Ce texte a été écrit dans le cadre du troisième challenge de l'atelier d'écriture du net organisé par la blogueuse Parisian ShoeGal (j'avais déjà participé une première fois ici).
Le thème et les contraintes de cette fois-ci :
"une scène urbaine se déroulant soit pendant un orage en vous inspirant des deux premières strophes du poème de Verlaine Il pleure dans mon cœur, soit pendant une canicule en vous inspirant de la première strophe du poème de Rimbaud Soleil et chair.
Première contrainte : le texte devra être rédigé au présent.
Deuxième contrainte : une palette de couleurs à intégrer obligatoirement dans votre texte. Fleur de soufre (jaune), aurore (orange), incarnat (rouge), tourterelle (gris), majorelle (bleu), lavande (bleu), céladon (vert), pourpre (rouge violet), orchidée (violet). "
Là encore, je participe aussi pour me "contraindre" à écrire, surtout que j'ai l'imagination fatiguée (épuisée) en ce moment, et que ça m'attriste un peu (beaucoup). Et c'est bien sympa à faire, très stimulant. N'hésitez pas à vous lancer ! (la forme est libre).
Le thème et les contraintes de cette fois-ci :
"une scène urbaine se déroulant soit pendant un orage en vous inspirant des deux premières strophes du poème de Verlaine Il pleure dans mon cœur, soit pendant une canicule en vous inspirant de la première strophe du poème de Rimbaud Soleil et chair.
Première contrainte : le texte devra être rédigé au présent.
Deuxième contrainte : une palette de couleurs à intégrer obligatoirement dans votre texte. Fleur de soufre (jaune), aurore (orange), incarnat (rouge), tourterelle (gris), majorelle (bleu), lavande (bleu), céladon (vert), pourpre (rouge violet), orchidée (violet). "
Là encore, je participe aussi pour me "contraindre" à écrire, surtout que j'ai l'imagination fatiguée (épuisée) en ce moment, et que ça m'attriste un peu (beaucoup). Et c'est bien sympa à faire, très stimulant. N'hésitez pas à vous lancer ! (la forme est libre).
***
© André Kertész Paris in the Rain
Dans le champ lavande du crépuscule lunaire,
L’asphalte rayonne d’un doux reflet orchidée
Et résonne aux assauts de cette pluie rageuse.
L’eau jaillit, rugit puis éclate autour d’elle ses
Reflets majorelle, sa matière translucide
Et peint avec violence le contour des rues.
Alors, elle glisse avec grâce entre les visages
De pierre qui forment le pavé incarnat
Pour se jeter enfin dans les entrailles du monde.
Devant moi, la ville, barbouillée de trainées pourpres
Est envahie par les ombres, par la traversée
Des silhouettes floues chassées par cet orage.
Et mon cœur se noie encore dans cette ivresse
Fleur de soufre, dans le chagrin immense et lourd
Qui se déroule à mes pieds et soudain m’envahit.
Je suis perdu ici et j’entends la nuance
Tourterelle et précieuse aux fantassins du monde
Dont la mélancolie vomit à s’en faire croire.
Dans ce corps ravalé aux charmes de l’aurore
Je suis assis ici aux prises avec le ciel
Rendu vert céladon par sa propre misère.
Je suis la ville saoule qui un jour t’a perdue.