Ps : J'ai publié un article qui a été longtemps hors ligne : ici
Jeudi 3 juin 2010 à 20:00
Ps : J'ai publié un article qui a été longtemps hors ligne : ici
Dimanche 30 mai 2010 à 18:17
Dimanche 30 mai 2010 à 17:40
Quelle est cette tristesse qui me serre ? Peut être, que c'est le moyen que quelque chose venant de toi, m'accroche, encore, tellement fort, me prenne dans ses bras, quitte à devenir des ronces. Je préfère me blesser à toi que accepter de te laisser partir.
Effleurer l'idée d'une séparation, me coupe en deux. La respiration se bloque. Et je ne peux plus crier. Les larmes coulent comme de la peinture. Les larmes.
Samedi 29 mai 2010 à 14:09
Je sens ta peau qui recule sous mes droits. Et tes regards, pourtant.
Des limites à tes mots.
NON
Jeudi 27 mai 2010 à 19:31
Edit du lendemain soir :
Je n'ai pas mangé de la journée, j'ai moitié foiré la danse, j'ai été un peu conne avec lui, je joue pas très bien mais. Putain que j'ai pris mon pied à cette journée, de faire QUE des rucs qui me plaisent, à jouer 3 fois au théâtre et sentir, mon Dieu que c'est tellement BON, jouissif de jouer dans l'esprit d'un autre, et l'apercevoir dans le fond de la salle, lui parler à lui, surtout certaines phrases. Ah, il est beau beau beau. Et puis "Et si Zerbinette vous invite à prendre un verre?" "Je n'ai pas vu ton message, tu es encore dans les parages?" et même que j'étais con, même que j'étais la plus heureuse, et que ca fait plaisir plaisir. Daaaaaaaaa
Lundi 24 mai 2010 à 12:26
(je raconte ma vie)
- La fin d'année me fait peur et m'excite du même coup. Je veux que cette joie explose, encore, je me rappelle la fin du collège. L'ivresse et le vertige de la fin qui tombe entière. J'ai du mal à dire au revoir, pour toujours, pour certains. On va se disperser, il n'en restera qu'une poignée. Et je sens que la poignée sera fine, par ce que je suis plus isolée. J'ai peur. Mais je veux que tout se libère, comme cela est toujours le cas, dans les dernieres heures.
- Mais je mon corps tremble rien qu'à l'idée de penser de le perdre. Oh, mon dieu. Je ne peux pas. Je ne sais pas quoi faire. Mon a... Je ne sais où je vais. Dans le mur, surement. Oui. Je suis incapable de freiner. J'accélère, j'accélère, je sais que c'est perdu, de toute manière. Je le réinviterai surement. Et le reste, je ne sais pas. Je ferais jouer mes impulsions et mon imagination en dernier minute, comme l'année dernière. Notre jeu d'échec s'approche du rebord de la table. Je ne pourrai plus le sauver tout de seule. Oh, je l'
- Le bac me trotte dans la tête aussi. Il faut bien. J'ai passé ma première épreuve la semaine dernière, la latin. Ca s'est plutôt bien passé mais je suis déçue, comme d'habitude. Tellement de mal à prendre du recul. Tellement de mal. Vendredi prochain, j'ai la danse. Et là, j'ai peur peur peur. Je dois inventer une chorégraphie, je n'ai pas commencé. Et surtout, je danse mal, mal mal. J'ai peur peur peur peur peur. C'est ignoble. Il va falloir que je me fasse violence. Argh. Pour le reste, j'espère arriver à me motiver pour réviser, histoire de ne pas arriver en grosse touriste comme pour mes bac blancs. Le bac me fait peur car je m'en demande tellement tellement. Et au final ce tellement m'oppresse et je fuis. Je ne bosse pas du tout. Il faut que je me motive, il faut que j'y mettre.
- J'ai envie de lire, comme c'est pas permit.
- Mon meilleur ami me fait un bien fou. Par ce qu'avec lui, maintenant, tout est simple. Les choses filent, tranquilles. On se pose moins de questions et on se rassure. La complicité tissée depuis maintenant un peu plus de deux ans nous attache à une sécurité. On se nourrit de bonheurs simples. On se nourrit mutuellement, libres. En ce moment, c'est celui avec qui je n'ai pas l'impression du tout d'être jugée, alors que cette impression m'empoisonne beaucoup d'autres relations en ce moment. On se ressemble tant dans toutes nos conneries qu'on préfère s'y vautrer allégrement que de se les reprocher, de les regarder avec cet espèce d'air de dédain. C'est profondément vide à écrire mais je crois qu'on me reproche des choses inhérentes à ma façon d'être même. Or, je suis beau être la bonne poire de service, je ne peux pas y faire grand chose. Tout les deux, on profite du soleil. On est peut être encore plus isolés. Mais, je crois que je suis fatiguée de me battre et que les choses se feront et se deferont toute seule.
- Je suis fatiguée, j'ai oublié de dormir cette année.
- Ma famille est géniale. La maison en pleine nature. Ca me ressource.
- Je pense aussi à mes amis d'ailleurs, toujours là. Et à mes inconnus virtuels préférés. <3
- Je songe que je suis en train de découvrir tout un pan de ma vie.
- L'écriture m'accompagne encore.
- (Et j'ai envie de prendre des photos)
- (Et de faire un habillage d'été mais j'ai pas d'idée)
Samedi 22 mai 2010 à 12:18
Le soir respire le jour tardif. Le soleil se plonge si doucement dans la nuit. Les arbres, l’Erdre, la musique des bars, le murmure de l’eau silencieuse. L’air caressant, le souffle pur. Bonheurs.
J’écoute les musiques d’été de l’année passée et leur chant me déshabille le cœur. C’est insinué et violent. Progressif. La première entaille est décisive et le reste passe. Ce n’est pas douloureux ni heureux, c’est différent. Mon corps bat, appelle le soleil et l’envol. Mon corps se bat. Et je ne pense plus. Ou presque. « I wake up, and the day feels broken … ». Les fleuves de temps qui coulent, chargés de sourires. « Anyway, It’s not up to you ». Il y a un poigne mais, s’en dégage, peut être, au loin, une sérénité.
El aire del sol, corriendo por mi cuerpo cansado de pensar. El aire, de tu, de el y de los otros quien salen. El aire te dice todavía, ¿ cómo es posible? Escucha, el fin ya es aquí. Tengo miedo. Estoy serena. Tengo miedo. Pero, yo creo. "Aurora"
Les musiques m'apportent les mélodies d'hier. Et on sent à quel point on se souvient toujours. Les sons ne sont que des lumières sur ce qui vit déjà, là, intacte, déboussolé mais là. "Je sais, que je ne ferais pas la traversée."
Samedi 22 mai 2010 à 11:29
(La tombe) : le bas : Chartreuse, tu sais, ce qu’il nous reste à aimer. Chartreuse, j’ai peur qu’il ne reste rien à libérer. Le haut : Il pense.
(L’arbre) : Tu sens que ce n’est plus la fin. L’arrachée est tremblée dans son corps. Si froid, si ressenti de tout, alors qu’il n’est plus là. Galilée t’enchaine dans tes cellules immenses, immondes, c’est comme un charme. Elle répond oui à tout le monde pourvu qu’on lui accepte. Le point l’atteste de son infini. C’est quelque chose, dit-elle, c’est argenté et vécu. Elle le jure, elle l’arrache de ses yeux avec force. Par ce qu’il faut enterre les émotions hors de soi, c’est (d’)une vie.
Elle/Il avait un souffle qui n’arrêtait pas de mourir. Que veux-tu qu’elle écrive ? Que veux-tu qu’elle chante puisqu’elle crève du trop savoir alors qu’il n’est rien du néant central. Tous un peu de rien. Sur le gris encadré des notes. Et un nom. Quelque chose, qui ne respire pas. Elle surprend soudain la nuit, qui se voyait seule. Alors la nuit, nue, entend. « Je respirerai pour deux, tu vois. »
Le profil s’éloigne et il est avalé par la grille.
(Une étendue accrochée aux rebords des carreaux. Ces instincts emmurés l’arcasie d’une feuille, j’arrache. L’extra fracassante de la criblée crue rétractée haut et fort. C’était n’importe lequel. Tu iras sans un temps te souvenir du frôle. )
Le pire était pas la mort, c’était l’os décharné. C’était l’existence pourrie, avant de faire la terre. C’est la glaciale solitude du calcaire qui attend. Il faudrait l’écraser, je ne ai pas le force.
Je te désire surtout que je m’en enlève. Les mots sont déconstruits, ils veulent juste voir le bout, des souffles sirupeux de l’intérieur. Et s’approcher plus vite du rebord de la page, pour partir. L A I S S E Z M O I ..
Il lui demande d’EXPULSER la couleur avec des coups (grand trait) dommage.
C’est un substrat graphique. Il suffisait de s’en remplir jusqu’à l’ivresse le plus cassant, c’est que la soif ne se tait jamais. Elle demande pour vivre. On lui répond bien souvent par erreur , caché sous le nu du mal commun. Attend, je crois que je m’enferme.
C’est étrange, tout cela est flambe. Couru d’avance, artisté, attenté dans son corps.
Ce n’est cela la mort.
C’est ___________
Que je ne sais rien
Et pourtant je m’en sortilège à la vie. Si cela voulait (se) dire. J’arrêterais. Mais on ne plonge plus. (On pourrait toujours continuer)
Dimanche 2 mai 2010 à 15:51
Je comprends les besoins de solennelle. Quand on s'appelle avec le feu. Les pieds vivent en une marche lente, ils respirent enfin, sur nos braises. C'est comme la lenteur leur donnait du sens. C'est comme si, ils pouvaient avancer, réellement. Le temps les accompagnent et le noir se désagrège un instant, la lumière se vit et faire naitre, un instant. Respire en violoncelle, quelque chose qui imiterait notre voix, plus fort, avec un rythme marqué. Cela serait plus simple, peut être. Tant que tu es loin, il n'y a que les voix des autres qui peuvent te dire. J'ai senti ta peau sous ma main, dans l'eau pure de quelque chose de profond. J'ai senti ta peau et je l'ai entendue sourire.
J'ai besoin de poser des mots, toujours. Tout me porte, je suis si fatiguée. J'aimerais pouvoir cesser d'écrire. Mais si les mots m'apprennent le silence, cela ne les empêche pas d'hurler. Ce sont les mêmes choses, toujours qui me viennent en tête. Et les mêmes émotions fracassées, pas douloureuses mais tenantes.Le manque. La peur. (je vire dans le cucuisme profond, sauvez moi, ahaha). Oui, je veux te voir.
Les sublimes, stressant, prenant onirismes. Les images en flots. Je vais me noyer.
(Oui, envie d'hurler. Mais c'est constant. )
Ps : et je crois que je sens mieux chaque jour les vraies personnes qui sont là, sans qu'on ait besoin de tout faire. Celles qui évitent de me juger à tout bout de champs, et qui me font du bien. Là où l'amitié a une putian de réalité. Par ce que je commence à en avoir marre de me prendre la tête pour rien. Oui, allez vous faire voir.
Samedi 1er mai 2010 à 23:11
C'est étrange, de tenir dans ses mains le papier où est inscrit le symbole monétaire d'une relation brisée.
Je ne savais pas que cela pouvait chambouler autant.
J'ai envie de vomir. Il n'est pas sous ces chiffres. Ils puent le passé. Ils sentent les histoires des autres, les anciennes morts, les autres héritages dilapidés en deux ans. Je ne veux pas de cette argent. Ils portent la haine aussi. Ils ne veulent rien dire de vrai pour moi. Ils ont une histoire qui les dépasse et qui n'est pas la mienne. Une histoire qui étouffe la vie qui les a apporté pourtant.
Quand je respire, je peux enfin les voir comme le brin d'une vie. J'imagine que chaque euro vient d'ailleurs, de si loin. Qu'il pourrait venir de n'importe quel voyage, quelle histoire de cette vie que je ne connais pas, au fond. Que je garde comme une force intérieure, lumineuse et indestructible, qui m'est si proche et si lointaine, si précise dans les détails, si lointaine dans son ensemble. J'ai une relation qui est venue vivre dans mes veines, dans mon être, plus fort, par ce qu'elle ne pouvait plus respirer ailleurs que dans le corps des autres. Des cendres et des molécules fanées qui brillent dans un sang nouveau, dans un amour beau dans tout ce qu'il a d'absurde. Je t'aime. Plus que tout. J'ai envie de cracher des larmes quand je sens que tu m'échappes. Alors j'écris que ce n'est pas le cas. Même si je parle à une matérialité vaincue, il y a une vie. Je respirerai pour deux. On respirera pour toi. On aimera. Et si je parle peu, c'est que le silence me fait toujours peur. Tout est si malmené. Je sens que je réveille ce qui murmure en chaque chose de moi. Je vivrai, tu sais. Je t'aime. Je n'arrive pas à entrevoir quelque chose de plus juste. Il faudrait que tu écoutes mon ventre, ma tête, mon intérieur entier. Ca serait doux et violent, ca serait mort et tendresse. Ca serait le mariage abrupt (abrume) de la vie de la mort, de la mort à la vie. Cela serait évident si je savais écouter et écrire. Ca n'est qu'une musique.
Samedi 1er mai 2010 à 22:09
Il n'y a plus de mots, dans les hommes, dans les hommes.
Un sourire glisse en frisson dans le cou et dessine un nouveau mouvement de lèvres. La joue plurielle des émotions conjuguées en musique dans ton silence. Le printemps des feuilles nous emplit de foudres, puissantes et attachantes, tu vois. Je t'envoie du regard. Nos paupières se cherchent, se fixent, se fuient, dansent.
Quand la solitude m'accompagne en mélodie, même quand cette musique réside dans le silence, je pense à toi. Et mon esprit fatigué creuse encore des chemins qu'il n'a pas encore explosé de toi. La pierre se durcit et le minerai n'en est que plus or. Il travaille, il exulte. Et tu me manques.
(Cette terrible impression de n'être qu'une redondance.)
Samedi 24 avril 2010 à 18:50
J'étouffais, alors j'ai pris un livre. J'ai senti comme un bourrasque les mots dévaler dans mes poumons, venir chatouiller mon bien être. "Une femme tombée au ciel", criait l'équipage. J'ai lu, bordel, j'ai lu. Et je me suis sentie bien. Tellement bien.
Samedi 24 avril 2010 à 14:09
- Je n'ai pas le choix, cela ne sera même plus du courage. Ni même de la bravoure. Juste de la survie contre l'oppression du "il faut".
- Cesse d'avoir peur de moi, de toi, de nous.
- Je n'y arrive pas. On est si folles. On est si prévisible dans notre impulsivité, débordante dans notre hystérie commune, tu vois. Il faudrait comprendre, on ne fait que sentir.
- On ne peut pas comprendre, il n'y a rien à comprendre. Juste, peut être, à se battre pour se préserver.
- Et l'oisivité comme arme ?
- Non, comme soupir.
- On se languit depuis longtemps, alors.
- Je sais, mais c'est par ce que tu as peur.
- comment on fait pour vivre sans peur ?
- On ne peut pas, pas comme cela. On fait de la peur notre alliée, on la modèle et on brise. Elle devient espoir, énergie, autre chose.
- Ce sont des mots, un idéal de folie.
- Et alors? Depuis quand les idéaux ne sont plus fous ? Inutiles?
- Depuis que j'aime.
- Pourquoi ?
- J'en suis fatiguée. Ca me ronge. Me tient éveillée mais m'abat du même coup. Tac.
- Ce n'est pas une excuse.
- C'est vrai.
- Alors qu'attends-tu ?
- Qu'on me passionne
- C'est à toi de le faire.
- Je n'ai pas assez confiance en moi pour cela.
- Alors vas-y, reste dans ta bulle. Continue de te coudre la bouche ...
- Mais à qui veux-tu que je parle ?
- Tu ne vas pas me dire que tu es seule, bordel ! C'est toi qui t'enferme.
- Je sais, mais j'ai peur de moi, je te l'ai dit. Et de toutes ces choses qui m'oppressent la bouche. J'ai envie de parler, longtemps, de lui, de moi, des autres, de ces dialogues là, de ces questions de merde. J'ai pas envie de noyer, pourtant, quelqu'un avec ce flot, tu comprends ?
- Plus tu te tais, plus tu ne pourras jamais parler.
- Je sais, mais je préfère.
- Tu es ridicule.
- Je sais, mais au moins, je ne suis que déçue par moi-même.
- Quel orgueil.
- Oh, ta gueule. Je sais. Tu sais très bien ce que je pense de cela.
- Les autres ne pourraient pas te comprendre ?
- Peut être que si, oui. Mais ce n'est pas le problème. Ils ont les leurs, de douleur. Et je ne fais que ressasser les mêmes choses, dans les cris saccadés que j'écris sur une page. Et les autres choses ? Je n'y arrive pas. Je n'arriverai pas à écrire, parler, ouvertement.
- Tu n'en sais rien !
- Mais je le regrette tellement.
- Les regrets, c'est sale pour la santé.
- Je sais, c'est moi qui l'ai dit cette phrase. Parlons alors de remords, ici, c'est plus cela.
- C'est pas mieux.
- Je tousse tant. Tu sais, c'est con.
- De quoi ?
- Cette folie qu'on a de vouloir être heureux.
- Je sais.
- J'aurais pas beaucoup d'occasions que cela, je pense. Justement par ce que je réfléchis trop.
- Débrouille toi pour moins le faire. Et ouvre un peu les yeux.
- Je sais, je sais ce que tu vas dire. Que le bonheur est partout et qu'il suffit de bien voir. Que je suis une abrutie, incapable de vivre. Je le sais ça, t'es pas la première à le penser. Mais, merde. Je fais quoi ? Je fuis ? Je fuis contre mon esprit et cette envie de comprendre qui sommeille et qui me détruit ? J'arrête de penser?
- De temps en temps, oui.
- Mais je ne peux pas, tu le sais très bien.
- Essaye.
- Même quand je bois, j'ai du mal.
- C'est déjà mieux.
- Oh, quelle belle solution.
- Je n'ai pas dit cela. Trouve l'ivresse de quelque chose.
- Ah oui ? Dans ma scolarité sous pression ? Dans mes amours ridicules ? Dans le plaisir ? Je suis bloquée, au fond, par ce que je dois faire. Et ne dis pas que je peux m'en libérer. C'est faux, faux et archi faux.
- Je sais ...
- Tu me dis qu'il faut attendre, je t'arrache la tête. Bordel, j'en ai ma claque d'attendre. Attends attends attends. Attends le lycée, attends la prépa, attends l'année prochaine, attends d'oublier, attends que la douleur passe, attends des rencontres, attends de vivre quoi. Je peux mourrir demain, tu le sais.
- Et tu penserais quoi de ta vie ?
- Qu'elle vaut la peine, c'est clair.
- Tu vois.
- Je sais. Mais j'ai aimé, j'ai rencontré des gens merveilleux, j'ai été heureuse. Mais je me suis bien trop pris la tête.
- Mais sans cela, est- ce que tu aurais été autant heureuse.
- J'en sais rien, je parie que non, histoire de pas me foutre une balle dans la tronche tout de suite. Tu vois. Il va falloir encore attendre longtemps ? Après la prochaine dissertation ? Après le bac ? Après la prépa ? après le concours ? après le nouveau boulot. SI je m'épanouis pas tant que cela, c'est peut être juste ma faute.
- Ca, j'ai jamais dit le contraire.
- Je sais, mais je veux dire. Je vais pas attendre ma vie, à attendre des rencontres déclics comme diraient ma psy.
- Tu en as déjà eu.
- Je sais.
- Juste, tu n'es pas patiente.
- Mais dans une vie, on a pas le temps d'être patiente ! Ce n'est pas une attente sereine là. C'est une oppression extérieure qui m'empe^che de vivre.
- Extérieure, peut être. Mais intérieure aussi.
- Mais, bordel, JE SAIS. Mais les devoirs, les conneries de trucs idiots, c'est pas moi qui me les met tout de seule !
- Je croyais que tu aimais cela.
- C'est le cas. Sauf que j'aimerais avoir l'esprit libre de temps en temps.
- Et ca veut aller en prépa.
- C'est un pari comme un autre.
- Tu ne survivra jamais.
- C'est un pari comme un autre. Avec un peu de bol, ca pourra très bien marcher. Mais, tu vois, on avance à rien dans tout cela. J'ai pas la motivation devant la montagne de choses à faire qui m'attends.
- Je suis sure quelle est là, pourtant, au fond. Enfin. Et l'autre ?
- Qui ça ?
- Tu sais très bien.
- Ah,
Vendredi 23 avril 2010 à 2:33
Puisqu'on est tous les semblabes, à se perdre dans la douleur. Et la vie. Et la vie qui nous chante en nous fracassant du même coup. Les fantômes de la nuits berçent le temps, ralenti. Les heures viennent au ponton du noir mais ne tombent jamais dans l'eau de l'aurore, tu vois. La nuit nous protège du lendemain. Et les gens s'y perdent quand ils étouffent de peur, souvent .Quand leurs poumons crachent le sang du passé et que l'espoir ne suffit plus. Quand l'air est chargé d'un réel encouverclé de tout, peins en gris par les désilludions entières, d'un monde d'hommes fous.
J'aime, pourtant. Le gris dévalé de cet immeuble à suicidaires, le ravissement dérisoire du désir, la beauté absurde perdu en infinité dans la finitude constante. J'inspire les minutes scintillantes.
Et la douleur revient et reviendra. Graver jusqu'au fond des os le noir aux prétentions de vérité. Mais quelles certitudes aurions-nous à lui apposer ?
La musique, l'amour, l'art.
Et tant de fragilités sublimes.
Et la fuite qui tente.
Je trace les contours des avenirs, sans le bruissement des dras, le jour s'endort en rêve.
Chut, tu vas encore parler de lui. Ou des autres. Ou de l'avenir.
Tu vas penser, que tu n'y arriveras pas. La fumée temporée du feu qui t'anime porte les odeurs de peurs, terrifiantes et incessante, trop vraies pour êtres vaines. Trop ancrées pour repartir en mers.
Ne court pas trop vite, dans tes propres toiles, ni dans les murs de vie et les limites absurdes. Cela fait toujours mal.
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