Mercredi 21 janvier 2009 à 23:07


J'ai réécouté la bande d'annonce du dessin animé Le Voyage de Chihiro . Au moins, grâce à Messieurs Hayao Miyasaki et Joe Hisaishi je me conforte dans  la  certitude que je demeure profondément fleur bleue.  Juste ces quelques minutes d'introduction me transportent. Les mélodies qui s'écoulent doucement. Les rythmes. Les voix. Surtout, j'aime tellement quand  la petite fille dit "Ya un village, cela ressemble à la mer". Je trouve cela infiniment doux. J'aime ces deux films. Le Voyage de Chihiro ainsi que Princesse Mononoké. Ce sont des univers qui m'attirent. Sans tomber dans le manichéisme de notre ami Disney, ils demeurent si ... poétiques, magiques ... Et la musique. La musique... La magnifique chanson du train.  Elle s'appelle "6 Banme no Eki" (La sixième station) mais quand Joe hisaishi l'a composé, il l' abord appelé "Umi". "Umi", cela signifie la mer.

La mer m'a toujours, comme la plupart des gens d'ailleurs, littéralement fasciné. Et ce midi en latin, pendant que je laissais le prof partir sur ses histoires de Pline le jeune, je me suis mise, je ne sais pourquoi, à penser à la mer. Et surtout au fait que l'on pouvait comparer la vie à un bain de mer. L'image est très enfantine, certes. Mais j'y pensais et plus j'y pensais, plus je trouvais que tout cela collait.


Ma vie en ce moment, c'est comme si .... je la passais à apprendre à nager au milieu des vagues. Je sens que, plus les choses vont, plus je parviens à contrôler cette puissante, à boire moins la tasse, à moins me fatiguer inutilement. Toutefois, je stagne à la surface de l'eau, je ne parviens pas à explorer le fond de l'océan. Au fond de moi, je nourris le désir d y aller car je sais que là que je pourrai réellement embrasser la vie , je demeure prête à plonger mais, toujours, une nouvelle vague d'émotion se présente et presque inévitablement, je me détourne de mes aspirations pour me concentrer sur cette nouvelle épreuve. Même quand mon esprit demeure dans ce projet, je ne peux pas, je n'arrive pas à me lancer. Bien sûr, on a beau me dire que mon avenir demeure prometteur sur certains points et que des fois, même, je me surprend à y croire...  Cependant ... J'ai peur, l'immensité de la mer me rassure mais me paralyse. La surface de l'eau me parait trouble, trop trouble et ... je ne sais pas où aller, où plonger. Je me dis que je n'aurai surement jamais de nouvelles occasions comme celles ci de me lancer dans la vie et donc j'accorde beaucoup d'importance à l'endroit que je vais choisir. Mais le fait est que je n'arrive pas à trouver un lieu idéal, un lieu qui m'attire plus que les autres. A l'écrire, je me rend bien compte que ma stupidité. Pourtant, je n'ai pas, dans ma vie quotidienne, cette impression d'inactivité que ma comparaison lourdingue vient de mettre en valeur. Même si je ne plonge pas encore, je me renseigne, je scrute l'eau et mes membres en flottement dans cet épais liquide cherchent des repères et s'habituent à cette d'apesanteur, où le poids d'une personne humaine semble si infime qu'il paraitrait même inexistant. J'ai pensé aussi, au rythme de la vie. Dans notre société de la vitesse et de la performance, on nous pousserait à nager, plonger toujours plus vite, à aller au devant des vagues. Si bien que certains vont alors fuir, en avant, se jeter dans les vagues, et laisser alors le sel les aveugler pour ne jamais, au non jamais, se retourner et voir. Rester dans sa bulle rassurante. Ou alors, au contraire, il est aussi facile de se laisser bercer par les vagues mais on devient inactif, on devient partie intégrante de la masse que l'on manipule, celle qui subit les marées. Les marées provoquées par les autres, la fatalité ou a Nature... donc ce n'est pas la bonne chose non plus. Il faut que chacun trouve, son rythme  son allure, dans un équilibre difficile à obtenir et résolument fragile. On peut aussi choisir de se coordonner avec quelqu'un et nager avec lui jusqu'à, on l'espère, la fin de sa vie,. La fin de vie, où il n'est plus le temps de plonger mais de devenir écume ou coquillage ...
Enfin, je ne sais pas, c'est une métaphore comme une autre, plutôt enfantine, certainement pas très poussée mais j'aime la mer, j'aime la vie et j'aime donc les deux réunis.

Sinon, eh bien. Je suis dans un phase extremement spéciale avec lui. Je l'aime mais il m'énerve. Je veux le voir mais dès que je le vois j'ai peur de ce que je suis, ce que je ressens, ce que je vais faire, ce qu'il va penser de moi et j'ai envie de m'enfuir. Et puis son sourire, ses mimiques, je ne peux m'empêcher de les interpréter comme une manifestation de son agacement et de les trouver, en même temps, tellement adorables. J'étais là, ce matin, appuyée contre le mur, à le regarder sourire. Mon corps, mon coeur, l'appelaient. C'était étrange, une envie déchirante d'aller le voir, qu'il me prenne, enfin, dans ses bras. Et en même temps, une répulsion violente, moins forte peut être mais tout aussi déroutante. Je me dégoute à m'attacher à lui. Je me dégoute à m'obstiner tout de seule sur un homme que j'idéalise et qui, au fond, en a bien rien à faire de moi. Allez, il est tard. il faut que j'aille travailler maintenant.



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