Mardi 3 mars 2015 à 12:14

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tu es pressé d'écrire
comme si tu étais en retard sur la vie
s'il en est ainsi fais cortège à tes sources
hâte-toi
hâte-toi de transmettre
ta part de merveilleux de rébellion de bienfaisance
effectivement tu es en retard sur la vie
la vie inexprimable
la seule en fin de compte à laquelle tu acceptes de t'unir
celle qui t'es refusée chaque jour par les êtres et par les choses
dont tu obtiens péniblement de-ci de-là quelques fragments décharnés
au bout de combats sans merci
 
hors d'elle tout n'est qu'agonie soumise fin grossière
si tu rencontres la mort durant ton labeur
reçois-là comme la nuque en sueur trouve bon le mouchoir aride
en t'inclinant
si tu veux rire
offre ta soumission
jamais tes armes
tu as été créé pour des moments peu communs
modifie-toi disparais sans regret
au gré de la rigueur suave
quartier suivant quartier la liquidation du monde se poursuit
sans interruption
sans égarement
essaime la poussière
nul ne décèlera votre union.

Mardi 3 mars 2015 à 0:00

https://s-media-cache-ak0.pinimg.com/736x/65/35/bf/6535bf2ececd27292b8e7d8aa2a2b0b6.jpg© Andrea Tomas Prato Alice’s Art

Ce matin, j'ai été réveillée par le réveil de G². Il est sorti du lit se raser et je me suis rendormie, d'abord en saccades puis profondément. Alors que je me disais pour la millième fois qu'il fallait que je me lève il est revenu vers moi "il faut se lever". Je suis sortie du lit d'un coup. Cette fois, il avait bien compris que je n'aimais pas me lever "au dernier moment" et être en retard. J'ai eu le temps de me maquiller, de  m'habiller tranquillement. Pourtant, arrivée à mon bureau, je me suis rendue compte que j'étais encore en sommeil. Dans la douceur anesthésiante du sommeil. Et mon esprit, face au "travail", aux rapports à relire, aux colonnes à remplir s'en allait simplement. Il s'envolait ailleurs. J'ai mis de la musique, mais au lieu de me réveiller, cela m'a replongé dans une torpeur toute poétique (dans la mesure où grandissait en moi l'impression d'une sursensibilité à mon environnement et à la douceur qui semblait être lovée et continuer d'éclore en moi).

Je ne sais plus exactement comment mais j'ai ouvert, entre les mille onglets de d'habitude, deux nouvelles pages internet: la page d'écriture d'un nouvel article et mon blog. Et j'ai commencé à relire les articles. Je ne les lisais pas tous, surtout au début car je les avais toujours assez bien en tête. Mais peu à peu, je m'arrêtais pour lire, et les articles et parfois même les commentaires.

Il y avait la surprise de retrouver le texte avec des yeux neufs et de ressentir l'émotion que j'avais voulu poser ou transmettre se détacher des mots pour venir me saisir (moi qui était alors dans la position de la lectrice). Puis le texte reprenait - à des degrés divers mais parfois de manière étonnamment distincte - la place dans son temps, et je retrouvais celle qui l'avait écrite, les signifiés que j'avais eu en tête pour telle ou telle chose. A enfiler les pages, les émotions se succédaient avec grande densité, de même que les fils de mon passé, qui réapparaissaient soudain et venaient se tisser les uns aux autres.

Cette somnolence, paradoxale puisqu'elle m'apparaissait tout autant comme une sorte d'état d'éveil profond, m'a accompagnée toute la journée. Et j'ai lu, lu, lu ces mots que moi-même j'avais écris et que je redécouvrais. Avec la bienveillance qu'apporte un peu de recul mais avec la force et la puissance que procurent ces émotions revécues, ces vagues, ces valises de souvenirs sans cesse déposées. J'étais émotionnellement de plus en plus fatiguée mais je me sentais de plus en plus sensible et dans un état de semi-conscience clair. A un moment, j'ai senti que les textes me parlaient moins, et j'étais presque écœurée d'un trop plein de mots. Je ne pouvais plus lire les textes en entier, comme si j'avais trop "mangé". J'ai fermé mon blog, de toutes façons il était tard. J'avais jeté quelques phrases dans l'onglet d'à côté. Je les ai postées sans les relire ("non non, j'en peux vraiment plus, merci") mais avec une certaine forme de confiance ("oui, mettez les moi dans une boîte, je les mangerai demain").

Un peu plus tard dans la soirée, j'ai commencé à lire des mails échangés avec J. Et le flux qui m'habitait depuis le matin a comme repris son cours, dans son élan recommencé de souvenirs, de redécouverte et de relecture. J'ai relu de belles choses et de belles attentions. J'y ai vu une belle relation, et j'ai été fière.

Dans ce mélange de douceur, d'émotions puissantes, de souvenirs, j'y ai senti quelque chose comme une recherche de sens mais surtout, l'élan d'une réparation et d'une bienveillance de mes yeux face à ma vie.


Une partie de moi aimerait encore avoir l'énergie pour se penser cette fois à travers les échos qui me reviennent. Réfléchir sur cette relation à J., sur ce que j'ai vu éclore à nouveau devant mes yeux, sur l'écriture. Sur ces évènements clés que j'ai pensé à écrire ou suggérer et qui viennent architecturer mon existence, à ceux que je n'ai pas écris et qui demeurent pourtant, dans une forme invisible (et dans quelle manière alors, cette architecture est réécriture ?), sur le fait que cela se produit alors même qu'il semblerait que je commence une relation avec G² (et il y a dans cette apparition quelque chose de sa propre bienveillance).

Je me suis aussi souvenue de toutes les personnes qui passaient ou passent ici, les individualités sous pseudo qui parfois sont encore dans les parages, parfois qui renvoient systématiquement à des liens morts (et parfois, quand je relis des mots, et que je me souviens de la relation que nous avions, même par commentaires interposés pendant une petite période ou à une petite fréquence, il y a quelque chose d'un regret et d'un "oh, mais que devient-il/elle?)

mais mes yeux sont de plus en plus envahis par la fatigue et j'ai la sensation que je vais dormir d'un sommeil profond.





Lundi 2 mars 2015 à 18:34

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Dans la ville aux instants lointain, je cherche à nouveau des traces de ce que je fus, de ce que je fuis. Dans l'étrange insolence des premiers rayons d'été, l'espoir vibre en moi et colore de nostalgie les paysages de la rue, l'odeur des trottoirs. 


Je revois défiler les états de mon espoir et j'ai envie de pleurer d'amour. 
Le trop plein de mots et leur avalanche en moi.
Comme la main qui vient courir sur un piano, légère et précieuse,
Il y a les sentiments qui naissent à même les mots,
Entrainent les souvenirs et au-delà
Qui dévalent la pente d'une émotion intime,
Quelque chose de lourd et de puissant
Au moment-même où je me suis demandée
La naissance de l'émotion poétique,
Pour lui dire.


Je retrouverai quelque chose de ma fragilité au sein de la montagne où je me réfugie tant et où tu es venu par hasard. 
Je retrouverai quelque chose aux frontières des grands édifices de pensées qui construisent mon monde
Je retrouverai quelque chose dans le miroir de ta raison (ta raison qui est ta fenêtre, presque unique).
J'irai chercher le presque pour retrouver et chérir ce que le mien nourrit en moi.

Il y a une délicatesse précieuse à ces instants de vie, où je me roule dans l'instant avec une ferveur légère et impatiente, où je décide enfin d'imprimer à mon coeur une nuance de confiance et dans un sursaut de joie, je m'abandonne à ce qui m'est, je le crois, donné. 

Marcher clairement dans une odeur,
Et les oublis du jour
Dans cet espace que l'on s'ouvre
A travers la contrainte du temps
A travers ce que je creuse, 
Dans le blanc de l'ordinateur
Précipité à l'intérieur d'un calendrier carré.
Ouvrir, le livre des mots souvenirs,
Ouvrir la musique d'une chaleur
Se trouver dans la position des pages
Et des couleurs.



La fatigue me pétrie les paupières et l'émotion vient m'accueillir dans son intense quiétude.
Mes yeux dessinent du sens sur tout ce qui leur apparaît.
Mon coeur se froisse, comme lorsque je ressens trop de désir,
Et que j'en ai presque mal,
Perdue aux horizons des signes qui naissent partout où je pose les yeux
Je suis d'un coup dans une ivresse de sensibilité



Mardi 24 février 2015 à 18:12

I raise a monument of love
There is a swarm of sound
Around our heads
And we can hear it
And we can get healed by it
It will relieve us from the pain
It will make us a part of
This universe of solutions

J'érige un monument d'amour,
Il y a un essaim de sons
Autour de nos têtes
Et nous pouvons l'entendre,
Et nous pouvons être guéri par lui,
Il nous délivrera de la douleur
Il fera de nous une partie de
Cet univers de solutions. 




Je suis toujours frappée, au plus profond de moi, par la musique de Björk et son pouvoir de poésie. Fascinée par sa capacité à charger le mot de telle sorte qu'il n'y ait plus de barrière entre signifiant et signifié.
Le mot éclate au corps de l'émotion avec une justesse folle "from the... pain". La chanson se déroule comme une histoire car chaque mot replace son émotion propre et sa signification. La musique est là pour ponctuer la voix et les sons résonnent au creux des mots. Elle a une manière d'articuler avec force, c'est-à-dire de prendre chaque mot dans sa puissance, où l'on sent un effort (au sens d'une attention, voire d'un amour) pour le sortir, il faut parler lentement et détacher les sons pour l'enrouler au sens. Le sens est au coeur de chaque souffle de parole.

Et moi, je suis là à ressentir des mots, de plus en plus nus (justement car ils ne le sont pas). 
Et je me sens tellement en phase




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Mercredi 18 février 2015 à 14:50

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Swimming in the Nene at Tansor // danielmartinadventure
 
Dans un mélange de douceur et d'impensé, il y a le surgissement de toi, 
Quelque part à la frontière du doute, tu as franchi la peau
Et dans les souffles de peur, il y avait la nuit.
La nuit qui ouvre aux instants et rassure. 

Le temps file et me couve, les mesures précipités se glissent le long de mon corps et me disent "ne t'inquiète pas". J'ai la peau tatouée de notes noires qui défilent "ne t'inquiète pas, ne t'inquiète pas, ferme les yeux et crie". 


Lundi 16 février 2015 à 12:07

Cet article est protégé par mot de passe :  

Lundi 29 décembre 2014 à 0:28

Quand j’éteins la lumière

Et que le noir me grapille

Du bout des doigts

Comme un secret

Qu’il ne faut que sentir

(…)

A l’adresse je ne sais plus,

Dans le miroir des livres renfermés,

Quand nous rencontrons-nous ?

A l’adresse, je ne puis plus,

Maintenant que des visages ont incarnés des espoirs, il est plus dur de dérouler ce que je cherche et peine à formuler.

Les hésitations se réfugient sous mes mains et le rythme de mon amour s’affole dans la cour. 

(la petite voix qui me dit : « J’ai vécu et le bonheur part en lambeaux dans les errances de ma mémoire, et mes erreurs, et ma souffrance s’inscrivent en filigranes dans les peurs qui maintenant me précèdent. »)

(…)

 

Julie, Julie, appelle-toi, même si tu ne peux te rappeler.

Le passé n’est pas que ce qui empêche, ni que le poison doux qui peins de son voile et de son inexactitude les évènements d’avant (révélant brutalement la part de vanité du présent).

(…)

Sous la pluie des saisons froides, je cherche mon chemin au fond de moi. Et la lumière qui se blottit au fond de ma main.

Dimanche 28 décembre 2014 à 22:50

http://imparfaiite.cowblog.fr/images/Nouveau/tumblrncfgv1SGGD1t1prrio1500.jpgMes paupières tremblent un peu.

Le passé m’assaille en profondeur mais sans mot. Des lignes de visages se glissent sur la vitre et un sentiment m’attire vers le fond. La nuit envahit la ville et je me sens vide. Je sens ce qui n’est plus. Je sens les souvenirs glisser entre mes doigts. Et mon esprit se cogner aux murs, sans écho. « Les rugissements de l’univers » qui sonnent à mon absence me renvoient en un instant dans l’horizon de la solitude.

Que veux-tu donc ? Dans l’agissement prenant des archanges vibrants, dans l’artistique béance des insomnies vaines, il se déroule quelque chose de moi, quelque chose.

Plutôt que d’entourer de mes doigts la noirceur de ta peau, je bois à même la torpeur l’envahissement de mon âme et les vagues ivres qui viennent manger le rebord de mes draps. J’erre et j’oublie, j’erre et je courre, traquée par mon ombre, impossible à rassurer. Le silence m’assaille et je le repousse de tout mon cœur.

Gratte au fond de mon corps, les poussières qui s’accumulent et viennent appuyer ma poitrine, je coupe le souffle aux tentatives d’ailleurs à la recherche d’une sérénité fictive.

Lundi 1er décembre 2014 à 10:33

http://imparfaiite.cowblog.fr/images/Nouveau/tumblrn363l0VBBe1t1prrio1500.jpg
Au loin, les arbres sont alignés à l'infini, couronnés de lumières vides
La rue est immense et courre à l'horizon, dans un désert glacé.
J'erre dans des cimetières urbains à la recherche d'un souffle.

Elle marche dans la brume, ce sont des grains de pluie qui viennent couvrir son visage. La chaleur diffuse des grandes vitres blanches vient s’immiscer à ses pieds. Fuyant l’eau qui se glisse au fond d’elle, elle cherche un abri, où le vent ne l’attend pas. Tout d’un coup agressée par cette fine mais insistance présence, elle cherche l’immunité. D’un coup si fragile et exposée, je me mets à courir sans comprendre. Le souffle à l’intérieur de sa gorge se fait humide et son visage se perle. La foule s’éparpille et se dissimule dans les entrées cachées aux bords des rues. La foule s’enfuit du monde et son visage se trouble. Elle ralentit alors, pressée par sa propre respiration. Là foule s’étiole, et je suis là.


Dimanche 16 novembre 2014 à 20:50

Les minutes qui roulent, chérir le temps lové.
A ce moment précis, je me sens bien.

Vendredi 24 octobre 2014 à 21:16


Les détails et les volées de la vie dans ces journées là. Aujourd'hui, cela fait dix ans que mon père est mort, c'était aux alentours de midi. Aujourd'hui, nous avons tenté, mon frère et moi, de joindre ma mère à de nombreuses reprises vers midi. C'était pour tout à fait autre chose. Mais il y avait cette vague d'appels de notre part affichés sur son téléphone lorsqu'elle sortait du coiffeur, aux alentours de midi.

Comme je l'avais senti au fond de moi, ma mère et mon frère ont plus "ressenti" cet anniversaire. Mon frère m'a appelé le matin, alors que je me réveillais - j'avais pris sans vraiment y penser un jour de congé. Il m'appelait pour me dire qu'on lui avait volé son portefeuille. Je lui ai dit de venir chez moi après son cours et que je l'aiderai à m'occuper de tout cela. Je l'ai attendu à midi avec des pancakes tout chaud, je l'ai aidé à commencer les démarches. On s'est retrouvé à passer l'après-midi ensemble, une délicieuse après-midi malgré le passage obligé au commissariat. J'étais assise à côté de lui pendant qu'il portait sa plainte. Il était un peu mal à l'aise et je me rendais compte à quel point il restait encore un petit enfant, parfois. La femme se tournait vers moi quand mon frère s'embrouillait ("Porte de Clignancourt, c'est quel arrondissement?"). Nous avons marchés dans Paris, nous avons beaucoup parlés. Alors qu'il partait, je lui ai dit presque avec entrain "et puis, un joyeux 24 octobre !". Il s'est retourné: "Ca va aller, la journée est déjà passée plus de moitié". La journée était donc lourde à couler, me disait-il.

J'ai eu Maman au téléphone et elle avait une petite voix. Elle avait enchainé les maladresses et les bêtises toute la journée. Je la sentais lasse. "Quelle journée de merde, vivement que ça se finisse". La journée était trainante et lourde, aussi. Amélie, la marraine de mon frère avait proposé de passer la soirée avec elle. Elle avait été beaucoup là ce jour il y a 10 ans et les jours qui suivirent.

Je me retrouvais dans une position un peu similaire à ce jour là, après le pur choc. A m'occuper de Vivien et de Maman, par ce que cela me faisait un peu de bien. Les mots de mon frère sur cette mort et ce jour ne sont pas les mêmes, bien qu'ils disent beaucoup en commun avec les miens (même si les miens, justement j'ai du mal à les cerner vraiment).

J'ai toujours peur de me plonger trop dans ce qui me semble toujours être un abîme. Cette douleur et ce manque, la brisure de l'injustice, de l'absence, les contours du vide. J'ai peur quand je lâche quelque chose au fond du puit et que j'entends ces bruits sourds qui résonnent et reviennent à moi. J'ai peur des larmes, il n'y a pas de demi mesure entre le rien et le torrent qui me broie la poitrine... Je ne sais pas. Je ne sais pas s'il faudrait persister un moment dans l'exploration de ce vide, des regrets et des douleurs qu'il accumule. Les pics vifs lorsque surgit l'évidence impossible, "merde si seulement il était là!" et surtout "mais... il aurait pu être là". Si ce jour là, si juste ces quelques minutes, secondes, si cet instant avait été différent... il aurait été là. L'absence est forte de sa dérision. Il demeure quelque chose d'inacceptable et qui ne sera jamais accepté. Il ne s'agit pas de l'accepter. La rivière contournera toujours de son flux essentielle la montagne qui s'est brisée sur elle, elle ne l'oubliera pas. Peu à peu, l'eau empêchée se trouvera plus forte et tirera de la masse qui fait maintenant partie d'elle une couleur unique.

A force de miroirs, je me laisse à penser sur ce que signifie cet anniversaire. Les messages disséminés par ce jour. L'amour profond et signifié que j'ai pour mon frère et ma mère, la place que cette amputation a chez nous, son rôle et son empreinte sur ce que nous sommes. Il y a quelque chose d'une force qui est ressorti à la mesure de ce sang intérieur répandu dans tout notre être où quelque chose a été arraché, définitivement arraché. Le deuil n'est pas l'oubli, il est au mieux l'acceptation d'oublis de mémoire mais surtout l'acceptation et le travail d'une habitude. L'être demeure arraché, on apprend à vivre avec. Et l'abîme qui se tient là demeure.

L'amour. Force terrible et évidente qui appelle la présence.
L'amour. Renforcée et chérie, investie de l'appel au présent.
Je t'aime Papa
Je t'aime Maman, je t'aime Vivien.

Aux alentours de midi, le dimanche 24 octobre 2004.

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Vendredi 19 septembre 2014 à 11:35


(Un peu de douceur)
Il me faut prendre le temps pour rassembler ce que je suis, recoller les morceaux et constater les errances. Je devrais me poser pour réfléchir à ce qui me plait et que j'aime faire vraiment, les choses qui m'épanouissent et prendre des résolutions. Je suis contrainte par le fait que je ne sais pas où sera mon prochain stage en début d'année prochaine. Mais déjà, si je pouvais me souvenir de ce j'aime faire, de ce qui me plait et d'un peu de ce que je suis. Ca serait bien, j'ai du mal. Cette impression persistante de s'être perdue en route. "[elle] est incapable de nommer le moindre de ses désirs."

Mercredi 17 septembre 2014 à 12:39

J'ai mal aux yeux. Je ne me suis pas démaquillée hier et je n'ai pas arrêté de pleurer de la journée. Je pleurais pour tout, pour rien. Je pleurais de rage, de tristesse, d'émotions et à un moment, j'ai presque pleuré de joie. J'ai du mascara dans l'oeil et les yeux un peu bouffi. Je suis aussi un peu fatiguée. J'aurais aimé pouvoir passer toute la soirée à regarder ma série. J'aurais voulu me couver dans la nuit, me laisser grignoter par la nuit et sa fraicheur, et continuer à regarder, me plonger dans les mots et les écrire, détricoter la pelote et me laisser nager. J'ai encore pleuré par ce que les choses étaient bien peintes et cela m'a fait du bien. J'aimerais avoir le temps pour le faire. J'aimerais avoir le temps. Ce soir-là, hier, j'ai reçu un mail de J. tellement doux. J'ai encore pleuré. J'étais contente. Je voudrais vaincre le vide, avoir le temps pour ça. Maintenant que j'ai tourné la page pour G. je dois appréhender le vide, cesser une facilité (alors même qu'il me renvoie des perches, mais je m'en fous). Je me suis isolée très fortement, à moi de comprendre pourquoi alors même je sens bouffée par ce sentiment de solitude. Comprendre. Et se forcer à se regarder dans le miroir ? Je suis si fatiguée.

Dimanche 7 septembre 2014 à 20:23

"Comment ne pas être touché par ta personne ?" (une amie)

Mercredi 27 août 2014 à 17:08

Quand mon état d'esprit est flou ou que j'en ai peur, j'ai du mal à le formuler "je me sens... je suis ..." les mots peinent à traverser. Puis, d'un coup je me formule la chose. Et la phrase se répète dans mon esprit pour faire résonner son adéquation, elle revient et revient.

*

J'aime chanter. Les villes sont des espaces qui traquent le silence. Mais j'aime chanter dans la rue, aller habiter les murs, les rues vides. Et des phrases se rencontrent, au hasard, et se laissent modeler.

He didn't want to scream around (you)
Il ne voulait pas crier autour de toi (aux alentours), encore un détour pour arriver à toi

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