Dimanche 29 mai 2011 à 13:39
J'ai un peu le sourire dans les baskets.
Et surtout, la poitrine nouée,
J'ai peur
D'être amoureuse, peut être
D'être attachée, je crois
J'ai peur
Je ne sais pas bien pourquoi.
Mais cela me paralyse.
Samedi 28 mai 2011 à 20:44
Je vais le voir en concert.
Avec Guillaume. Le 23 juin.
Le seul concert de sa vie à Paris, quoi.
Yiiiiiii
Yiiiiiii
Enfin, cela sera plus dans ce genre là ...
Dimanche 22 mai 2011 à 12:12
(Photo toujours tirée du film Pina)
L'éclosion d'un nouveau souffle, qui prend racine dans l'atmosphère semi terrestre. Son corps enveloppé dans l'instantané des draps, blancs. Tout d'un coup, le monde s'effondre. Quand elle a ouvert les yeux, les objets se dérobent dans ce flou de la conscience. Quand ils sont revenus, ils ne signifiaient toujours pas, pas plus que cet homme à côté. Elle s'est réveillée. C'est un peu trop lourd. Dans le miroir, elle choisit la robe de soie rouge, celle des mariages et des évènements. Elle sort. Le talon posé comme une ancre dans une mer inconnue, fière et folle. Reine, elle avance, sur cette ligne droite, traversant les déserts, la ville, et son monde. Son regard lointain, les épaules toujours si hautes. Reine, elle conquiert. Le bruit de ses pas sont comme des tambours, dont le son affirme la domination totale. La sueur perle sur son visage, jamais elle ne s'arrête. Au loin, se détache de la poussière, une ville grise. Les vitres de ses immeubles immenses se reflètent dans l'absolu béance de ce qui l'entoure. Son coeur bat plus fort. Si elle s'était trompée ? Il y a deux personnes sur le bord de la route, alors elle continue, toujours si fière. Les immeubles se rapprochent et son coeur qui n'arrête pas de couler, comme un pressentiment du vide. Insatiable funambule, elle continue sur cette infinie ligne droite. Bientôt, elle pénètrera dans la ville. Bientôt. Bientôt. Le son de ses pas vacille, le danger, lui, ne fuit pas. Un pas, elle sera à nouveau dans l'immensité grise aux milles reflets. L'endroit est désert. Sauf un homme à la fenêtre du trente-quatrième étage. Mais elle ne l'a pas vu. La soie sur sa peau la rassure. Elle inspire. Deux pas, trois pas, c'est la panique. Reculer ? Trop tard. L'homme a tiré.
Dans un désert grisâtre, dans une rue trop droite pour être vraie. Son sang se mélange à sa robe, elle est presque belle .
L'explosion d'un nouveau souffle.
L'éclosion d'un nouveau souffle, qui prend racine dans l'atmosphère semi terrestre. Son corps enveloppé dans l'instantané des draps, blancs. Tout d'un coup, le monde s'effondre. Quand elle a ouvert les yeux, les objets se dérobent dans ce flou de la conscience. Quand ils sont revenus, ils ne signifiaient toujours pas, pas plus que cet homme à côté. Elle s'est réveillée. C'est un peu trop lourd. Dans le miroir, elle choisit la robe de soie rouge, celle des mariages et des évènements. Elle sort. Le talon posé comme une ancre dans une mer inconnue, fière et folle. Reine, elle avance, sur cette ligne droite, traversant les déserts, la ville, et son monde. Son regard lointain, les épaules toujours si hautes. Reine, elle conquiert. Le bruit de ses pas sont comme des tambours, dont le son affirme la domination totale. La sueur perle sur son visage, jamais elle ne s'arrête. Au loin, se détache de la poussière, une ville grise. Les vitres de ses immeubles immenses se reflètent dans l'absolu béance de ce qui l'entoure. Son coeur bat plus fort. Si elle s'était trompée ? Il y a deux personnes sur le bord de la route, alors elle continue, toujours si fière. Les immeubles se rapprochent et son coeur qui n'arrête pas de couler, comme un pressentiment du vide. Insatiable funambule, elle continue sur cette infinie ligne droite. Bientôt, elle pénètrera dans la ville. Bientôt. Bientôt. Le son de ses pas vacille, le danger, lui, ne fuit pas. Un pas, elle sera à nouveau dans l'immensité grise aux milles reflets. L'endroit est désert. Sauf un homme à la fenêtre du trente-quatrième étage. Mais elle ne l'a pas vu. La soie sur sa peau la rassure. Elle inspire. Deux pas, trois pas, c'est la panique. Reculer ? Trop tard. L'homme a tiré.
Dans un désert grisâtre, dans une rue trop droite pour être vraie. Son sang se mélange à sa robe, elle est presque belle .
L'explosion d'un nouveau souffle.
Samedi 14 mai 2011 à 11:54
(les photos sont tirées du film Pina)
Bientôt la fin, des examens.Ma vie est belle, ce n'est pas du cinéma, c'est de la danse.
Mercredi 20 avril 2011 à 0:03
L'agonie du muguet est toujours grâce, il exalte en silence, toujours la continuité de son parfum, pour vaincre la mort, nier l'abdication des milliers de clochettes, têtes basses, rompues d'être arrachées, encore. C'est la divine comédie, la fin d'un règne, le muguet croule sans jamais pleurer, sans jamais.
J'ai dix neuf ans depuis samedi. Coutume volée, retrouvée et ? J'ai toujours peur des jours qui prétendent signifier alors même qu'il ne sont pas encore là, ils semblent forcés à décevoir. Finalement, ce fut une jolie journée.
La jeune fille, se regarde dans l'autre, se maquille.
Je dors tout contre toi et tu me souris. Le maquillage offre des couleurs, mais ne comprend pas, que la poudre est à même la peau, le souffle de notre échange la balaie, et elle glisse, comme une poussière d'astre, une poussière beige et voluptueuse. J'ai l'image d'une vie en pastel, imprimée dans le tissu autour de nous. Au fond de mon lit, le voile d'une princesse, arraché au rêve par son seul nom, piège à insectes, aux sonorités barbares, il suffit de ne pas le nommer. Un fond de teinte en volutes de mousseline. La porcelaine de notre instant, quelque chose qui se peint avec la bouche, ta main. Souligne mes yeux de cette même fois. Il y a cette atmosphère, celle qui pigmente les fragments. Celle la, je l'invente de mes yeux seuls, remplis d'oniriques divagations, d'un univers commun de rêves de petites filles. Je joue avec ton visage, et les sourcils-méduses te rendent comme je le souhaite. Pour un temps. La poudre s'envole, parfume l'air d'un brin de souvenir, de solennelle et d'instinct futile. Embrasse moi, ma bouche sera rouge.
La jeune fille, se regarde dans l'autre, se maquille.
Je dors tout contre toi et tu me souris. Le maquillage offre des couleurs, mais ne comprend pas, que la poudre est à même la peau, le souffle de notre échange la balaie, et elle glisse, comme une poussière d'astre, une poussière beige et voluptueuse. J'ai l'image d'une vie en pastel, imprimée dans le tissu autour de nous. Au fond de mon lit, le voile d'une princesse, arraché au rêve par son seul nom, piège à insectes, aux sonorités barbares, il suffit de ne pas le nommer. Un fond de teinte en volutes de mousseline. La porcelaine de notre instant, quelque chose qui se peint avec la bouche, ta main. Souligne mes yeux de cette même fois. Il y a cette atmosphère, celle qui pigmente les fragments. Celle la, je l'invente de mes yeux seuls, remplis d'oniriques divagations, d'un univers commun de rêves de petites filles. Je joue avec ton visage, et les sourcils-méduses te rendent comme je le souhaite. Pour un temps. La poudre s'envole, parfume l'air d'un brin de souvenir, de solennelle et d'instinct futile. Embrasse moi, ma bouche sera rouge.
Mardi 19 avril 2011 à 20:51
Avec sa gueule cassé, son corps tremble. Quand il arrive, c'est au bras de son pianiste, celui qui s'oublie quand il joue, avec le sourire et le regard bienveillant. Ce soir, depuis quelques soir je pense, il s'assoit. La clope, le cancer, la vieillesse. Il ne peut plus chanter un concert debout. Des fois, sa bouche bute, les paroles ne viennent plus et il mange un couplet. Mais, mais. Magistral, la voix qui résonne, craquelle, et vit. Elle tonitruande, monsieur, tellement que c'est notre siège qui vacille, alors que le coeur chavire. Chavire, non pas d'un excès de mièvrerie émue, d'émotion facile. Non de puissance, je l'ai déjà dit, d'une beauté brute, et donc singulièrement poétique. L'oxymore est nécessaire, dépassée et acquise. C'est doux et brisé, coupant et proche. Tu vois ? Happée, les yeux mangés d'envie, de beauté crue. C'est rare, vraiment rare. C'est fantastique. Cet homme échoué dans une petite salle de province, là où j'ai fait mon premier spectacle de danse. On a envie de hurler au génie, hurler, oui, aux tripes. Pourtant inconnu. C'est plus qu'étonnant. Un Baudelaire à la dérive, qui chante à en crever. Quand il sort fumer, on se rend compte à quel point il est petit. Sur scène, il est géant, même assis, c'est un colosse, plus encore. L'esthétique de la scène est précieuse, avec le piano, le petit pianiste, qui pleure et qui rit, excentrés. Plus au centre mais pas tout à fait il y a le coeur palpitant de la voix qui jaillit. Oui, il est grand.
Sursaut d'enthousiasmes transit, le beau.
Une hirondelle qui s'en fout du printemps. Fume et vit.
Sursaut d'enthousiasmes transit, le beau.
Une hirondelle qui s'en fout du printemps. Fume et vit.
Jeudi 14 avril 2011 à 13:52
Evanescence, sublimée, velours et taffetas.
Mon regard s'envole, l'odeur qui brusquement, entrouvre l'appel, entrouvre le temps. Transports inachevés vers le futur à rebours. Souvenirs. Le temps dispose les images, instantanément en force, c'est un coup de couleur, bruyant, dans la linéarité mate. Un sursaut, un claquement de doigts puis,... Invisible à rattraper à réouvrir, on voudrait humer encore l'instant béni, mais déjà il ne parle plus. L'odeur déjà fanée s'oublie, il faudrait la refaire, il faudrait la retrouver mais elle s'évanouit, elle s'évanouit, toujours.
J'aime beaucoup cette photo en dentelle.
J'aime envie.
J'aime beaucoup cette photo en dentelle.
J'aime envie.
Dimanche 3 avril 2011 à 11:34
Sous les assauts répétés de tes cils
Dans la fortune immense de la mer à venir
J'ai des éclats.
« Les belles choses que nous écrirons si nous avons du talent sont en nous, indistinctes, comme le souvenir d'un air, qui nous charme sans que nous puissions en retrouver le contour, le fredonner, ni même en donner un dessin quantitatif, dire s'il y a des pauses, des suites de notes rapides. Ceux qui sont hantés de ce souvenir confus de vérités qu'ils n'ont jamais connues sont les hommes qui sont doués. Mais s'ils se contentent de dire qu'ils entendent un air délicieux et n'indiquent rien aux autres, ils n'ont pas de talent. Le talent est comme une sorte de mémoire qui leur permettra de finir par rapprocher d'eux cette musique confuse, de l'entendre clairement, de la noter, de la reproduire, de la chanter. Il arrive un âge où le talent faiblit comme la mémoire, où le muscle mental qui approche les souvenirs intérieurs comme les extérieurs n'a plus de force. Quelquefois cet âge dure toute la vie, par manque d'exercice, par trop rapide satisfaction de soi-même. Et personne ne saura jamais, pas même soi-même, l'air qui vous poursuivait de son rythme insaisissable et délicieux. »
(Je vais très bien, aujourd'hui.)
Dans la fortune immense de la mer à venir
J'ai des éclats.
« Les belles choses que nous écrirons si nous avons du talent sont en nous, indistinctes, comme le souvenir d'un air, qui nous charme sans que nous puissions en retrouver le contour, le fredonner, ni même en donner un dessin quantitatif, dire s'il y a des pauses, des suites de notes rapides. Ceux qui sont hantés de ce souvenir confus de vérités qu'ils n'ont jamais connues sont les hommes qui sont doués. Mais s'ils se contentent de dire qu'ils entendent un air délicieux et n'indiquent rien aux autres, ils n'ont pas de talent. Le talent est comme une sorte de mémoire qui leur permettra de finir par rapprocher d'eux cette musique confuse, de l'entendre clairement, de la noter, de la reproduire, de la chanter. Il arrive un âge où le talent faiblit comme la mémoire, où le muscle mental qui approche les souvenirs intérieurs comme les extérieurs n'a plus de force. Quelquefois cet âge dure toute la vie, par manque d'exercice, par trop rapide satisfaction de soi-même. Et personne ne saura jamais, pas même soi-même, l'air qui vous poursuivait de son rythme insaisissable et délicieux. »
Proust, Contre Ste Beuve
(Je vais très bien, aujourd'hui.)
Vendredi 25 mars 2011 à 21:18
(Un an, à la Tour Eiffel)
Recroquevriller l'essence dans l'automne du chant
Brouiller la vie du jour dans l'aspect de ta bouche
Fouler le temps mangé au plus profond du corps
Tu n'es plus qu'un jour, une première toi
L'ombre de ton voile, j'arracherai ta vue
Valse à l'infini, infiniment plus claire
Pour nous. L'extrémité de la ligne de soie
Se brisera encore, toujours plus légère
Recroquevriller l'essence dans l'automne du chant
Brouiller la vie du jour dans l'aspect de ta bouche
Fouler le temps mangé au plus profond du corps
Tu n'es plus qu'un jour, une première toi
L'ombre de ton voile, j'arracherai ta vue
Valse à l'infini, infiniment plus claire
Pour nous. L'extrémité de la ligne de soie
Se brisera encore, toujours plus légère
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