effondre. Quand elle a ouvert les yeux, les objets se dérobent dans ce flou de la conscience. Quand ils sont revenus, ils ne signifiaient toujours pas, pas plus que cet homme à côté. Elle s'est réveillée. C'est un peu trop lourd. Dans le miroir, elle choisit la robe de soie rouge, celle des mariages et des évènements. Elle sort. Le talon posé comme une ancre dans une mer inconnue, fière et folle. Reine, elle avance, sur cette ligne droite, traversant les déserts, la ville, et son monde. Son regard lointain, les épaules toujours si hautes. Reine, elle conquiert. Le bruit de ses pas sont comme des tambours, dont le son affirme la domination totale. La sueur perle sur son visage, jamais elle ne s'arrête. Au loin, se détache de la poussière, une ville grise. Les vitres de ses immeubles immenses se reflètent dans l'absolu béance de ce qui l'entoure. Son coeur bat plus fort. Si elle s'était trompée ? Il y a deux personnes sur le bord de la route, alors elle continue, toujours si fière. Les immeubles se rapprochent et son coeur qui n'arrête pas de couler, comme un pressentiment du vide. Insatiable funambule, elle continue sur cette infinie ligne droite. Bientôt, elle pénètrera dans la ville. Bientôt. Bientôt. Le son de ses pas vacille, le danger, lui, ne fuit pas. Un pas, elle sera à nouveau dans l'immensité grise aux milles reflets. L'endroit est désert. Sauf un homme à la fenêtre du trente-quatrième étage. Mais elle ne l'a pas vu. La soie sur sa peau la rassure. Elle inspire. Deux pas, trois pas, c'est la panique. Reculer ? Trop tard. L'homme a tiré.
Dans un désert grisâtre, dans une rue trop droite pour être vraie. Son sang se mélange à sa robe, elle est presque belle .
L'explosion d'un nouveau souffle.